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Des terroristes tués lors d’une tentative d’incursion en Mauritanie
Publié le vendredi 6 septembre 2013  |  Magharebia




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Une unité antiterroriste des forces armées algériennes, chargée de sécuriser la frontière avec le Mali, a tué sept terroristes qui tentaient de s’introduire dans le désert mauritanien à partir de la zone algérienne de Bordj Baji Moktar.
Ce sont deux hélicoptères de combat de la 6ème région de Tamanrasset qui sont intervenus pour traquer et tuer ces terroristes dans la nuit du 31 août au 1er septembre, selon le quotidien algérien "El Mihwar".

Les forces algériennes de sécurité ont saisi 2 véhicules 4x4, immatriculés enLibye, ainsi que des armes de type kalachnikovs et RPG ainsi qu’une importante quantité de munitions. "Les terroristes tentaient de passer la frontière pour rejoindre le Sud de la Mauritanie où se trouvent des camps d’entraînement de groupes salafistes", a fait savoir le journal.

Pourtant, les autorités mauritaniennes ont toujours nié l’existence de camps d’entraînement de terroristes sur leur territoire.

"Les forces armées mauritaniennes se sont beaucoup investies ces dernières années contre les groupes terroristes, dont des cellules étaient présentes même dans la capitale", commente l'analyste Abdou Ould Mohamed. "Mais depuis l’intervention de l’armée en juillet 2011, les jihadistes se sont finalement retirés de l’Est du pays et même au-delà, et de la forêt de Wagadou, une de leurs bases, en territoire malien".

Mais, poursuit Abdou, "ils sont toujours aussi présents dans le Nord du Mali, où les camps d’entraînement sont certes détruits pour la plupart". "Historiquement liée à l’Algérie, al-Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) recrute de plus en plus en Afrique subsaharienne", explique le journaliste Jidou Ould Sidi .

"Et des liens existent avec le mouvement islamiste nigérian Boko Haram."

"Cette africanisation d’al-Qaida va de pair avec la montée en puissance d’un islam politique et l’influence croissante des imams wahhabites, même s’il ne faut pas confondre ces religieux avec des combattants islamistes", ajoute-t-il.

La situation "créée par l’occupation d’un territoire au Nord-Mali par des groupes terroristes est insupportable, inadmissible, inacceptable, pas seulement pour leMali qui est affecté par ce mal terroriste mais pour tous les pays de la région et au-delà de la région, pour tous ceux qui peuvent être frappés un jour par le terrorisme", déclare pour sa part le journaliste Chouhoud Abdellahi Ould Moktar.

"Plusieurs mois de guerre en Libye, suivis de l’effondrement du régime Kadhafiaprès 42 ans de pouvoir, ont radicalement changé la donne pour les fragiles États de la bande sahélienne", ajoute-t-il. "Mais la crise libyenne semble avoir donné un nouvel élan aux jihadistes qui ont acquis de nouvelles armes auprès des belligérants libyens".

De plus, des centaines de combattants touareg "ayant fait allégeance à Kadhafireviennent actuellement au Mali et au Niger, aggravant encore un peu plus la situation sécuritaire", selon Ould Moktar.

Face au repli des jihadistes, l'Algérie, la Mauritanie, le Burkina Faso, le Niger et le Sénégal ont annoncé récemment avoir pris des mesures pour sécuriser leurs frontières respectives avec le Mali, note Ba Sidi, chercheur.

Depuis le début de la crise au Mali, la sécurisation des frontières est l’une des priorités des cinq pays qui l’entourent. En fermant leurs frontières, ou du moins en diminuant les flux, ces pays espèrent réduire les déplacements et les trafics frontaliers, ajoute Ba Sidi.

"Mais l’attaque terroriste contre le site gazier d’In Amenas en Algérie a démontré l’amère réalité, c’est-à-dire qu’il était difficile de surveiller des milliers de kilomètres désertiques", ajoute-t-il. "Dans chacun des pays voisins du Mali, des éléments jihadistes, difficilement identifiables, peuvent se mêler aux réfugiés qui affluent dans les camps".

Bakari Gueye à Nouakchott

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