Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage


 Autres articles


Comment

Politique

Retour des déplacés de Niamana au Nord : l’espoir est permis
Publié le dimanche 8 septembre 2013  |  journaldumali.com


© AFP par DR
Humanitaire : crise alimentaire aggravée par le conflit au Mali
Jeudi 19 Juin 2012. Sahel Nord du Mali, Photo : maman des enfants touchés par la malnutrition


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Le retour des déplacés du site de Niamana préoccupe ses occupants au plus haut point. Les dix-huit familles présentes attendent avec impatience le jour de leur retour au bercail.

Retour des déplacés de Niamana au Nord : l’espoir est permis
Le retour des déplacés du site de Niamana préoccupe ses occupants au plus haut point. Les dix-huit familles présentes attendent avec impatience le jour de leur retour au bercail.

Cinq cent déplacés du Nord du Mali sont repartis entre les trois sites d’accueil dans la capitale malienne. Le site de Niamana compte 130 déplacés de 18 familles « quand nous sommes arrivés ici en avril 2012. Nous sommes une communauté à majorité chrétienne mais des familles musulmanes également sont avec nous » explique Pasteur Algousseini Coulibaly, deuxième responsable du site de déplacés de Niamana.

Les familles sont logées dans des chambres uniques d’une superficie d’environ six mètres sur quatre. La plus petite famille compte cinq membres. Depuis la tenue des deux tours de l’élection présidentielle, un seul mot hante nombre de déplacés : retour. Un comité de gestion existe dans les trois sites à savoir Niamakoro, Niamana et Baco Djicoroni. A Niamana, un deuxième comité est créé pour s’occuper uniquement du retour des déplacés « Nous avons mis en place un comité de retour. Maintenant que le Président est élu, et que le Nord est plus calme, nous voulons rentrer. Mais pour l’instant nous n’avons pas encore reçu d’aide dans ce sens » relate Pasteur Aziz Cissé, premier responsable du site de déplacés de Niamana et originaire de Gao.

Le retour, oui mais avec quel moyen ?

Mariama est âgée de 23 ans, elle est originaire de Tombouctou. Le site l’accueille ainsi son mari et ses quatre enfants. Ce jeudi, elle est affairée et joviale « un bienfaiteur m’a fait don de cet arachide. Je suis en train de le griller pour en faire ensuite de la pâte d’arachide que je vendrai » explique-t-elle le sourire aux lèvres.

A la question de savoir « qu’en est-il de votre retour à Tombouctou », Mariama perd le sourire et les yeux ambrés, le regard lointain, en disaient long sur son état d’esprit « je ne sais pas... » bredouille-t-elle après quelques secondes de silence elle ajoute « je veux bien rentrer, revoir mes enfants sur le chemin de l’école et reprendre mon activité comme d’habitude. J’espère que ce rêve ce réalisera ». Pour Mariama, ce retour est comme un « rêve ». Elle n’est pas seule dans cette situation.

Certains déplacés sont accueillis chez leurs parents à Bamako. C’est le cas de Minty Djitteye, venue avec 13 autres membres de sa famille. Un de ses frères lui avait prêté sa concession en attendant qu’il en ait besoin. « Aujourd’hui, je rends grâce à Dieu car je ne paie plus de loyer. Mais nous voulons retourner, sincèrement, ce que nous vivons ici n’est pas supportable encore longtemps. Sans aide extérieure nous ne pouvons pas grand-chose. Avec ma fille, j’essaie de ne pas rester sans occupation, nous faisons du macaroni à base de blé que nous revendons » confie Minty Djitteye, présidente de l’association Alahidou (la confiance en langue sonrhaï).

Quelques déplacés ont pu retourner dans leurs villes par leurs propres moyens. A Kayes, première région du Mali, dans l’ouest du pays, 250 déplacés ont pu retourner au Nord dans les trois régions (Tombouctou, Gao et Kidal). Ce retour a été organisé par l’association des ressortissants du Nord à Kayes avec l’appui du conseil régional de Kayes.

 Commentaires