Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Le Prétoire N° 257 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Autres articles


Comment

Politique

Gouvernement d’Oumar Tatam Ly : 34 Ministres dont 19 nouveaux, 7 de la transition et 8 anciens d’Alpha et ATT
Publié le lundi 9 septembre 2013  |  Le Prétoire


© Autre presse
Gouvernement : Oumar Tatam LY nomme premier ministre


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Si Ibrahim Boubacar Kéita a revendiqué une présidence extraordinaire, son Premier ministre Oumar Tatam Ly a composé un gouvernement de 34 membres quelque peu symptomatique. Bon nombre des nouveaux ministres ont déjà exercé des fonctions ministérielles ; dont plusieurs sous le premier mandat de Alpha Oumar Konaré et signent ainsi leur retour, 20 ans après, et 7 ministres du gouvernement de transition. Sur les 34 ministres, il n’y a que 4 femmes. D’autres ministères ont été crées, tandis que d’autres ont été maintenus ou mués en ministères délégués.

Si Ibrahim Boubacar Kéita a revendiqué une présidence extraordinaire, son Premier ministre Oumar Tatam Ly a composé un gouvernement de 34 membres quelque peu symptomatique. Bon nombre des nouveaux ministres ont déjà exercé des fonctions ministérielles ; dont plusieurs sous le premier mandat de Alpha Oumar Konaré et signent ainsi leur retour, 20 ans après, et 7 ministres du gouvernement de transition. Sur les 34 ministres, il n’y a que 4 femmes. D’autres ministères ont été crées, tandis que d’autres ont été maintenus ou mués en ministères délégués.


Le président de la République l’avait promis: sous son mandat, il n’y aura ni récompense de compassion, ni partage de gâteau. Le nouveau Premier ministre, Oumar Tatam Ly, a dévoilé, hier, les noms des membres de son équipe gouvernementale. Ce gouvernement se singularise d’abord par son grand nombre de revenants, voire « grands revenants ». Ensuite, concernant les nouveaux arrivants, il n’y a pas eu de surprise, car ils sont pratiquement tous des alliés de la mouvance présidentielle.


Ainsi, Mohamed Ali Bathily, coordinateur des clubs et associations de soutien à IBK, est nommé ministre de la Justice, garde des sceaux. Un tout nouveau ministère circonstanciel, celui de la Réconciliation nationale et du développement des régions du Nord, est confié à un ancien ambassadeur à Washington, Cheick Oumar Diarrah « H ».

Le charismatique leader de la rébellion du Nord des années 90, Zabahi Ould Sidi Mohamed, se voit confier le département stratégique des Affaires étrangères et de la Coopération internationale tandis qu’ Hamadoun Konaté s’occupe du ministère du Travail et des affaires sociales et humanitaires.

Le portefeuille de l’Urbanisme et de la Politique de la Ville est confié au délicat maire de la commune IV, Moussa Mara. Le nouveau ministre de la Santé et de l’hygiène publique s’appelle Ousmane Koné.

Le département de l’Energie et de l’Hydraulique est confié à Mamadou Frankaly Kéita. Mahamane Baby se voit prêter le ministère de l’Emploi et de la formation professionnelle. Dr Boubou Cissé obtient le ministère de l’Industrie et des mines.

Le député Rpmiste élu en commune IV, Abdramane Sylla, est le désormais ministre des Maliens de l’extérieur. Le département de la Communication et des nouvelles technologies de l’information est confié à Jean Marie Sangaré. Sans doute le plus jeune des ministres, Me Mamadou Gaoussou Diarra hérite du département de la Jeunesse et des sports. Aussi, deux nouvelles dames font leur entrée dans le gouvernement. Il s’agit de Mme Sangaré Oumou Ba et de Mme Togola Jacqueline Togola, qui sont respectivement ministre de la Promotion de la femme, de la famille et de l’enfant, et ministre de l’Education nationale.


Les ministres délégués sont plus ou moins connus du grand public. Ainsi, Malick Alhousseini, secrétaire général du Collectif des ressortissants du Nord (Coren), est le nouveau ministre délégué auprès du ministère de l’Administration territoriale, chargé de la Décentralisation. Nango Dembélé est nommé ministre délégué auprès du ministre du Développement rural, chargé de l’Elevage, de la Pêche et de la Sécurité alimentaire. Le nouveau ministère délégué auprès du ministre de l’Administration territoriale, chargé des Affaires religieuses et du Culte est confié à Tierno Amadou Omar Hass Diallo. Madani Touré est ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des finances, chargé du Budget. Le quatrième ministère délégué est confié à Moustapha Ben Barka, qui sera désormais chargé de la Promotion des investissements et de l’initiative privée auprès du ministre de l’Economie et des Finances.


Au total, les ministres qui signent leur retour sont au nombre de quinze ; 10 revenants et 5 « sarcophages ».

Parmi les revenants, il y a deux dames, Mme Bouaré Fily Sissoko et Mme Berthé Aïssata Bengaly, qui occupent désormais respectivement les postes de ministres de l’Economie et des Finances ainsi que de l’Artisanat et du tourisme. Dr Bokary Téréta qui était ministre de l’Elevage dans le dernier gouvernement d’ATT, ressurgit avec le portefeuille du Développement rural alors que le général Moussa Sinko Coulibaly, l’ex-mutin prodigue, conserve précieusement son ministère de l’Administration territoriale. Idem pour Ousmane Ag Rhissa, qui reste à la tête du département de l’Environnement et l’Assainissement. Pareil pour le colonel Abdoulaye Koumaré qui ne quitte pas le ministère de l’Equipement et des transports. Abdel Karim Konaté, «Empé», revient lui aussi à son ancien département, le ministère du Commerce qu’il avait quitté pour celui des Finances. Bruno Maïga aussi garde son portefeuille de la Culture. Tiéman Hubert Coulibaly, ancien chef de la diplomatie, passe à la commande du ministère des Domaines de l’Etat et des affaires foncières. Le département de la Fonction publique est confié à Bocar Moussa Diarra.

Ceux qui sont dits «les sarcophages », parce ayant été déjà ministres sous Alpha Oumar Konaré, il y a vingt ans, tout au plus, reviennent à la grande surprise des Maliens. Le flegmatique Soumeylou Boubeye Maïga hérite du ministère de la Défense et des anciens combattants, un département qu’il connait parfaitement. Le Colonel Sada Samaké remonte à la surface avec le ministère de la Sécurité.

Le tout nouveau ministère du Plan et de la Prospective est placé sous la houlette de Cheickna Seydi Ahmadi Diawara, ancien ministre de l’Energie et des Mines et grand témoin du débarquement des contrats miniers au Mali. Et enfin, Moustapha Dicko reprend les rênes du département de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, un ministère qu’il a quitté en 2002. Le ministère du Logement est désormais confié à Mohamed Diarra, ancien ministre de la transition de 1991.


Les ministères maintenus, les scissions, les amputations et les créations


A la lecture de la nomenclature du nouveau gouvernement, on constate que plusieurs de ses ministères héritent leur nom du gouvernement précédent. Il s’agit d’abord de trois ministères de souveraineté tels que ceux de la Justice, garde des sceaux ; de la Défense et des anciens combattants ainsi que les Affaires étrangères et la Coopération internationale. A ceux-ci, s’ajoutent les départements de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, de la Culture ; de l’Emploi et de la formation professionnelle ; de l’Artisanat et du Tourisme ; de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille ainsi que le ministère de l’Equipement et des Transports. Aussi, les ministères de la Jeunesse et des Sports, de l’Environnement et de l’Assainissement ainsi que le ministère de l’Energie et de l’Eau reviennent sous leurs anciennes appellations, même si quelque part le vocable Eau fait place à celui de l’Hydraulique. Quant au département Santé, il se retrouve même renforcé par l’Hygiène publique. Par contre, l’Administration territoriale est désormais amputée de l’Aménagement du territoire au même moment où la Décentralisation est toujours maintenue comme un ministère délégué auprès du même ministère.

Par ailleurs, le ministère des Maliens de l’extérieur se sépare de l’Intégration africaine qui disparait.

Le ministère de l’Industrie, auquel sont venues se greffer les Mines, se sépare du Commerce qui devient, à lui seul, un département à part entière. Le ministère de la Sécurité intérieure est mutilé de la protection civile et devient le ministère de la Sécurité tout court alors que le ministère des Domaines de l’Etat, des affaires foncières et de l’urbanisme est scindé en ministère des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières et ministère de l’Urbanisme auquel on ajoute la Politique de la Ville. La Fonction publique et le Travail, regroupés auparavant sous le même toit, éclatent et donne naissance à deux départements, celui de la Fonction publique ainsi que celui du Travail, conforté des Affaires sociales et humanitaires. Le ministère de l’Education, de l’alphabétisation et des langues nationales retrouve sa vielle appellation et devient ainsi le ministère de l’Education nationale, tandis que le ministère de la Communication n’est plus le porte-parole qui, lui, disparait du vocabulaire gouvernemental, même si ce département prend désormais en compte les Nouvelles technologies de l’Information. Aussi, le ministère des Affaires religieuses et du Culte, autrefois autonome, est désormais délégué auprès du ministère de l’Administration territoriale. Idem pour le ministère de l’Elevage et de la Pêche qui est rattaché, en plus de la Sécurité alimentaire, au ministère du Développement rural, lui aussi étant créé en lieu et place du département de l’Agriculture. Les Finances et l’Economie, séparés sous Diango, se retrouvent au sein du même ministère auprès duquel on délègue le Budget ainsi que la Promotion des Investissements et de l’Initiative privée qui est une nouvelle création.

Les nouvelles véritables créations, ce sont le ministère du Plan et de la Prospective ainsi que celui de la Réconciliation nationale et du développement des régions Nord. Ce dernier est, peut-on dire, un ministère circonstanciel qui sera dédié, comme son nom l’indique, à la gestion des questions relatives au développement de cette partie de notre territoire, mais surtout piloter le projet de réconciliation qui demeure un défi majeur pour les nouvelles autorités.

Rokia DIABATE et Bakary SOGODOGO

 Commentaires