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L’Essor N° 17514 du 10/9/2013

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Hivernage à Koulikoro : la hantise d’un arrêt précoce des précipitations
Publié le mercredi 11 septembre 2013  |  L’Essor


© aBamako.com par A S
Recherche agricole: inauguration des installations du nouveau système d`irrigation à Soutra.
Soutra, le mai 2013. Le ministre de l`agriculture Baba Dembélé a procédé à l`inauguration des installations du nouveau système d`irrigation.


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Si les pluies continuent jusqu’à la fin du mois de septembre, les producteurs pourraient engranger toutes leurs projections.
A Koulikoro, après la crise sécuritaire et socio politique et les inquiétudes d’une crise post électorale, c’est l’arrêt prématuré des pluies qui préoccupe le plus les paysans. Contrairement aux années antérieures où les pluies survenaient plus tôt, cette année la saison des pluies est arrivée un plus tardivement. Conséquence selon Moussa Keïta, le chef du secteur agriculture de Koulikoro, plusieurs producteurs sont à leur 2ème semis faute de pluies en juillet.

A Tougouni, une commune rurale de Koulikoro, Mamady Traoré que nous avons rencontré en plein semis, se plaint de la baisse du pouvoir d’achat des producteurs et de la hausse des prix des denrées alimentaires. « Dans cette situation où nous avons déjà perdu nos premiers semis à cause de la rareté et de la mauvaise répartition des pluies en juillet, il est difficile de reprendre l’ensemble des parcelles faute de moyens. Autant dire que seuls les nantis réussiront à tirer leur épingle du jeu, cette année », explique-t-il.

Pendant ce temps malgré l’insuffisance des pluies, leur irrégularité et leur mauvaise répartition dans le temps et l’espace, l’encadrement du monde rural et la plupart des paysans de Koulikoro affichent un optimisme mesuré quant à l’issue de la campagne agricole.

« Le déficit des pluies, leur irrégularité et leur mauvaise répartition s’explique par les changements climatiques auxquels il faut désormais s’adapter. Il n’y a pas de quoi s’inquiéter. Nous connaissons seulement un décalage par rapport aux années antérieures », tempère Moussa Keïta, le chef secteur agriculture de Koulikoro. L’installation (même tardive) des pluies, la subvention par l’Etat des intrants agricoles, l’existence de quelques tracteurs et des matériels post-récoltes, l’apport des ONG, la disponibilité des intrants agricoles en quantité suffisante, sont autant d’atouts qui présagent une bonne campagne agricole explique Moussa Keïta.

L’aspect végétatif des cultures est bon dans l’ensemble. Les stades vont de la levée à la montaison pour le mil et le sorgho et la ramification pour le fonio. Quant aux parcelles de riz, elles vont de la levée au début tallage.

UN OPTIMISME MESURE. L’aspect végétatif est bon dans l’ensemble, estime Moussa Keïta. Aussi, relève-t-il, le maïs hybride qui produit 7 à 10 tonnes à l’hectare commence à gagner du terrain. Le maïs local a bénéficié d’un arrosage d’appoint avant l’hivernage pour être récolté frais. Dans l’ensemble, les parcelles ont un aspect satisfaisant. Quant aux légumineuses, l’état des parcelles est bon dans l’ensemble et les stades végétatifs observés vont de la levée à la ramification, selon Moussa Keïta. Si les pluies continuaient jusqu’en fin septembre il n’y a pas de doute que la campagne agricole sera bonne, conclut le chef secteur agriculture de Koulikoro.

Le même optimisme est partagé par de nombreux paysans comme Soungalo Diarra, un producteur de Mafeya à 15 Km de Koulikoro sur l’axe Koulikoro-Banamba, qui se disait inquiet au début du mois de juillet lorsque les pluies s’étaient raréfiées alors que les 2/3 des producteurs avaient semé. Mais depuis la grande pluie du 30 juillet, il a repris espoir et pense, lui aussi, que s’il pleut jusqu’en fin septembre les paysans vont récolter les projections escomptées. Le même espoir anime Basoumana Dembélé de Fégoun dans la commune du Méguetan sur la rive droite du fleuve Niger. Pour ce sexagénaire, il n’est jamais trop tard pour semer. « L’expérience m’a montré que même après le 10 août contrairement aux recommandations des moniteurs, j’ai toujours semé et récolté. Cela dépend seulement des zones et de la variété des semences choisies. Ceux qui doutent encore de l’issue de la campagne feront mieux de se mettre au travail », conseille-t-il.

A Siracorola une commune rurale à 55 km de Koulikoro, l’optimisme est aussi de mise, à en croire le chef du Centre d’animation rural (CAR), Oumar Maïga. Là-bas, toutes les superficies prévues ont été réalisées. Selon lui l’aspect des parcelles est bon dans l’ensemble, le maïs est au stade de montaison, le mil et le sorgho au stade de tallage, l’arachide au stade de floraison et le niébé au stade de ramification.

Le cercle de Koulikoro, rappelle le chef secteur agriculture, avait prévu d’emblaver 6 998 ha de riz de bas-fond, 6 713 ha de riz Nerica, 5 035 ha de sorgho, 4 793 ha de maïs. Parmi les producteurs très déterminés ou outillés, on retrouve l’Association des jeunes pour le développement de Kamani dans la commune rurale de Dinandougou, sur la rive droite du fleuve Niger à environ 75 km de Koulikoro. Ils sont regroupés dans une coopérative agricole qui a cultivé 348 ha de riz. Sur le même registre, un producteur de Tienfala à 30 km de Bamako, a réalisé 165 ha de maïs. Et tout ce monde prie pour la clémence du Ciel.

A. MAIGA

AMAP- Koulikoro

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