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Prolongation programmée de la transition : Mise en garde musclée de certains leaders politiques
Publié le dimanche 8 aout 2021  |  La Revelation
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© aBamako.com par AS
Le Premier Ministre rencontre l`Alliance "Ensemble pour le Mali"
Le Premier Ministre Soumeylou Boubèye Maiga a rencontré l`Alliance "Ensemble pour le Mali" le 6 Novembre 2018 au siège de l`EPM.
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Il n’est pas dans nos habitudes de publier des rumeurs, mais si elles persistent, nous nous arrogeons le droit de les divulguer pour avoir la vérité.
En effet, la nouvelle d’un possible prolongement de la période transitoire se répand actuellement comme une traînée de poudre. Certains mastodontes de la galaxie politique sont montés au créneau pour mettre en garde les autorités de la Transition contre toute velléité de se maintenir au pouvoir au-delà du délai fixé pour la fin de la Transition. Le fossé de la rupture se creusera-t-il entre les deux camps ?
Depuis un certain temps, le chef du Gouvernement Choguel Kokala Maïga est soupçonné d’avoir des « agendas cachés ». Il serait entre autres animé par le désir de proroger le délai de la Transition.
Fixée initialement pour le 27 Février 2022, la fin de la période transitoire pourrait être reportée.
Au motif qu’il faut prendre le temps de refonder la gouvernance afin de remettre le pays sur de bons rails, certains analystes et décideurs estiment qu’il faut prolonger la transition actuelle jusqu’en 2023.
Pour y faire barrage, plusieurs formations politiques ont décidé de se donner la main. Il s’agit du RPM de Bocary Tréta, de l’ASMA-CFP de Soumailou Boubeye Maiga, de l’ADEMA-PASJ de Tiémoko Sangaré, de YELEMA de Moussa Mara, de la CODEM d’Ousmane Amion Guindo pour ne citer que ceux-là.
Ces hommes politiques ont constitué une coalition le Lundi 26 Juillet dernier, pour disent-ils, affirmer sans ambiguïté leur attachement au respect scrupuleux de la période de la transition et de la date retenue pour les élections générales à savoir le 27 Février 2022.
Est-ce qu’une prolongation de la durée de la transition est vraiment incontournable eu égard au retard chronique constaté dans la mise en œuvre de son programme ?
La question aujourd’hui fait débat dans le pays.
En tous cas, les membres de la coalition anti-prorogation du calendrier transitoire exigent le maintien des 18 mois prévus par la charte.
Dans une déclaration qui nous est parvenue, l’ancien Premier Ministre Moussa Mara a été on ne peut plus clair.
La coalition frondeuse a réitéré sa disponibilité à participer sans calcul à toutes les initiatives de la transition pour asseoir une grande inclusivité dans la conduite des affaires publiques.
Elle a en outre décidé de soutenir les initiatives visant à instaurer et renforcer la cohésion sociale, la stabilité et la sécurité du pays. Elle a estimé que la sortie durable de crise suppose la conduite d’actions qui ne peuvent être envisagées pendant la seule période de la transition.
Enfin, la coalition a demandé aux autorités transitoires de confirmer leur engagement à respecter ces échéances par la publication d’un chronogramme détaillé de tâches allant dans ce sens et par l’abandon de tout projet susceptible de mettre en cause ce délai.
La CEDEAO et la communauté internationale tiennent mordicus au respect du délai fixé pour la fin de la transition malienne. Des menaces de sanctions de tout genre et d’embargo planent sur le pays en cas de prolongation de cette échéance.
Le Mali ira-t-il jusqu’à défier ses partenaires au développement ? Un blocus bombardé sur le peuple malien en cette période de pandémie et de crise sécuritaire intense ne serait –il pas trop dur à supporter ? Faut-il ajouter à cela la hausse licite et illicite des produits de première nécessité ? Affaire à suivre.

Prosper Ky/La Révélation
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