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Accusé de meurtre : Cheick Chérif Souleymane Haïdara condamné à la réclusion à perpétuité
Publié le samedi 28 aout 2021  |  Aujourd`hui
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Cheick Chérif Souleymane Haïdara, né vers 1979 à Kama, commune rurale de Togou (Markala) est maître coranique. Il est marié et père de sept enfants, domicilié à Yirimadio. Il a comparu à la barre de la Cour d’assises, le lundi 23 août 2021, pour meurtre. Une infraction prévue par les dispositions des articles 199 alinéa 1 et 200 du code pénal. Le maître coranique en a pris pour un emprisonnement à vie.


Il résulte de l’information les faits suivants : Le samedi 11 mai 2019 à Yirimadio, une altercation a opposé Cheick Chérif Souleymane Haïdara au nommé Hamidou Sanogo. Le premier voulait traverser la cour du second pour se rendre chez lui. Une attitude qui a occasionné entre les deux une vive altercation, au cours de laquelle le nommé Cheick Chérif Souleymane Haïdara a donné des coups de couteau au sieur Hamidou Sanogo. Des coups ayant entrainé la mort de ce dernier des suites de ses blessures.

Ainsi, la Brigade de recherches de la rive droite de la gendarmerie a été informée par les éléments du Groupement spécial d’intervention de la gendarmerie nationale de la présence du présumé auteur desdits faits, lequel a été conduit à leur niveau.

C’est alors qu’une enquête a été ouverte, à la suite de laquelle le nommé Cheick Chérif Souleymane Haïdara a été déféré au parquet dudit tribunal qui le poursuivra pour des faits de meurtre. Il ressort d’un examen des pièces du dossier de la procédure et des déclarations y contenues suffisamment de preuves et d’indices au soutien de ces faits.

Il ressort des propres déclarations de l’inculpé, contenues dans le procès-verbal d’enquête préliminaire N°078/BR rive droite, en date du 12 mai 2019 et versé dans le dossier, que le climat d’entente entre l’inculpé et le défunt Hamidou Sanogo s’était détérioré suite à une demande en mariage faite par le défunt qui avait chargé le sieur Haïdara de faire les démarches y afférentes.

A la suite de cette mésentente, le défunt avait retiré, non seulement ses enfants de chez la femme de Haïdara, mais en plus avait cessé de se rendre chez lui. Toute chose que ce dernier n’est pas arrivé à tolérer. C’est cet antécédent qui conduira donc au jour fatal. La victime, voulant rentrer chez lui, a entrepris de traverser la cour de l’inculpé qui s’y était farouchement opposé. Ce qui a provoqué une vive altercation.

Le sieur Haïdara a poursuivi puis poignardé Hamidou Sanogo au dos et au cou. L’argument de l’inculpé tendant à faire croire qu’il n’a pas donné de coups au défunt et que c’est ce dernier même qui avait bondi sur lui quand il détenait le couteau, en le blessant, ne résiste pas à une analyse rigoureuse. Et pour cause ! D’après l’inculpé lui-même, son couteau était bien dans son fourreau quand il a frappé le défunt avec ledit couteau.

A entendre le président de la Cour, le couteau ne peut pas sortir de son fourreau de lui-même. “Logiquement, c’est lui-même qui a fini par le sortir dudit fourreau afin de poignarder son adversaire et en lui assenant plusieurs coups de couteau, comme reconnu par lui-même lors de son interrogatoire sur le fond devant le magistrat instructeur. Sinon, il n’aurait pas pu le blesser a fortiori causer sa mort. Cela caractérise l’intention spécifique de sa part, de lui donner des coups et de lui donner la mort.

En second lieu, le choix de l’arme du crime, à savoir un couteau qui est une arme létale n’est pas le fruit d’un hasard. Il dénote de l’intention de donner la mort, sinon pourquoi il n’a pas choisi une arme comme un fouet ou un bâton, moins mortels a priori. Enfin, le choix de la partie du corps, à savoir le dessous de son sein et dans son cou, ces parties vitales choisies par l’auteur mettent en exergue son intention de causer volontairement la mort à sa victime”, a fait savoir le président de la Cour.C’est ainsi que la Cour, après délibération, a déclaré Cheick Chérif Souleymane Haïdara, maître coranique, coupable et l’a condamné à la réclusion à perpétuité.

Marie DEMBELE

Source: Aujourd’hui-Mali
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