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Goodluck Jonathan au sujet du Mali : «Nous allons patienter jusqu’à ce que…»
Publié le vendredi 10 septembre 2021  |  Le Tjikan
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© aBamako.com par AS
Suivi de la sortie de crise: le Médiateur de la CEDEAO, Goodluck Jonathan, rencontre le Premier ministre, Choguel Maïga, à la Primature
Bamako, le 6 septembre 2021. Le Médiateur de la CEDEAO, l`ancien président nigérian, Goodluck Jonathan, et sa délégation, ont rencontré le Premier ministre, Choguel Maïga, à la Primature, dans le cadre du suivi du processus de sortie de crise au Mali.
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Selon le médiateur de la Cedeao dans la crise au Mali, Goodluck Jonathan, l’engagement de l’institution sous-régionale est de soutenir le Mali. Car, le bien être politique et économique du pays a des conséquences pour toute la sous-région. Il s’est exprimé lors de la conférence de presse qu’il a présidée le 7 septembre dernier, à l’issue de sa visite dans le pays.
Pour l’ancien président nigérian, présentement, la Cedeao ne peut pas s’engager pour quelque chose qu’elle ne maîtrise pas assez. Les conclusions des assises nationales constituent, dit-il, des défis car elles ont des réponses aux éléments de difficultés qui existent. Plusieurs questions demandent à être abordées.



« Nous allons patienter jusqu’à ce que les assises nationales se tiennent pour savoir ce que nous allons décider. Rassurez-vous, la Cedeao ne veut que le meilleur pour le Mali. Car ce qui est bien pour le Mali est également bien pour la sous-région», a-t-il donné l’assurance.

Sur la tenue des élections

L’émissaire de la Cedeao a expliqué à la presse qu’il a échangé avec les autorités sur la tenue des élections. Avant tout, pour lui, il faut procéder à la mise en place de l’organe chargé de gérer les élections. Car, d’après lui, après avoir rencontré la classe politique, les organisations de la société civile, les leaders religieux, certains estiment que compte tenu du délai, il serait mieux de recourir aux institutions qui ont l’habitude d’organiser les élections, à savoir le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisations, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et la Cour constitutionnelle. Tandis que d’autres pensent qu’il faudra mettre en place l’organe unique de gestion pour les élections.

A en croire Goodluck Jonathan, l’élément clé auquel le gouvernement devrait s’atteler c’est de dire ou de faire en sorte que les trois entités puissent être renforcées pour que les élections se tiennent ou décider la mise en place de l’organe unique pour organiser les élections.

Parce que, pour lui, c’est cet organe de gestion des élections qui devra actualiser la liste électorale, tenir les autres activités pouvant mener aux élections, y compris les questions de circonscription électorale. Et pour l’instant cette instance n’est pas sur place. Donc, dit-il, personne ne pourra dire de manière concrète qu’est-ce qui sera faite par rapport à la tenue des élections. Mais, il garde espoir suite à la promesse qu’il a reçue de la part des autorités, lui rassurant que d’ici la mi-octobre une proposition claire sera faite pour indiquer le calendrier électoral.

Quid des sanctions contre le Mali?

Concernant les sanctions, selon Jean-Claude Kassi Brou, Président de la Commission, la Cedeao n’aime pas prendre des sanctions contre un pays membre. Elle le fait lorsque les conditions l’imposent.

«Lorsqu’on met la sanction au niveau de la Cedeao, on essaye d’accompagner le pays pour qu’il puisse arriver rapidement à la levée de la sanction. En août 2020, lors du premier coup d’Etat, il y a eu des sanctions qui ont été imposées par l’institution, il s’agissait des sanctions commerciales, et financières. En imposant ces sanctions, la Cedeao avait listé les conditions qu’il fallait remplir, et ces conditions ont été remplies et les sanctions ont été levées. La même chose s’est passée en mai 2021, lors du deuxième coup d’Etat. Il s’agissait de la suspension du Mali des institutions de la Cedeao. Et également, des conditions ont été listées pour que ces sanctions soient levées. Il faut que les conditions soient remplies», a-t-il expliqué.

Pour dire que c’est un peu l’objet de cette mission, qui consistait pour eux d’évaluer le processus de préparation des élections par les autorités de la transition.

«On a parlé des questions concernant le calendrier électoral, des actions qui doivent être menées pour aller vers ces élections qui vont rétablir l’ordre constitutionnel et démocratique dans le pays. Au vu des progrès qui seront réalisés, notamment le chronogramme d’action pour la préparation des élections qui va être communiquer par les autorités, au vu de l’évaluation de la situation, les chefs d’Etat décideront si oui ou non la suspension du Mali sera levée», a-t-il laissé entendre.

Moussa Sékou Diaby
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