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Ministère de Réconciliation du Développement des Régions du Nord : Le Mali est un pays à moitié développé ?
Publié le mercredi 18 septembre 2013  |  L’Annonceur


© Autre presse
Ministre de la Réconciliation Nationale et du Développement des Régions du Nord, Cheick Oumar Diarrah


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A cette question, même le dernier né du pays peut répondre. A la négative bien sûr. Pourtant, nous avons l’impression que tout est rose au Sud du Mali, bien que la plupart des populations peinent à mettre sous la dent, les trois repas quotidiens. Ce ministère est-il un prétexte de donner trop d’espoir aux personnes qui clament haut et fort une autonomie?

Les Ministères de développement social et rural ne suffisent-ils pas pour tout le Mali ? Pourquoi donner tant de visibilité au Nord du pays ? Pourtant, tous les responsables du Mali tentent de convaincre que notre p ays est un et indivisible. Si cette affirmation est objective, pourquoi ne pas fusionner les ministères de développent du sud et du Nord. En tout cas, certains postes ministériels de ce gouvernement donnent à réfléchir sur la rumeur de l’octroi d’autonomisation aux régions du nord que les agents de MNLA brandissent sur la tête de nos dirigeants comme l’épée de Damoclès. En outre, ce ministère très controversé vient s’ajouter la nomination du Ministre Zahabi au Département des Affaires Etrangères. Un poste qui est plus que stratégique pour le Mali pour celui qui connaît le rôle et la place de la Communauté internationale dans la résolution de cette crise dite du Nord. Voilà un ex rebelle qui a à sonactif plus de 200 morts lors de la rébellion des années 90. Certains pensent que sa nomination est une bonne chose pour prouver au monde entier que le Mali a une bonne volonté de réunir tous ses fils. Le jeu en vaut-il la chandelle pour ces gens qui n’oublient jamais leur affaire d’autonomisation, voire d’indépendance ? Contrairement au prétexte des responsables du Gouvernement, ce ministre est un couteau à double tranchant. Car avant d’être un malien, Monsieur Zahabi est tout de même issu d’une communauté dont il est un acteur fervent. Une chose est sûre, la nature humaine est telle que personne ne va abandonner les siens pour une autre communauté. Il faut aussi considérer les enjeux ethniques dans cette crise du Nord. En marge des autres problèmes du Mali, la crise du Nord reste le sujet principal, sujet des missions qu’effectuera le ministre rebelle. Va-t-il trancher objectivement les affaires ? Que va-t-il dire lavérité aux partenaires internationaux sur ce sujet ? Va-t-il dénoncer et condamner les attaques meurtrières que le mouvement rebelle dont lui-même est issu vient de commettre ces derniers temps ? On n’en est pas convaincu. Il serait mieux au Département du Tourisme et de l’Artisanat afin de mieux convaincre les touristes et autres hommes d’affaires à se tourner vers le Mali. En tant ressortissant du Nord, il serait bien placé pour ce travail. Depuis la nomination du Ministre Zahabi à ce poste des affaires étrangères, certains responsables du groupe de bandits armés commencent leur campagne d’intoxication. Comme pour donner des sujets à leur prédécesseur de poseur de bombe une fois à l’extérieur. Pire, nous constatons certains actes audacieux de bandits armées.
Après avoir égorgé cinq bergers dans la zone de Ténékoun, ils viennent de chasser les ministres de la Sécurité Intérieure, celui de l’Administration Territoriale et celui-là même qui est sollicité pour Développer leur région. Une véritable insulte pour toute la nation malienne. Des ministres d’Etat de surcroit qui sont éjectés d’une partie de leur territoire par une poignée d’individus qui croient que déjà que les régions du Nord sont leur chasse gardée. Pour couronner le tout, deux grenades ont retenti dans la ville comme pour rappeler à leurs visiteurs malaimés que la guerre n’est pas finie. Pire, nous n’avons rien appris comme sanction contre ces gens sans scrupule, sans foi ni loi. Malgré la présence des agents de sécurité des staffs ministériels, la délégation n’a pas pu effectuer la mission. Les patrons de Départements d’Etat ont débarrassé le plancher au profit de leurs sujets.
Ces attaques ne sont pas des incidents comme le prétendent les presses internationales, c’est un affront à l’encontre du gouvernement, qui ne fera aucun châtiment pour ces séparatistes. Car, depuis le début de ladite crise, on n’a pas attendu d’échos pour condamner l’acte. Au contraire, à part le ministre Coulibaly, les autres et leurs staffs ont caché cette déconvenue comme une plaie affectueuse à une partie intime. En tout cas, il faut que les responsables échangent leur carotte contre le bâton de temps en autre.

Christelle



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