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Baco-Djicoroni ACI Sud : Les populations en manque d’eau potable
Publié le mercredi 18 septembre 2013  |  L’Annonceur




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Des odeurs pestilentielles provenant des toilettes, des femmes munies de sceaux à la recherche d’eau dans les quartiers voisins, des abords de robinet taris comme un puits dans le sahel en mois de juin. La liste des calvaires des habitants de Baco-Djicoroni ACI Sud ne cesse de s’allonger depuis l’arrivée de la Société de Malienne de Gestion d’Eau Potable (SOMAGEP) aux commandes. Et pour cause, cela fait plus d’un mois que l’eau est rare dans ce quartier comme la neige à Tin-Télout.

Décidément, avec la SOMAGEP, l’eau devient une denrée rare, voire très précieuse. Les populations ne dorment que sur d’un œil. Elles passent toute la nuit à surveiller le robinet pour récupérer les quelques rares gouttes d’eau qui tombent. Mais hélas, on a l’impression que certains robinets sont couverts de toiles d’araignée, à cause de l’absence d’eau. A cause de cette coupure abusive d’eau, certaines familles du secteur sont en train de déménager. Une comptable qui vivait dans la zone depuis cinq ans était en train de plier bagages et armes : « Nous ne pouvons plus rester ici. Après toutes les corvées de la journée au bureau, s’il faut venir faire la file indienne devant une fontaine d’eau dans un autre quartier. Si rien fait pour retirer cette gestion d’eau entre les mains de cette société, il y aura une deuxième crise à cause de cette moquerie de la part de la SOMAGEP. Si nous étions dans un quartier périphérique, cela serait tolérable. Mais dans un quartier chic comme le nôtre, je ne peux pas payer le loyer très cher et faire la corvée d’eau », se plaint la pauvre dame qui conseille au nouveau gouvernement de virer la SOMAGEP pour le soulagement des populations. Les quelques rares fois que l’eau vient, c’est à 2 heures du matin et par petites gouttes pendant quelques minutes et c’est fini. Il faut attendre trois jours ou plus pour revoir la couleur de l’eau. La plupart des gens font recours aussi à l’eau du puits, bien qu’ils ne maitrisent pas les consignes d’hygiènes en cette période hivernale.
Un recours très dangereux, car dans ces familles, très souvent ce sont les servantes qui ont la commande des travaux ménagers. Le cas d’une aide-ménagère qui a failli casser la pipe en est un exemple accablant. Elle a mis deux verres de thé d’eau de javel dans un sceau de dix litres avant d’en boire unepartie. Quelques minutes après, la pauvre a été victime de coliques et de vomissements. N’eût été la vigilance d’une voisine infirmière, la pauvre Adam aurait fini ses jours entre les murs de l’hôpital Gabriel Touré. Pire, selon les témoignages des habitants du quartier, malgré tous ces désagréments, la SOMAGEP, sans scrupule, amène des factures faramineuses comme en témoignent ces propos : « Ce qui me fait mal, c’est leur facture qui ne s’arrête pas. Et la somme augmente chaque mois. Vraiment nous ne voulons plus de la SOMAGEP. Que les nouveaux dirigeants fassent quelque chose Nous sommes à bout. On est à l’hivernage, quel problème d’eau ils vont nous dire. Tous les fleuves du Mali sont débordés à ce que je sache. Nous sommes vraiment fatigués. Si la SOMAGEP ne peut pas, qu’elle débarrasse le plancher ! », déplore une dame, la voix nouée par la colère.

En tout cas, les habitants de Baco-Djicoroni ne sont pas les seuls plaignants de la mauvaise gestion de l’eau potable par cette société. Une chose est sûre, la SOMAGEP ne maîtrise pas la situation actuellement. Il revient donc aux autorités de trouver une solution idoine pour soulager les consommateurs. Car dit-on, « l’eau est la source de vie », un vieil adage et vieille vérité.

Christelle

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