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Fin de l’opération barkhane : Choguel K. Maïga exprime son mécontentement aux Nations unies
Publié le mercredi 29 septembre 2021  |  Mali Tribune
Séance
© aBamako.com par DR
Séance de travail entre le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, et le Premier ministre Choguel Kokalla Maiga, au Palais de Koulouba
Bamako, le 28 septembre 2021. Le président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, a eu une séance de travail avec le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga de retour de l`Assemblée générale des Nations Unies, à New York.
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En marge de la 76e session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies, le Premier ministre, Dr. Choguel Kokalla Maïga a exprimé son mécontentement devant la tribune des Nations unies après l’annonce d’Emmanuel Macron en juin dernier qui a mis fin à l’opération Barkhane.




Fin juin dernier soit un mois après le contre-coup d’Etat contre les anciennes autorités de la transition, Emmanuel Macron a annoncé la fin de l’opération Barkhane. Une annonce qui a fait l’effet d’une bombe au sein de la population malienne mais aussi au plus haut sommet de l’Etat. Le Président de la Transition Assimi Goïta malgré sa timidité, n’a pas digéré cette annonce de Macron, non moins son Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga qui a gardé ça au travers de sa gorge alors qu’il y a des accords qui lient le deux pays, (Accord de défense).

A la tribune des Nations unies à l’occasion des travaux de la 76e Assemblée générale de l’Onu, le Premier ministre Maïga, a accusé les autorités françaises d’avoir abandonné le Mali en retirant la force Barkhane qui lutte contre le terrorisme. Mais visiblement ce qui a le plus choqué Choguel, c’est la manière dont s’est effectué le retrait.

« L’annonce unilatérale du retrait de Barkhane et sa transformation n’ont pas tenu compte du lien tripartite qui nous lie, c’est-à-dire l’Onu et le Mali en tant que partenaires engagés avec la France sur le front de la lutte contre les facteurs de déstabilisation… », a déploré le Premier ministre de la transition.

En effet, cette annonce brutale d’Emmanuel Macron a pris de cours les autorités onusiennes mais aussi l’état-major militaire français. On se rappelle de la démission du chef d’état-major des armées françaises, le général d’armée François Lecointre et selon plusieurs sources concordantes, il y avait eu un désaccord entre le Président Macron et l’ex-chef d’état-major concernant la fin de l’opération Barkhane et sa transformation à une force Task Takuba.

Ce départ précipité de Barkhane a replongé la situation sécuritaire dans une cacophonie absolue qui ne s’améliore pas du tout, ce qui fait que les autorités de la transition sont à la recherche d’autres partenaires.

« La nouvelle situation née de la fin de Barkhane, plaçant le Mali devant le fait accompli et l’exposant à une espèce d’abandon en plein vol, nous a conduits à explorer les voies et moyens pour mieux assurer la sécurité de manière autonome avec d’autres partenaires de manière à combler le vide que ne manquera pas de créer la fermeture de certaines emprises de Barkhane dans le nord du Mali », a fait savoir Choguel Kokalla Maïga devant la communauté internationale.

Un discours qui a été scruté à la loupe par les Maliens qui a été d’ailleurs retransmis en direct sur l’ORTM, dont bon nombre de no compatriotes pensaient que la question de Wagner serait abordée, mais en aucun cas le Premier ministre n’a mentionné ou confirmé être en contact avec Wagner. Mais lors d’une conférence de presse, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergei Lavrov a confirmé le rapprochement entre Bamako et une société privée russe qui selon lui, ne peut-être que Wagner. Devant un parterre de journalistes, le diplomate russe a précisé que cette décision des autorités maliennes se place dans le cadre d’une éventuelle diminution des forces françaises présentes au Mali.

Pour l’instant, côté malien, rien ne filtre et en matière de défense et de sécurité, il y a plus des faits officieux qui se trament dans les coulisses que ceux qui apparaissent officiellement, affirme un observateur.

Ousmane Mahamane
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