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En pleine crise syrienne, Hollande cite "en exemple l’intervention du Mali
Publié le jeudi 19 septembre 2013  |  AFP


© Autre presse par DR
Le président tchadien Idriss Deby


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BAMAKO (Mali), 19 sept 2013 - Le président de la République François
Hollande a profité de la fête d'investiture du président malien jeudi pour
livrer, en pleine crise syrienne, ce qu'il a appelé "le message de Bamako"
citant l'intervention franco-africaine au Mali comme un exemple réussi de
mobilisation internationale anti-terroriste.
Un peu plus de huit mois après le lancement, le 11 janvier, de
l'intervention militaire Serval, le chef de l'Etat a proclamé la fierté
commune de la France et des troupes africaines et maliennes d'avoir "gagné
cette guerre" contre les groupes jihadistes qui occupaient le nord du pays.
Mais dans le grand Stade du 26 Mars de Bamako où se pressaient plusieurs
dizaines de milliers de personnes et 25 dirigeants de pays africains, M.
Hollande ne s'est pas arrêté en si bon chemin.
Dans ce conflit, "nous avons donné la plus grande leçon de solidarité entre
les peuples pour la sécurité du Mali, du Sahel et aussi de l'Europe quand il
s'agit de lutter contre le terrorisme", a-t-il dit.
"Et nous devons adresser aussi un exemple au monde : c'est quand le droit
est bafoué, quand des femmes et des enfants sont massacrés, c'est à ce
moment-là que la communauté internationale doit se lever et assurer la
solidarité pour le droit et pour la reconnaissance des peuples, voilà la leçon
du Mali et le message de Bamako", a-t-il déclaré, sous les applaudissements.
"Venir en soutien, en solidarité"
M. Hollande n'a pas cité dans son discours le conflit syrien mais
l'allusion était on ne peut plus claire alors qu'après l'attaque chimique du
21 août, la communauté internationale peine à se mettre d'accord sur une
résolution contraignant la Syrie à placer sous contrôle son arsenal chimique
et à l'éliminer.
"Quand il y a des peuples qui se font écraser, on est fondés à venir en
soutien, en solidarité", a dit un peu plus tard son entourage à des
journalistes à propos du Mali, en soulignant que l'intervention française
avait eu lieu dans le respect des règles internationales.
"En Syrie, c'est par rapport à une violation démontrée du droit
international", a-t-on poursuivi. "S'il n'y a pas d'issue politique, il faut
renforcer la coalition nationale syrienne". En tout état de cause, "on doit à
chaque fois dire que la France est au service du droit international".
Le président de la République a affirmé lors d'une conférence de presse que
la France livrerait des armes à l'armée de libération de la Syrie (ASL) mais
"dans un cadre contrôlé".
"Les Russes livrent régulièrement (des armes au régime), mais nous, nous le
ferons dans un cadre élargi, avec un ensemble de pays et dans un cadre qui
peut être contrôlé car nous ne pouvons pas accepter que des armes puissent
aller vers des jihadistes" et non à "l'ASL", a-t-il dit.
Au moment de quitter Bamako, il a révélé que le président iranien Hassan
Rohani lui avait demandé à le rencontrer "la semaine prochaine" en marge de
l'Assemblée générale des Nations unies, sur le dossier syrien.
Une rencontre exceptionnelle, a-t-on dit dans l'entourage présidentiel, une
telle rencontre au somment n'étant pas arrivée depuis des années.
Accueilli en "libérateur" dans une formidable liesse populaire lors d'une
première visite le 2 février, alors que l'offensive de la force Serval contre
les groupes jihadistes armés battait son plein, M. Hollande a cette fois-ci
assuré le Mali, en voie de stabilisation, que la France resterait à ses côtés
"tant qu'il sera menacé" et maintiendrait des effectifs militaires nécessaires.
Concernant la République Centrafricaine, dont le président tchadien Idriss
Deby Itno pense qu'elle risque de devenir "un sanctuaire de terroristes", M.
Hollande a déclaré que la France aurait "sans doute à être davantage présente"
en Centrafrique.
S'exprimant devant les soldats français de la mission Serval, le chef de
l'Etat a dit: "Les Français sont fiers de vous partout où vous êtes et
notamment en Centrafrique où nous aurons sans doute à être davantage présents".
Enfin, interrogé sur les otages français retenus dans la région, le
président a affirmé s'être entretenu à Bamako avec des dirigeants du Sahel
pour rechercher "les meilleurs contacts pour retrouver (ses) compatriotes" et
faire tout pour qu'il n'y ait pas d'autres prises d'otages.

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