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Les humeurs de Facoh : Et si Wagner était la solution…
Publié le samedi 2 octobre 2021  |  Mali Tribune
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Depuis la chute d’ATT en 2012, le Mali est malmené par une insécurité permanente conduite à la fois par des djihadistes, des narcotrafiquants et des terroristes de tous bords sans oublier les bandits et autres brigands qui coupent fréquemment les routes aux forains et aux voyageurs du centre du pays. De la part d’un grand pays comme le nôtre, pareille situation est considérée comme du jamais vu par le peuple impatient de sortir de ce désordre honteux. La France appelée au secours par Dioncounda Traoré alors Président d’une transition politique sauvée in extrémis, arriva en moins d’une semaine à débarrasser le nord du Mali de la chienlit y installée par des voyous financés par l’extérieur. Mais le fait historique d’interdire l’entrée de Kidal à l’armée malienne montra à visage découvert le rôle trouble de la France dans la crise du nord.
Depuis cette date, cette ville sert de sanctuaire à tous les ennemis du Mali en dépit de la présence de la Minusma et de Barkhane ayant remplacé Serval au Mali courant 2013. Francophile plus que de raison, le Président IBK élu en 2013, donna toute latitude à la France de résoudre la désastreuse équation du nord, mais soit qu’elle ne voulut pas, soit qu’elle ne le put pas, la situation reste inchangée sur le terrain quand elle ne profite pas aux adversaires de la pacification du pays. On ne compte plus le nombre de conférences et de rencontres au sommet organisées à cet effet et maintenant tous les discours des dirigeants français sur la question du nord du Mali ressemblent plus au couper-coller qu’à une volonté réelle de servir le Mali et de le sortir de l’impasse.



Dans ce contexte troublant à la fois pour le Mali et pour la France, que le Président de la Transition politique malienne, le colonel Assimi Goïta, veuille se tourner vers la Russie n’a rien d’étonnant quand on sait la volonté de ce peuple de sortir coûte que coûte de ce bourbier qui ne fait que trop durer.

Dire, comme l’homme de la rue, que le Président de la Transition et son Premier ministre Choguel Kokalla Maïga ont fait des études en URSS différente de la Russie actuelle, et se comportent comme des cireurs des bottes du Kremlin, ne veut rien dire et signifie une mauvaise plaisanterie. On imagine bien que ce sont des hommes responsables qui, pour être arrivés à ce niveau supérieur de gestion des affaires publiques, n’ont aucune volonté de précipiter leur pays dans le vide ni de s’allier au Président russe Vladimir Poutine pour des prébendes de sous-traitance.

Le Mali n’est point le seul pays d’Afrique à solliciter le concours de Wagner décrit par la presse occidentale comme une entreprise de mercenariat mais si cette agence est présente en Libye, en Irak , en Syrie et en Centrafrique, c’est que quelque part elle fait plus de résultat que les forces européennes ou américaines chargées du même boulot. Sans aller loin, on ne comprend pas au Mali le soutien de la France au MNLA et à la CMA dont les cadres ayant des ennuis politiques au Mali sont bien accueillis dans des hôtels de luxe de Paris et de Bruxelles.

En tout état de cause, le problème n’est ni de soutenir la transition d’Assimi Goïta, ni de la prolonger mais de tout faire pour éviter la disparition de ce pays probablement programmée de longue date dans certaines chancelleries occidentales.

Les hommes d’Etat, écrivait Chateaubriand, ne valent que par leurs œuvres patriotiques et non par la gloire personnelle et si cette transition politique peut se distinguer des autres par une action salutaire, ce peuple ne lui sera que plus reconnaissant.

Facoh Donki Diarra

(écrivain Konibabougou)
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