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Info Matin N° 5125 du 16/8/2013

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François Hollande : ‘’le Mali à choisi un grand Président’’
Publié le samedi 21 septembre 2013  |  Info Matin


© Abidjan.net par A.S
Céremonie d`investiture du president IBK
Jeudi 19 septembre 2013. Koulouba.


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C’est en «ami du Mali» et non en chef de guerre que le président Français, sept mois après son passage dans notre pays en guerre contre les djihadistes terroristes, est revenu dans notre capitale pour assister à la cérémonie solennelle
marquant le début du mandat du président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA. Devant une foule conquise, François Hollande s’est exprimé sur la guerre et sur l’amitié franco-malienne. Mais, le chef de l’Etat Français s’est réjoui surtout du fait que notre pays ait pris, aujourd’hui, son propre destin en main en choisissant « un grand Président en la personne de IBK », à travers des « élections incontestables ».
Une deuxième visite bien plus sereine que la première : le président français François Hollande a atterri, hier jeudi, aux environs de 10 heures 30 minutes à l’aéroport de Sénou, pour participer à la fête d’investiture du nouveau président, Ibrahim Boubacar Keïta, qui l’a accueilli à sa descente d’avion.
La fête, qui s’est déroulée au Stade du 26 mars devant des dizaines de milliers de spectateurs, a vu la présence de plusieurs chefs d’Etat africains dont Denis Sassou Nguesso (Congo), Moncef Marzouki (Tunisie), Idriss Deby Itno (Tchad), Mahamadou Issoufou (Niger), Alpha Condé (Guinée), Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), Blaise Compaoré (Burkina Faso), Macky Sall (Sénégal), Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie), Goodluck Jonathan (Nigeria), Thomas Boni Yayi (Bénin), Ali Bongo Ondimba (Gabon), Jacob Zuma (Afrique du Sud).
Le roi du Maroc Mohammed VI fait également partie des invités. Il est arrivé dans la capitale malienne mercredi.
C’est avec un sentiment de devoir bien accompli que le Président Français, François Hollande, a foulé le sol de notre pays, sept mois après son premier passage en sa qualité de chef de guerre contre les djihadistes terroristes qui se sont fait maître dans les régions nord du pays.
Le retour du héros ?
En tout cas, en pleine crise syrienne, le président Hollande a fait honneur à notre pays et à son président, en témoignant de sa présence remarquée à la cérémonie solennelle qui marque le début du mandat de Ibrahim Boubacar KEITA.
Une présence pleine de sens, puisqu’elle intervient quelques mois après le début de l’intervention française au Mali qui a été couronnée une victoire éclatante sur les terroristes avec la libération de Kona, Diabaly, Gao, Tombouctou et Kidal.
Déjà accueilli en héros lors de sa visite à Tombouctou, le 2 février dernier, le chef de l’Etat français s’était alors félicité d’avoir vécu la «journée la plus importante de (sa) vie politique». Hier jeudi, 19 septembre, aura été aussi l’occasion pour Hollande de «consolider l’image positive et les bénéfices » du succès de l’opération Serval qui avait gonflé la cote de popularité du président auprès des Français et des Maliens.
Premier des chefs d’Etat étrangers à s’exprimer dans un stade plein, M. Hollande a évoqué sa précédente visite, le 2 février, au début d’une opération Serval qui n’avait encore libéré que Gao et Tombouctou.
«Nous étions au tout début de notre combat commun. Aujourd’hui, nous sommes à son aboutissement. Car c’est une victoire, une grande victoire du Mali que nous fêtons aujourd’hui «, a affirmé le président, qui a rappelé que sans intervention des forces françaises et africaines, «aujourd’hui, ce seraient les terroristes qui seraient ici, à Bamako». Un renversement de situation qui est à l’actif de l’ancien président de la république par intérim, Dioncounda Traoré, qui, en sa qualité de l’autorité légitime de l’époque, a fait appel à la France, laquelle n’a pas tardé à répondre ».
« Nous avons gagné cette guerre, nous avons chassé les terroristes, nous avons sécurisé le Nord et enfin [...] vous avez réussi à organiser des élections incontestables et le vainqueur est aujourd’hui le président du Mali !», a-t-il lancé
S’adressant au président Keita, en qui il a salué «un grand président, un bon président», François Hollande a insisté dans un discours de onze minutes sur la solidarité entre les deux nations.
«Nous avons gagné cette guerre. Nous avons chassé les terroristes. Nous avons sécurisé le Nord. Et enfin, nous avons, vous avez réussi à organiser des élections de façon incontestable, et le vainqueur est aujourd’hui président du Mali», s’est-il félicité, inscrivant l’aide militaire françaises dans l’histoire des relations entre les deux pays, en particulier celle des troupes coloniales.
En tout cas, comme lors de son premier passage dans notre pays, François Hollande a répété que l’intervention serval était une manière pour son pays de payer son tribut à l’égard du Mali.
«La France est venue honorer une dette contractée lors des deux conflits mondiaux du XXe siècle », a expliqué le chef de l’Etat, avant d’ajouter : « La France n’a pas oublié que des soldats maliens, des soldats africains (y compris le grand-père de IBK) avaient payé le prix de leur sang pour la libérer. C’était notre devoir de venir à notre tour au secours du Mali «.
Une occasion pour lui de rendre hommage «aux sept soldats français qui sont morts» dans le pays, particulièrement à «Damien Boiteux, le premier qui est tombé ici pour la souveraineté du Mali».

Il a aussi salué les militaires français blessés, sans en préciser le nombre, «les courageux soldats maliens», «les valeureux militaires tchadiens» ayant également enregistré de nombreux morts dans leurs rangs (au moins 38, de source officielle tchadienne).
Alors que le dispositif Serval reste fort de 3 200 hommes et doit être ramené à 1 000 hommes à la fin 2013, un délai qui semble de plus en plus délicat à respecter, M. Hollande l’a garanti: «Nous conserverons ici les effectifs nécessaires, mais surtout autour du Mali, pour aider les forces africaines à juguler toute menace. Parce que c’est d’abord aux Africains d’assurer leur propre sécurité ».

Ce bouleversement de calendrier explique par le fait que l’Elysée veut attendre que les casques bleus, censés prendre le relai sur le terrain, soient opérationnels.
Ces contingents de soldats africains sont actuellement 5.000 sur notre territoire et devaient être 12.000 d’ici la fin de l’année. Mais le planning prend du retard et l’ONU n’est pas encore en mesure d’assurer seule la sécurité sur le terrain face à la menace djihadiste.
«Aujourd’hui, le Mali a pris son destin en main, il a choisi son président», a ajouté François Hollande, assurant que Paris restera au côté de Bamako et accompagnera les Maliens dans plusieurs domaines, citant le développement, la démocratie ou encore la réconciliation.
Elle restera également à travers les moyens de son budget et les collectivités décentralisées, elle restera à travers ses entreprises pour la reconstruction nationale ; la France restera avec l’Europe pour la mobilisation de plusieurs centaines de milliards d’euro pour la relance de l’économie nationale.

Autant donc dire que la France, en répondant à l’appel du Mali, est venu secourue un pays ami.
Sans évoquer explicitement le régime de Damas, François Hollande s’est également appuyé sur l’opération militaire menée au Mali pour expliquer que celle-ci avait valeur d’»exemple».
«Le Mali et la France sont unis l’un et l’autre. Nous allons donner avec les Africains et les Européens la plus belle leçon de solidarité entre les peuples», a affirmé le chef de l’Etat.
«Nous avons aussi adressé un exemple», a-t-il insisté, incitant le monde à agir contre la Syrie.
«Lorsque le droit est bafoué, lorsque les enfants et les femmes sont massacrés, c’est là que la communauté internationale doit se lever et assurer la solidarité. Voilà la leçon du Mali. Voilà le message de Bamako», a-t-il conclu.
Par Mohamed D. DIAWARA

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