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Mahamoud Ould Mohamed, ministre de l’Industrie et du Commerce : « Aucune spéculation sur les prix ne serait tolérée »
Publié le mercredi 10 novembre 2021  |  Le challenger
Conférence
© aBamako.com par AS
Conférence de presse du ministre du Commerce et de l`Industrie sur les prix des denrées alimentaires
Bamako, le 5 novembre 2021. Le ministre du Commerce et de l`Industrie a organisé une conférence de presse sur les prix des denrées alimentaires au siège du département, vendredi.
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Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed, a animé une conférence de presse au cours de laquelle il a annoncé qu’aucune spéculation sur les prix ne serait tolérée. C’était le vendredi 5 novembre 2021 dans la Salle des conférences de son département en présence de Boukadary Doumbia, directeur général du Commerce, de la Concurrence et de la Consommation et de Youssouf Bathily, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali.

Le ministère de l’Industrie et du Commerce a pris des mesures de représailles pour maintenir l’ordre commercial et faire respecter les prix consensuels fixés. Pour le ministre, Mahamoud Ould Mohamed, le gouvernement serait désormais exigeant sur les spéculations des prix. « Vu qu’il a renoncé à des avantages pour soulager la population, aucune spéculation ne serait encore tolérable ».

Selon le ministre, plusieurs facteurs endogènes et exogènes menacent l’approvisionnement de notre pays : « Au plan national, la persistance de l’insécurité et des conflits communautaires en plusieurs endroits du centre et du nord du pays, perturbe les circuits commerciaux intérieurs. Cette situation couplée à la baisse de la pluviométrie ou son arrêt précoce par endroits, laisse planer de fortes incertitudes dans l’atteinte des objectifs de la campagne agricole en cours, en termes de disponibilité alimentaire. Les offres de céréales sur les marchés ruraux suivis par l’Observatoire du Marché agricole (OMA) suffisent à peine à couvrir les demandes des collecteurs et des marchands en ce début de démarrage des récoltes. »

Au titre des facteurs exogènes, a fait savoir le chef du département en charge du Commerce, notre pays qui importe 70% de ces besoins alimentaires reste vulnérable aux perturbations du marché international. « Ainsi, la reprise des activités économiques après une année 2020 marquée par l’adoption par plusieurs pays, des mesures de riposte visant à contenir la pandémie à coronavirus, se caractérise par une forte demande mondiale des produits de base créant une vive tension sur les prix mondiaux des matières premières, malgré l’adoption par le gouvernement de transition de mesures d’incitation fiscales au cordon douanier en réponse aux effets de la COVID-19, les opérateurs économiques retenus n’arrivent pas à effectuer à souhait leurs transactions commerciales en raison de la rareté des conteneurs, du renchérissement des prix des denrées sur le marché international et des frais maritimes et logistiques », a expliqué le ministre.

En effet, les importations effectuées durant les trois premiers trimestres de 2021 ne correspondent qu’à quatre, dix, sept et trois mois de consommation nationale respectivement de riz, sucre, huile alimentaire et lait. A la date d’aujourd’hui, les stocks disponibles auprès des principaux importateurs sont évalués à 50 000 tonnes de riz, 33 000 tonnes de sucre, 6 000 tonnes de lait et 8 000 tonnes d’huile alimentaire ne couvrent que respectivement 17, 58, 60 et 20 jours de consommation nationale. L’inadéquation entre la forte demande mondiale des produits de base et l’offre mondiale qui stagne couplée au renchérissement du coût du fret maritime et de la logistique (indisponibilité des bateaux, raréfaction des conteneurs) engendrent l’augmentation de leurs cours mondiaux. Ainsi, le cours du sucre s’établit à 502,2 dollars la tonne, en hausse de 12% par rapport au mois de juillet 2021. Celui de l’huile alimentaire est à 1 256 dollars la tonne soit une augmentation de 21% comparativement à son niveau du mois de juillet 2021. Le blé et le riz, tout comme l’huile et du sucre, connaissent des hausses de 33,13% et 4% par rapport à l’année passée culminant respectivement à 278,250 euro la tonne et 360 dollars la tonne.

A en croire le ministre du Commerce et de l’Industrie, le gouvernement de transition poursuit la mise en œuvre des mesures de mitigation et de soutien au pouvoir d’achat des populations sur le plan commercial que social.

Drissa Togola/Le Challenger
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