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L’Indicateur Renouveau N° 1581 du 25/9/2013

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Zone ACI 2000 : Adama Sangaré continue de morceler les espaces verts
Publié le mercredi 25 septembre 2013  |  L’Indicateur Renouveau


© Autre presse par DR
Adama Sangaré, maire de Bamako


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La préservation des espaces verts dans le district de Bamako demeure toujours hypothétique. Dans la zone ACI 2000, un espace vert préservé depuis une décennie et devant abriter une mosquée est en train de disparaitre pour laisser place à des lots à usage d’habitation. Malgré la dénonciation par une association des habitants du quartier et l’injonction d’arrêter les travaux du ministère du Logement et de l’Urbanisme, les clients du maire du district dans la vente de l’espace en question font la sourde oreille.

Le torchon brûle entre les habitants d’un secteur de la zone ACI 2000 et le maire du district de Bamako. On reproche à Adama Sangaré, d’avoir morcelé un espace vert préservé et destiné à la construction d’une mosquée. Comme pour narguer les plaignants, les bénéficiaires (les clients d’Adama Sangaré) ont emprunté la voie de l’offensive judiciaire pour casser les têtes de proue des opposants à leur mafia.

En fait, sur les plans de lotissement attestés et approuvés suivant la lettre n°00375/MEATEU/SG en date du 29 mars 2002, un espace vert a été crée entre les ilots O-J et le terrain de sport de l’AS-Réal de Bamako à Hamdallaye ACI.

De cette date à nos jours, les habitants riverains de la place publique y ont planté des arbres en attendant l’acquisition des moyens de constructions de la mosquée. Par mesure de précaution, l’Association des résidents de l’ACI 2000 a même planté un panneau d’indication pour parer à toute velléité de spéculation sur l’espace en question. Une précaution qui a préservé l’espace jusqu’en avril 2013, date à laquelle le maire du district, Adama Sangaré sort une décision pour morceler et attribuer l’espace à des magnats financiers.

Informé de cette opération sur les parcelles n°1306 et 1307 sises à Hamdallaye ACI 2000, le ministre du Logement, des Affaires foncières et de l’Urbanisme, David Sagara, dans sa réponse à une lettre de l’Association des résidents de l’ACI-2000, a rappelé que la gestion du lotissement de l’ACI-2000 a été confiée à l’Agence de cession immobilière (ACI) suivant mandat en date du 30 mars 1994. A cet effet, a-t-il précisé, « les décisions n°00682 /MDB du 26 décembre 2011 et n°0081/M-DB du 22 janvier 2013 du maire du district de Bamako, ont été prises en violation des dispositions de la loi n°93-008 déterminant les conditions de la libre administration des collectivités territoriales en République du Mali (chapitre III article 12) et de l’ordonnance n°00-027/P-RM du 22 mars 2000 portant code domanial et foncier en son article 58 ».

Dans cette lettre datant du 25 avril 2013, le ministre Sagara avait rassuré que les dispositions seront prises par son département pour l’annulation des décisions incriminées du maire et la libération des parcelles de toute occupation illégale.

Mais contre toute attente le maire du district est revenu à la charge en procédant à une opération de morcellement des parcelles en question pour les attribuer. Une attribution qui est illégale à tout point de vue. Sur l’extrait du plan des parcelles morcelées, on aperçoit clairement qu’une seule personne est adjudicataire de deux parcelles sur le même site dit de lotissement. Où est le sérieux ? Ces attributaires seraient tirés sur le volet grâce à leur force financière et leur connaissance du rouage judiciaire en matière de conflit foncier.

A preuve, après l’attribution de leurs parcelles, Cheickna Hamalla Samassa et d’autres ont décidé d’intenter un procès contre les leaders de l’Association des résidents de l’ACI 2000 (AR-ACI2000) qui s’y opposent au projet d’Adama Sangaré et ses clients. Des clients qui auraient chacun déposé 50 millions sur la table pour une parcelle.

Ce qui est aberrant dans tout cela, c’est le silence criard de l’Agence de cession immobilière à qui il revient le travail de protection de la zone.

Les bénéficiaires des cadeaux empoisonnés du maire du district ont gagné une première bataille judiciaire contre l’AR-ACI. Légaliste, le président de l’AR-ACI, Diouly Birama Sory Sidibé se dit prêt à employer tous les moyens légaux pour faire annuler la décision du maire du district.
Affaire à suivre

Markatié Daou

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