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Gestion du PADEPA-KAYES Sud :Une épine dans les pieds des ministres Téréta et Nango Dembélé
Publié le mercredi 25 septembre 2013  |  Le Guido




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Depuis plusieurs mois, la gestion de M. Ousmane Traoré, Coordinateur du Projet d’Appui au Développement des Productions Animales dans la Zone de Kayes-Sud « PADEPA-KS » est décriée. A la tête de cette fronde se trouve M. Oumar Tounkara, ingénieur d’agriculture et du génie rural, qui lui a valu son éviction au poste d’expert spécialiste en gestion des parcours et infrastructures. Il a porté plainte contre le coordinateur pour révocation abusive d’agent, trafic d’influence, faux et usage de faux et complicité. La rapidité avec laquelle M Tounkara a été mis à la disposition de son service d’origine doit attirer l’attention des nouvelles autorités sur cette affaire. La contribution de l’Etat malien et des bénéficiaires à ce projet s’élève à 2,5 milliards de FCFA.

Rappelons que M. Tounkara a adressé en janvier 2013 une correspondance à la Ministre de l’Elevage et de la Pêche d’alors, Mme Diané Mariam Koné. D’abord, il a évoqué la divergence d’appréciation des valeurs d’éthique et de morale dans la conduite des tâches assignées dans la gestion du projet. Pour cela, il se fonde sur des correspondances échangées avec le coordinateur, notamment les lettres N°001 (29 décembre2010), N°002 (30 janvier 2012) /SGPI et son mémorandum pour la bonne exécution des activités du spécialiste gestion des parcours et infrastructures (SGPI).

Toujours dans sa correspondance adressée à la ministre, il (Oumar Tounkara) écrit clairement : « Mes opinions se sont toujours référées au manuel de procédure de gestion administrative et comptable du projet, qui définit entre autres les rôles et responsabilités des experts recrutés pour la bonne marche du projet.» Et d’ajouter : « Dès lors qu’un tel manuel existait et était en vigueur, je ne pouvais tolérer les entorses de procédure et les manquements aux règles établies, les agissements de nature à compromettre la bonne exécution du projet, et je ne manquais pas de le faire savoir.»

Donc, il estime que c’est à cause de son intégrité et de son insistance à la mise en œuvre du manuel de procédure, que le coordinateur du projet pouvait lui reprocher quelque chose. Pour M. Oumar Tounkara, ses prises de position ont été jugées importunes, donc le plus convenable était de le mettre en marge du dispositif de la mise en œuvre du projet.
Dans sa lettre, il a informé la ministre, Mme Diané Mariam Koné, qu’il n’a jamais été interpellé, ni mis en garde contre une quelconque maladresse, insuffisance ou mauvais comportement dans le cadre de son travail. Mieux, il a précisé que les cadres dudit projet sont régis par un contrat de performance, qui est évalué annuellement. C’est ce contrat et le manuel de procédure qui servent d’outils de gestion du personnel.
La cabale
Le 30 novembre 2012, DRPIA-PADEPA-KS a adressé la lettre N°0200 au directeur national des productions et des industries animales concernant la réaffectation d’Oumar Tounkara. Le 11 décembre 2012, le directeur national des productions et des industries animales, à son tour, a adressé une correspondance (N°0140) au directeur des finances et du matériel, avec pour objet la remise de M. Oumar Tounkara à son service d’origine (Ministère de l’Agriculture). Trois jours plus tard, soit le 14 décembre 2012, le directeur des finances et du matériel (ministère de l’élevage et de la pêche) a adressé une correspondance (N°00 861) au directeur des ressources humaines du secteur du développement rural. Dans laquelle, il est mentionné clairement dans la partie désignation ceci : « demande de mise à la disposition du ministère de l’agriculture, formulée par monsieur Oumar Tounkara N°MLE 769-75-W… ». Mais curieusement personne n’a vu cette fameuse demande formulée par Oumar Tounkara.
Cinq jours après cette correspondance, soit le 19 décembre 2012, la directrice des ressources humaines du secteur du développement a envoyé une correspondance à la direction du génie rural concernant toujours la réaffectation d’Oumar Tounkara. Convoqué le jeudi 03 janvier 2013, par le Chef du personnel de la direction nationale du Génie Rural, pour s’enquérir des raisons de sa demande de remise à la direction nationale du génie rural, alors que le projet PADEPA-KS n’est pas arrivé à terme. M. Oumar Tounkara, s’est dit surpris par ce sujet, car il est formel : il n’a pas eu à formuler une telle demande. C’est ainsi qu’il a pris connaissance du BE N°00167/MA-D du 19 décembre 2012, du BE N°00861/MEP-du 14 décembre 2012, ainsi que de la lettre N°0140/MEP-DNPIA du 11 décembre 2012, demandant sa remise à son service d’origine.

Par la décision N° OOO47 du MTFPRI-DNFPP-D2.2 du 04 avril 2013, M. Oumar Tounkara, a été mis à la disposition du Ministre de l’Agriculture.

La Plainte
Suite à cela, il a porté plainte contre le coordinateur pour révocation abusive d’agent, trafic d’influence, faux et usage de faux et complicité. C’est ainsi qu’en mai 2013, la brigade d’investigations judiciaires a auditionné au moins 5 personnes, dont le coordinateur du projet Ousmane Traoré. Même si celui-ci se défend des accusations formulées contre lui, certains passages de son audition font planer de sérieux doutes quant à la bonne gestion du projet, surtout au niveau du recrutement ou de l’évaluation.
Le dossier du projet PADEPA-KS risque de s’inviter sur le bureau du ministre du développement rural, le Dr Bocary Téréta
et celui du ministre délégué auprès du ministre du développement rural, chargé de l’élevage, de la pêche et de la sécurité alimentaire, Nango Dembélé. Des voix s’élèvent pour dénoncer la gestion peu orthodoxe du centre de recherche agronomique de Kayes. Selon nos sources, une partie de l’argent destiné à l’achat des animaux aurait servi au payement d’indemnités.

En tout cas, M. Oumar Tounkara, a laissé entendre qu’il va se battre pour que justice soit faite.
Les autorités doivent chercher à savoir, aussi, pourquoi le projet tarde réellement à amorcer sa vitesse de croisière.
Il est à signaler que le projet est financé par le gouvernement du Mali, les bénéficiaires et la Banque Africaine de Développement, par le biais du Fonds Africain de Développement (FAD).
A suivre.

Sékou Coulibaly

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