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Détournements-surfacturations-gaspillage sous l’ère IBK : A quand l’audit promis ?
Publié le lundi 29 novembre 2021  |  L’aube
Interview
© aBamako.com par A.S
Interview du président IBK
Koulouba, le 8 août 2017. Le Président de la République, Son Excellence Ibrahim Boubakar KEITA a accordé à la presse une interview sur le sujet du projet de la révision constitutionnelle.
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Les Maliens attendent impatiemment des signaux forts. Parmi ces signaux, un audit général sur la gestion des principales Administrations publiques et parapubliques de l’ère IBK. Un audit promis par les Autorités de la transition.
Dans cette perspective, le Chef de l’Etat, le Colonel Assimi Goïta, à l’occasion de la fête d’Indépendance nationale, le mercredi 22 septembre 2021, s’est engagé à mener une lutte implacable contre « la corruption, la délinquance financière et l’impunité.



Ainsi, sur la question de la lutte contre la corruption et la délinquance financière, le Chef de l’Etat indiquait qu’une « vaste campagne d’audits des services publics » est en cours. Et les interpellations de ces derniers temps ont donné l’espoir au peuple malien que désormais rien ne sera plus comme avant en matière de lutte contre la corruption et la délinquance financière. En d’autres termes, il n’y a plus d’intouchables et chacun devra, donc, répondre de ses actes voire de ses responsabilités.

Ces mesures de contrôle financier en cours sont aussi valables pour les Départements de la Défense et de la Sécurité, notamment l’audit des fonds alloués aux lois d’orientation et de programmation militaire et sécuritaire. « A travers cette lutte, nous rassurons le Peuple malien que ses attentes seront comblées ; car, aucun privilège ne sera accordé aux personnes impliquées », a rassuré le Colonel Assimi Goïta qui, au demeurant, a saisi cette occasion pour appeler au respect des principes sacro-saints des procédures judiciaires requises afin que nul ne se méprenne sur la noblesse de l’engagement de l’Exécutif malien.

Cette volonté du Chef de l’Etat trouve un écho favorable au sein du Peuple malien qui attend beaucoup de ces audits annoncés, particulièrement celui concernant les lois d’orientation et de programmation militaire et sécuritaire. En substance, l’opinion nationale veut être édifiée sur l’utilisation de la faramineuse somme de (1230 Milliards FCFA) de la Loi de programmation militaire.

Epilogue sur des dossiers sulfureux

En effet, sous le Régime défunt, l’Assemblée Nationale avait adopté, en février 2015, une Loi d’orientation et de programmation militaire. L’adoption de cette loi devrait permettre d’enclencher le processus de la réforme progressive de l’Armée. Ce programme quinquennal (2015-2019) devrait permettre de mobiliser un fonds spécial de plus de 1000 milliards de francs CFA. Cette Loi prévoyait également la transformation en profondeur de l’Armée en termes de ressources humaines, de formation, d’effectifs et d’équipements militaires modernes, mais aussi d’amélioration des conditions de vie et de travail du personnel et de modernisation des régimes de commandement des Forces armées et de sécurité nationales.

Et pendant que nous sommes dans les dossiers concernant l’armée, c’est bon de rappeler les marchés des aéronefs de l’Armée acquis puis cloués au sol (avions de transport et hélicos), en plus des deux dossiers qui ont secoué le Mali ces derniers temps : le marché des équipements militaires donné en gré à gré à Guo Star pour près 70 Milliards de francs CFA dont l’exécution, à travers une garantie de l’Etat dans une banque de la place, est allée à une centaine de milliards Fcfa. S’y ajoute l’acquisition de l’avion de commandement facturé à 20 milliards Fcfa alors qu’il aurait coûté 7,4 milliards de nos francs, selon un aveu d’un des Acteurs, recueilli par le Bureau du Vérificateur Général lors de l’audit du processus d’achat de cet avion.

Outre l’audit sur l’utilisation des fonds de la loi programmation militaire, le Premier Ministre, Choguel Kokalla Maïga, avait annoncé des audits dans les Institutions, les grandes Administrations, les grands projets nationaux et locaux et dans les collectivités ainsi que sur le patrimoine immobilier et minier de l’Etat.

En décidant de faire l’audit des services publics, l’Etat malien cherche forcement à retrouver les traces des fonds détournés sous l’ancien régime et à opérer le changement promis aux Maliens. Car un audit financier indépendant des principales administrations est nécessaire. Il permettra de déceler les fraudes, dégager les responsabilités, traduire des délinquants financiers en justice et en faire un exemple pour les prochains décideurs. Il s’agit d’abord de récupérer les sommes détournées aux dépends de l’Etat. Les dossiers sont connus et les présumés coupables aussi. Il est inconcevable que les rapports annuels du Bureau du Vérificateur général, qui ressortent des détournements massifs à chaque fois, restent dans les tiroirs.

En moyenne, sur plus de 2000 milliards de dépenses annuelles de l’Etat, une estimation assez conservatrice note plus de 1000 Milliards de francs CFA qui disparaissent sous les radars et se retrouvent dans les poches privées des dirigeants et leurs proches via des détournements massifs et surfacturations. A l’ère de l’internet, qui peut désormais s’octroyer le luxe de facturer un bien ou un service avec une marge de plus de 1000% ? Imaginez un seul instant ce qu’on peut faire avec 1000 Milliards de francs CFA en termes d’investissements dans les secteurs clés comme la sécurité, l’éducation, la santé, les infrastructures routières, sécurité sociale pour les plus vulnérables ?

Mémé Sanogo
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