Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Editorial
Article
Editorial

Edito : L’imam a faim !
Publié le lundi 29 novembre 2021  |  Le Pouce
Le
© aBamako.com par AS
Le Président Ibrahim Boubacar Kéita a reçu audience l`Imam Mahmoud Dicko
Bamako, le 04 Juillet 2020. Dans le cadre de la décrispation du climat social, le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, a reçu en audience l`Imam Mahmoud Dicko à Koulouba.
Comment


Le réveil de l’Imam Mahmoud Dicko, semble plonger les Maliens dans l’inquiétude. Ce n’est jamais un bon signe de voir cet homme se réveiller brutalement pour dénoncer la situation du pays. Ayant été un grand acteur dans le renversement du régime IBK, l’iman Mahmoud Dicko est craint quand il se met à dénoncer ; à se plaindre. Pourtant, il a été toujours très proche des régimes qu’il a critiqués. Ce qui permet à certains de dire qu’il a « mangé » avec ces régimes. S’il est difficile de prouver ce fait, on peut néanmoins soutenir que son « limogeage » de son poste de « négociateur » du gouvernement avec les groupes armés, lui a fait se retourner contre le régime IBK au point de demander aux Maliens de ne pas accorder un second mandat au président IBK. En 2013, c’est lui qui avait appelé la communauté malienne à voté le candidat IBK. Le même imam était également très proche du pouvoir ATT. Cela ne l’a pas empêché d’applaudir le coup d’Etat qui a fait tomber ce Général en 2012. Il se dit aussi qu’il a joué un grand rôle pour faire nommer Bah N’Daw à la tête de la Transition et qu’il avait mouillé le maillot pour que Moctar Ouane soit Premier ministre. Les Maliens ont en mémoire que quelques mois seulement après ses diatribes contre ce couple, à la veille de l’inauguration du centre qui porte désormais son nom, Bah N’Daw et son premier Ministre furent arrêtés. Certains n’hésitent pas de dire que l’imam aurait souhaité lui voir confier un rôle de premier plan par les acteurs qu’il a aidé à avoir le pouvoir. Récemment, il a parlé en parabole en essayant d’expliquer qu’il était impensable de voir des dirigeants politiques conduire les affaires du pays sans « conseiller spirituel ». Un plaidoyer pro domo qui ne laissait aucun doute que « l’homme de dieu » allait entreprendre des actions pour signaler sa présence. La question qui se pose est la suivante : l’imam Mahmoud Dicko mène-t-il une lutte pour ses propres intérêts ou se bat-il pour la cause du pays ? Pour notre part, nous aurions souhaité la deuxième hypothèse. Mais les voies qui mènent à dieu, sont pleines de surprises.

El hadj Tiémoko Traoré

Source: Le Pouce
Commentaires