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Sortie de crise politique : Le FDR propose
Publié le mardi 26 juin 2012   |  Le Malien


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© Autre presse
Le Premier ministre malien de transition, Cheick Modibo Diarra


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En réponse à la requête du Chef du Gouvernement, M. Cheick Modibo Diarra , d’organiser un cadre de concertation, les partis regroupés au sein du FDR souhaiteraient le placer sous la présidence du Président de la République. Aussi, réclameraient – ils un remaniement ministériel. Soumana Sacko et ses amis seraient presque sur la même longueur d’onde. Eux voudraient que les partis absents de l’Assemblée Nationale soient associés. Par contre, la COPAM tiendrait toujours à l’organisation d’une convention.

Ce n’est pas la détente politique dans notre pays. Près de trois mois après le départ du président de la République, Amadou Toumani Touré (ATT), du pouvoir, rien ne semble aller. Certes, l’on assiste à la marche d’une équipe transitoire, mais, les blocages se font toujours voir. D’un côté, il y a un président de la République, le Pr. Dioncounda Traoré, qui bénéficie d’un mandat d’un an. Et de l’autre, l’on retrouve une équipe gouvernementale pour la même période. Le premier est actuellement en France pour des soins médicaux après son agression le 21 avril dernier. Quant au second, il a formé une équipe mi – figue, mi – raisin, en porte – à – faux avec l’Accord – Cadre de la CEDEAO.

D’un gouvernement d’Union nationale, il n’en fut rien. Le Premier ministre a, en effet, sorti de son chapeau des hommes et des femmes de sa famille sociale, de son grin, et de la garnison militaire de Kati. Aucun parti politique, à fortiori, un regroupement, n’a été consulté. Conséquence, le pays tarde à redémarrer. Les finances publiques sont au rouge. Les partenaires techniques quittent le pays.

Les entreprises ferment leurs portes. Les touristes ont dit adieu au pays. Car, ne l’oublions pas, les deux tiers du territoire national sont occupés par les rebelles. Bref, notre grand Mali est gravement malade. Il cherche depuis trois mois les remèdes. Venue à la rescousse, la CEDEAO a posé des actes notables mais tut porte à croire que cela n’a pas suffi. Des enlèvements et arrestations de citoyens se poursuivent au grand dam de la justice.

C’est pourquoi tout le monde répertorie les voies et moyens de sortie de crise. Il y a une dizaine de jours, le Premier ministre a mis sur la table du dialogue un Cadre de concertations dont les contours ont paru flous devant l’opinion publique. Toute – fois, dans les états major politiques de la place, la balle fut saisie au bond. Le week – end dernier a été marqué par une série de rencontres. Partisans et adversaires du Coup d’Etat du 22 mars ont peaufiné leurs propositions.

Selon diverses sources, le FDR (Front pour la Défense de la République) proposerait une réponse affirmative à l’organisation d’un cadre permanent de concertations. Cependant, suggère t – il que cela soit placé sous les auspices du président de la République, le Pr. Dioncounda Traoré. De ce qui est du gouvernement, le FDR voudrait tout simplement qu’un remaniement ministériel soit opéré rapidement. En termes clairs, les anti – putchistes réclameraient le renvoi des amis et copains du Premier ministre au profit des représentants des véritables forces vives du pays. La mise en place d’un gouvernement d’Union nationale semble, donc, être le but visé par le FDR.

De son côté, la COPAM s’agripperait à l’organisation de sa » Convention « . Ce groupement, adepte du coup d’Etat, voudrait travailler avec le Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, seulement. Quant à Soumana Sacko, et ses alliés, ils ne seraient pas loin du chemin tracé par le FDR. Cependant, ils aimeraient que les partis non représentés à l’hémicycle soient associés à toute démarche.

Autant dire que de bonnes dispositions sont perceptibles au sein de la classe politique malienne. Du chef de gouvernementaux partis d’opposition, du centre, ou d’ailleurs, l’on partagerait le même souci. Celui de pouvoir débloquer enfin la situation. C’est à ce prix, nous parait – il que notre pays pourrait renouer le fil du dialogue avec tous ses partenaires techniques et financiers. Dans leur grande majorité, les Maliens et les Maliennes n’aspirent qu”à cela. Par là, le grand défi est lancé. Les uns et les autres doivent le relever. Ils en sont capables. Et cela doit être leur raison d’être.

De tout ce qui précède, il y a lieu d’indiquer que les militaires auront un rôle capital à jouer. Ayant cédé une partie du pouvoir aux civils, ils restent tout de mêmes les maîtres réels du pays. Le Mali ne saurait se faire sans l’unité d’actions des civils et des militaires. Toute piste de sorties de crise doit être construite par les deux corps.

Aux membres du CNRDRE, l’ex – junte militaire, il faut rendre un hommage mérité. Nul doute qu’ils ont joué et continueront à jouer un grand rôle sur l’échiquier politique malien. Aux autorités civiles d’assurer leurs rôles dans la gestion des affaires publiques, aux autorités militaires la soumission et le respect à ces dernières. C’est ainsi que va l’état de droit, la démocratie. Aucun pays ne pourrait être bien fait, surtout le nôtre qui est gravement malade, sans la conjugaison des efforts civils et militaires. Les différentes démarches participent de cela. De toutes les façons, notre pays est à la croisée des chemins. Que Dieu le sauve !

B. Koné

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