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Suivi des recommandations des Etats généraux sur la corruption : Le blocage d’un rapport qui interpelle le Premier ministre Maïga
Publié le jeudi 2 decembre 2021  |  Le challenger
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© aBamako.com par MS
Cérémonie d`installation officielle des membres de la commission nationale d`organisation des assises nationales de la refondation
Bamako, le 28 octobre 2021. Le Premier ministre, Choguel Maïga, a présidé la cérémonie d`installation officielle des membres de la commission nationale d`organisation des assises nationales de la refondation au CICB
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Un rapport du Comité de suivi et d’évaluation des recommandations des Etats généraux sur la corruption est bloqué depuis mars 2018 par le cabinet du Premier ministre. Les membres du Comité de suivi et d’évaluation refusent la demande de modification du document exigée par la Primature.




Le gouvernement de la République du Mali a organisé, en 2009, les Etats généraux sur la corruption. Après un comité indépendant de suivi des recommandations a été mis en place auprès du Premier ministre. Ce comité produit des rapports en toute indépendance que le gouvernement publie après un passage en Conseil des ministres. Depuis mars 2018, un «Rapport d’évaluation des recommandations des Etats généraux sur la lutte contre la corruption » est au cœur de fortes divergences entre le Comité et le Cabinet du Premier ministre.

Déposé depuis mars 2018, ce rapport fait l’état de trois des 104 recommandations de ses assises tenues en 2009. Il s’agit de la situation des véhicules de l’Etat, la situation des bâtiments loués et la suspension des cadres soupçonnés de corruption.

Une liste de 1500 véhicules appartenant à l’Etat a été communiquée au Comité de suivi par la Direction Générale de l’Administration des Biens de l’Etat (DGABE) y compris l’ancien véhicule de commandement du Président Modibo Kéïta. Le Comité de suivi a mené ses propres enquêtes au niveau des services compétents du ministère des Transports et de la Douane. Il ressort que l’Etat dispose de 3 500 véhicules en réalité, sans compter ceux de l’armée. On y dénombre quelque 200 Toyota V8, dont le prix moyen est de 60 millions FCFA l’unité. Il a été constaté 130 véhicules n’avaient plus de clés et que l’achat de nouvelles clés a coûté au contribuable malien plus d’un million de nos francs ! Le coût d’entretien des véhicules est estimé à environ 1.4 milliard. Et cela pour neuf mois !

Ce rapport, dont la Primature refuse la publication, fait aussi l’inventaire des bâtiments loués par l’Etat. Il s’est aussi intéressé à la suspension des cadres de l’administration soupçonnés de corruption. Le document fait des propositions concrètes pour la responsabilisation des cadres de l’administration publique dans la gestion des biens de l’Etat. Il propose également à l’Etat de cesser les achats de véhicules, d’en accorder juste deux aux ministres de la République et d’allouer des indemnités aux autres cadres de l’administration en lieu et place de véhicules.

Le cabinet du Premier ministre invite le Comité de suivi à revoir son rapport qui ne serait pas dans le format indiqué. Ce que refuse le président du Comité de suivi du plan d’actions des recommandations des Etats généraux sur la corruption au Mali qui a perçu les injonctions comme une insulte.

Le rapport de ce rapport qui interpelle le Premier ministre Dr Choguel Kokalla Maïga qui promet la gouvernance de rupture conformément aux aspirations profondes du peuple malien.

Chiaka Doumbia

Source : Le Challenger
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