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Processus du DDR: Le ministre Diop fait le point au CS de l’ONU
Publié le mercredi 15 juin 2022  |  Le Républicain
Deuxième
© aBamako.com par mouhamar
Deuxième réunion ministérielle de la plateforme de coordination des Stratégies pour le Sahel
Bamako, le 16 mai 2014 au CICB. La capitale malienne a abrité la deuxième réunion ministérielle de la plateforme de coordination des Stratégies pour le Sahel. L`ouverture des travaux a été présidée par M. Abdoulaye DIOP, Ministre des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et de la Coopération Internationale.
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Le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a, à l’occasion de l’examen par le Conseil de sécurité du rapport du Secrétaire général des Nations Unies sur la situation au Mali, fait un état des lieux de la situation globale du Mali en dressant le bilan des actions accomplies et des perspectives à venir. En outre, il a évoqué le recrutement des deux milliers de volontaires suite au DDR mais aussi a évoqué la brûlante question du retour à l’ordre constitutionnel de son pays.

A l’entame de son discours, le diplomate malien a d’emblée souligné que le Mali, pays en guerre contre le terrorisme et l’insécurité, continue de faire face à une crise multidimensionnelle consécutive à l’intervention en Libye qui lui a fait perdre les deux tiers de son territoire. Il ajoute que malgré le soutien international apporté depuis 2013, la situation sécuritaire n’a fait qu’empirer. « L’insécurité qui était localisée dans le Nord du pays s’est répandue au Centre avant de se propager sur tout le territoire et atteindre les pays voisins et même certains pays côtiers. C’est dire que les résultats atteints n’ont pas été à la hauteur des attentes des populations maliennes et de la région » dénonce-t-il. En outre, il poursuit que pour inverser cette tendance, le Peuple malien a décidé de prendre son destin en mains et de jouer pleinement sa partition. Selon lui, dans cette perspective, le Gouvernement du Mali a développé des stratégies et consenti des sacrifices énormes en investissant massivement dans son appareil de défense et de sécurité. Cet investissement, poursuit-il, a permis une montée en puissance des forces armées maliennes, qui enregistrent des résultats remarquables sur le terrain.

Concernant la volonté de plusieurs membres du Conseil de sécurité par rapport à la nécessité d’accélérer la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, le ministre se dit être surpris que le rapport relève qu’en effet, les Mouvements signataires ont dénoncé l’enrôlement de 2000 nouveaux éléments devant être déployés dans les régions du nord dans le cadre du recrutement spécial. Il précise que le Gouvernement n’a reçu aucune plainte d’un quelconque groupe dans ce sens.

Cependant, il a tenu à rassurer que le recrutement spécial initié par l’État-major général vise les éléments des groupes d’auto-défense ainsi que la récupération des armes. De son point de vue, l’objectif final est la réduction de la violence dans leurs localités de stationnement. « En aucune manière, ce recrutement ne saurait interférer avec le processus de Désarmement, Démobilisation et réintégration/réinsertion de l’Accord (DDR), qui concerne les combattants des mouvements signataires de l’Accord, déjà enregistrés dans la base de données de la Commission nationale DDR », précise-t-il.

Il a rappelé que les recommandations des Assises nationales de la refondation de décembre 2021 participent de l’engagement du Gouvernement dans la mise en œuvre de l’Accord, notamment celles relatives à l’élaboration d’une nouvelle Constitution, pour instituer, entre autres, le Sénat, et l’accélération du processus de décentralisation et de déconcentration de l’Etat. « Je n’oublie pas ici les progrès réalisés dans le processus de DDR, tout comme dans la participation de plus en plus significative des femmes au processus de paix, y compris au niveau du Comité de Suivi de l’Accord » déclare le ministre malien des affaires étrangères.

Sur un autre plan, relativement à la question du retour à l’ordre constitutionnel au Mali, évoquée par le Secrétaire général dans son rapport et par plusieurs membres du Conseil de sécurité, Abdoulaye Diop a rappelé l’attachement du peuple malien à la démocratie. Ainsi, il a laissé entendre que le décret n°2022-0335/PT-RM du 07 juin 2022 a fixé la durée de la transition à 24 mois, à partir du 26 mars 2022. De même, le décret n°2022-0342/PT-RM du 10 juin 2022 a créé, auprès du Président de la Transition, une Commission de rédaction d’un avant-projet de constitution de la République du Mali, dans le cadre de la Refondation. « Il s’agit de la manifestation de l’engagement des autorités nationales pour le retour à l’ordre constitutionnel. Dans les tout prochains jours, une nouvelle loi électorale sera adoptée par le Conseil National de Transition et le Gouvernement procédera à la publication du chronogramme de la Transition », a-t-il affirmé.

ASK

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