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Le Mali sous forte pression sécuritaire après des attaques dans le Nord
Publié le lundi 30 septembre 2013  |  TV5


© aBamako.com par Autre presse
Le MNLA interdit interdit malienne de s`approcher de Kidal.


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Le Mali était dimanche sous forte pression sécuritaire après deux attaques et une tentative avortée d'attentat suicide dans le Nord, où deux civils ont été tués en trois jours, signe du retour de jihadistes chassés des grandes villes de la région au début de l'année.
L'attaque la plus sanglante de ces trois derniers jours s'est produite samedi à Tombouctou (nord-ouest), ville inscrite au patrimoine mondial de l'humanité, où quatre jihadistes, à bord d'une voiture piégée, ont attaqué un camp de l'armée malienne.
Bilan: deux civils tués, en plus des quatre kamikazes eux-mêmes, et six soldats maliens blessés, dont les jours n'étaient pas en danger, selon des sources officielles maliennes.
Une nouvelle explosion a secoué dimanche une autre ville du Nord, Kidal, chef-lieu de la région du même nom à près de 630 km au nord-est de Tombouctou. Un kamikaze s'y est tué accidentellement, sans faire de blessés, dans la manipulation de la ceinture d'explosifs qu'il enfilait en vue d'aller commettre un attentat, ont indiqué à l'AFP un responsable au gouvernorat de la ville et une source militaire africaine joints sur place.
Deux jours auparavant, Kidal avait été le théâtre d'une attaque à la grenade contre des militaires maliens qui sécurisaient une banque. Deux soldats ont été légèrement blessés. Les assaillants, dont l'identité n'est pas connue, ont pris la fuite.
Jusqu'à dimanche après-midi, aucune de ces actions violentes n'avait été revendiquée.
Ces attaques et tentative d'attaque se sont produits en l'absence du pays du président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, qui a participé cette semaine à New York à l'Assemblée générale des Nations unies et est arrivé dimanche à Paris pour une visite de quelques jours en France.
Dimanche, le ministre malien de la Sécurité intérieure, le général Sada Samaké, s'est rendu à Tombouctou pour "réaffirmer que le gouvernement malien sera ferme face au terrorisme", a indiqué à l'AFP une source officielle.
Il devait s'entretenir avec les autorités de la région et visiter le camp attaqué.
L'assaut kamikaze de samedi est le troisième à Tombouctou, déjà secouée par deux fois cette année - les 21 et 30 mars - par des attaques kamikazes.
"La guerre contre le terrorisme n'est pas terminée"
Cette ville ainsi que Kidal et plusieurs localités du Nord malien avaient été occupées pendant plusieurs mois en 2012 par des groupes jihadistes dont Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui en ont été chassés fin janvier par des soldats français et africains.
Populations sur le qui-vive
Le calme était revenu dimanche à Tombouctou, où l'armée mène depuis samedi des patrouilles "pour la sécurisation des biens et des personnes", selon un haut responsable malien joint sur place.
Le gouverneur de la région de Tombouctou, le colonel-major Mamadou Mangara, a indiqué à l'antenne de la télévision publique ORTM que ces opérations visaient également à mener des "enquêtes poussées pour pouvoir mettre la main sur d'éventuels complices de cette situation".
Le camp militaire visé est "dans un état d'alerte maximum avec l'appui des forces de la Minusma (mission de l'ONU au Mali) qui sont en place", a affirmé le colonel-major Mangara.
Même si le calme règne, les populations sont sur le qui-vive, "on ne sait pas ce qui peut se passer", a affirmé un habitant.
"Des dispositions sont prises pour renforcer la sécurité sur l'ensemble du territoire national. Les investigations sont en cours pour rechercher les responsables de ces actes barbares", avait assuré samedi soir le gouvernement dans un communiqué concernant les deux attaques de vendredi à Kidal et du lendemain à Tombouctou.
"La multiplication de ces attentats démontre que la guerre contre le terrorisme n'est pas terminée", a-t-il estimé.
Le 23 septembre, une agence privée mauritanienne d'information souvent utilisée comme relais par les groupes jihadistes avait annoncé la nomination par Aqmi de deux nouveaux chefs de ses unités combattantes dans le nord du Mali.
Parmi ces nouveaux dirigeants, figure l'Algérien Saïd Abou Moughatil, qui remplace son compatriote Abdelhamid Abou Zeïd, un de ses chefs les plus radicaux, tué lors de l'intervention militaire franco-africaine.
Ces dernières attaques traduisent un regain de violences au Mali, qui a connu en 2012 et 2013 la plus grave crise de son histoire, marquée notamment par l'occupation du Nord par des groupes armés et l'intervention militaire franco-africaine contre eux.
La crise a duré 18 mois, jusqu'à l'élection présidentielle de juillet-août remportée par Ibrahim Boubacar Keïta, qui a pris ses fonctions le 4 septembre, suscitant l'espoir d'un nouveau départ pour le Mali.
Mais le 19 septembre, trois groupes armés - deux touareg et un arabe - ayant leurs bases dans le Nord, notamment à Kidal, ont annoncé qu'ils suspendaient leur participation aux discussions prévues avec le gouvernement malien dans le cadre d'un accord signé en juin à Ouagadougou.
Ils ont accusé le gouvernement malien de ne pas respecter ses engagements. Les autorités maliennes ont assuré être toujours disposées au dialogue.

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