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L’Essor N° 17525 du 27/9/2013

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Fournitures scolaires : Les soucis habituels
Publié le lundi 30 septembre 2013  |  L’Essor


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Fournitures scolaires


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Trois mois de vacances, les élèves des écoles des académies des régions du sud du pays (Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et une partie de Mopti et Bamako) non affectées par l’occupation djihadiste reprennent le chemin des classes demain.

Cette rentrée est accueillie non sans appréhension aussi bien par les enfants que par leurs parents. Si les enfants doivent rassembler leur énergie pour affronter la nouvelle année scolaire, les soucis des parents sont plutôt d’ordre financier avec les frais d’inscription et de scolarité, le coût des fournitures et dans certains cas des uniformes obligatoires.

Au plan socio-politique, la rentrée des classes intervient cette année dans des conditions bien meilleures que l’an dernier. En effet, le pays sort de la profonde crise dans laquelle il s’était enfoncé. Avec la fin de la Transition et l’élection d’un nouveau président de la République, une nouvelle page prometteuse s’ouvre pour le pays.

Depuis quelques semaines, la fièvre de la rentrée monte dans la capitale. Parents et enfants sillonnent les marchés à la recherche de fournitures scolaires à des prix accessibles pour eux. Comme toujours, l’effervescence sur le marché des fournitures scolaires se mesure à l’aune de l’atmosphère qui prévaut au Grand marché. De nombreux jeunes se sont improvisés vendeurs ou vendeuses de fournitures scolaires : cartables, cahiers, livres, ardoises, compas, équerres, stylos, crayons, et autres accessoires comme les petites gourdes pour se désaltérer.

Des boutiques spécialisées en fournitures et des librairies sont actuellement très animées. Dans ces boutiques comme chez les vendeurs de l’informel, les interminables marchandages sont de rigueur.

Au marché Dibida où sont alignés des dizaines de boutiques de fournitures scolaires, on plonge dans le brouhaha. « Bienvenue au royaume des fournitures scolaires », lance régulièrement aux passants un commerçant installé à l’entrée de sa boutique. « Nous avons des fournitures pour toutes les classes, de la maternelle au primaire en passant par le secondaire, le lycée et les écoles supérieures », assure-t-il. Ici, l’ardoise coûte entre 400 et 1000 Fcfa selon la qualité tandis que le paquet du cahier 100 pages revient à 1500 Fcfa et les instruments de mathématiques et de géométrie sont vendus entre 750 et 5000 Fcfa en fonction de la qualité. Notre commerçant assure que les prix des fournitures n’ont pas subi d’augmentation à l’approche de la rentrée.

Du côté des vendeurs de sacs d’écolier, l’animation est très forte. Ce marché semble cette année, dominé par les produits dits de seconde main. Il y en a de toutes les qualités et pour tous les prix. A Woro-Sugu (au Grand marché), le prix des cartables varient de 500 à 10.000 Fcfa. Ici, les vendeurs ne manquent pas d’arguments pour attester de la bonne qualité des sacs. « Vous savez en matière de résistance, les sacs de seconde main sont trois fois meilleurs aux nouveaux sacs importés d’Asie. Regardez la matière constituant ces sacs, il y une grande différence avec ceux venus d’Asie. Ceux-ci proviennent d’Europe et des Etats-Unis. Les enfants font l’année entière avec sans que ça ne s’abime. Ceux qui achètent de la pacotille très bon marché doivent renouveler les sacs de leurs enfants au cours de l’année scolaire », assure un vendeur de Woro-Sugu.

Sur d’autres marchés, les prix des sacs neufs se situent entre 1000 et 30.000 Fcfa selon le format et la qualité. Ici, l’on reconnaît que les parents qui peuvent acheter des sacs à 30 000 Fcfa se comptent sur les doigts d’une main.

M. T, une mère de famille croisée devant des étals de sacs disposés au Quartier du fleuve, estime que « les prix sont abordables », mais que ce sont les sous qui manquent le plus. « Les évènements dispendieux se sont succédé encore cette année avec le mois et la fête de Ramadan. Et maintenant c’est la rentrée et la fête de Tabaski ! », soupire la dame.

Les soucis se multiplient en effet pour les parents aux revenus modestes et qui ont plusieurs enfants à l’école. Avec ses 4 enfants, M. T. est dans cette situation. Après un longue et épuisant marchandage, elle parvient finalement à acquérir 4 sacs à 20.000 Fcfa, soit 5000 Fcfa l’unité. « C’est déjà bon. Pour le reste, on va aussi se débrouiller », lance-t-elle soulagée en posant un regard attendri sur ses enfants.

Les mères ou les pères de famille dans la situation de M. T., sont légion. Chacun pense avoir sa propre stratégie pour arrondir les angles mais ces stratégies se ressemblent toutes et peuvent se résumer en un mot : la débrouille.

Aïchatou TRAORE

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