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L’Essor N° 17525 du 27/9/2013

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L’Education malienne en situation d’urgence : Une Kyrielle de besoins pressants
Publié le lundi 30 septembre 2013  |  L’Essor


© Autre presse par DR
Le concours d’entrée à l’Ecole Nationale d’Administration (ENA)


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Les partenaires techniques et financiers ont été informés de la situation alarmante au Nord et de la stratégie gouvernementale

Notre pays est engagé dans un vaste chantier de refondation de son système éducatif à tous les niveaux d’enseignement. Pour atteindre cet objectif, l’accompagnement des partenaires de l’éducation parmi lesquels les bailleurs de fonds est indispensable. La mobilisation de tous les acteurs de l’école se trouvait donc au centre de la rencontre que les ministres en charge de l’éducation ont eue avec les partenaires techniques et financiers, vendredi dernier, dans les locaux du ministère de l’Education nationale. L’événement était présidé par le ministre de l’Education nationale, Mme Togola Jacqueline Nana, en présence de ses homologues de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Moustapha Dicko, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Mahamane Baby, et du ministre délégué au secteur privé et aux investissements, Moustapha Ben Barka.

Il s’agissait pour les ministres concernés de redynamiser, à travers cette rencontre, la coopération avec les partenaires technique et financiers, mais également de prendre langue avec eux sur les questions de l’école. La crise politico-sécuritaire qui a affecté notre pays en 2012 a porté un coup dur à la mise en œuvre des réformes de l’éducation qui avait été amorcée. Elle a mis en danger l’avenir de nombreux enfants des zones occupées par les terroristes. Il s’agit aussi bien des élèves dont les parents sont restés sur place que ceux dont les familles se sont réfugiées dans les pays voisins.

En dépit des efforts déployés par le gouvernement et les partenaires en 2012, 800 000 enfant en âge scolaires, affectés par la crise, n’ont pas aujourd’hui accès à l’éducation. Près de 1,2 millions d’enfants âgés de 8 à 15 ans sont n’ont pas scolarisés, et 2 486 écoles doivent être réhabilitées et rééquipées. En outre, 2 486 directeurs d’école et 12 578 enseignants ont besoin d’être formés à l’éducation en situation d’urgence, à la promotion de la paix, à la citoyenneté et à la protection des enfants – notamment les filles – contres les abus let les violences.

Avec la fin de la crise notre pays est engagé dans une dynamique de changement. Au niveau de l’éducation, ce changement consiste en la refondation du système en vue de le rendre plus performant et plus compétitif par une éducation de qualité. Il est axé sur les fonctions de l’éducation, les facteurs de contexte et la poursuite de l’objectif global de la scolarisation universelle d’ici 2015, a expliqué Mme Togola Jacqueline Nana.

LE RETOUR A UNE CERTAINE NORMALITE - Pour faire face à la situation d’urgence qui a résulté de la crise, le ministère en charge de l’éducation a mis en œuvre un plan conforme à la feuille de route du gouvernement en faveur des enfants dont la scolarisation a été perturbée ou interrompue. Il a aussi initié un plan intérimaire aligné sur le plan de relance durable du Mali 2013-2014. Cette initiative a permis de combler le vide créé par la suspension du Programme sectoriel de l’éducation (Pise III) à travers les réformes politiques visant à l’équité et la réduction des disparités régionales et de genres, l’amélioration du temps d’apprentissage et le déploiement des enseignants dans les zones rurales qui connaissent un déficit de maîtres. L’application des standards nationaux de lecture pour le niveau 1 de l’enseignement fondamental, l’amélioration de la gouvernance et de la transparence font également partie des objectifs de changements visés par le département.

En terme de stratégies d’éducation, les priorité du département consistent à répondre à l’effectivité du droit à l’éducation des filles, des garçons et des groupes vulnérables, l’intégration dans le système éducatif des enfants non scolarisés de 8 à 15 ans, et l’amélioration de l’alphabétisation des femmes et des hommes sur toute l’étendue du territoire national conformément au recommandations du forum national sur l’éducation, a indiqué le ministre.

La préoccupation majeure actuelle du gouvernement est d’assurer en priorité le retour à une certaine normalité dans le fonctionnement du système éducatif au Nord. Cela exige la mise en place du mobilier scolaire, l’ouverture des cantines scolaires, l’approvisionnement en matériel didactique et en fournitures scolaires et la disponibilité des enseignants. Le projet de budget prévoit le recrutement de seulement 2000 enseignants sur un besoin estimé à 13 000, a expliqué le ministre l’Education nationale qui a exhorté les partenaires à intervenir dans le recrutement des maîtres compte tenu de la situation économique précaire de notre pays.

Le ministre Moustapha Dicko a pour sa part exhorté les partenaire à considérer l’enseignant de base et supérieur comme un tout. Il a exposé les difficultés de l’enseignement supérieur liées entre autres aux effectifs pléthoriques, à l’insuffisance des infrastructures et des enseignants et aux grèves intempestives. Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Mahamane Baby, a expliqué que l’objectif de son département est de créer 200.000 emplois conformément aux promesses de campagne de président de la République. Pour cela le ministère entend mettre l’accent sur la formation et l’apprentissage, le partenariat public-privé, entre autres.

Le chef de fil des partenaires techniques et financiers, Ousmane Diagana, représentant résident de la Banque mondiale dans notre pays, a exprimé l’intérêt que les partenaires accordent à la prise en charge des questions de l’école. Un intérêt qui devrait se traduire d’urgence en contributions concrètes.

Be COULIBALY



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