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Édito : En attendant le 3 juillet… !
Publié le lundi 27 juin 2022  |  Le Pays
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« Nous sommes heureux de constater les progrès effectués jusqu’ici par le gouvernement sous la haute autorité du président de la transition. Je suis convaincu que très bientôt les populations maliennes vont se rendre compte du travail abattu par les autorités au Mali pour atteindre ce niveau progrès réalisé dans la marche de la transition ». Tels sont les propos du médiateur de la Cedeao au Mali, Goodluck Jonathan, lors de sa dernière visite à Bamako le weekend dernier.

Il serait trop de tôt de crier victoire et annoncer, avec certitude, la levée de l’embargo contre le Mali le 3 juillet prochain. Mais à analyser l’évolution de la situation politique et la sortie de Goodluck Jonathan après sa rencontre le président de la Transition, il y a espoir que les sanctions soient levées au cours du sommet annoncé des chefs d’État de la Cedeao.

Le premier facteur de l’imminence de la levée des sanctions, c’est que les Maliens comme les populations des autres pays membres de la Cedeao souffrent énormément. Les difficultés ont atteint un niveau où tout le monde ne réclame qu’une sortie de crise entre le Mali et l’organisation régionale.

Un autre facteur est que les lignes ont bougé à Bamako concernant les exigences de la Cedeao. La Cedeao, bien qu’elle a toujours rejeté une proposition de durée de la transition dépassant 16 à 18 mois, a exigé des autorités maliennes un chronogramme détaillé de fin de la transition. Après le sommet du 3 juin, les autorités maliennes se sont assumées. Dans un décret co-signé par le président et le Premier ministre de la Transition, les autorités maliennes ont acté 24 mois pour la durée de la transition à partir de mars dernier.

A la suite de la durée de la transition, les autorités ont commencé à faire bouger les lignes en ce qui concerne les réformes politiques et institutionnelles. Il est difficile, selon le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, de soumettre à la Cedeao un chronogramme détaillé sans la nouvelle loi électorale qui a passé 7 mois sur la table du Conseil National de la Transition. Cette étape est franchie. Le projet de loi adopté par le Conseil National de Transition contre l’avis du gouvernement a été promulgué par le président de la transition. Parmi l’une des raisons de la promulgation de cette loi peut figurer l’urgence d’un consensus avec la Cedeao pour la levée des sanctions.

Les autorités maliennes, avec la fixation de la durée de la transition à 24 mois à compter de mars dernier, la création de la commission d’élaboration de la nouvelle constitution au Mali, la promulgation de la nouvelle loi électorale, le début des concertations avec la classe politique et la société civile…ont prouvé leur ferme volonté pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel.

Vu tous ces efforts du gouvernement salués d’ailleurs par le médiateur de la Cedeao, le sommet du 3 juillet est celui de l’espoir pour un nouveau départ entre le Mali et l’organisation régionale.

Boureima Guindo

Source : LE PAYS

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