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Info Matin N° 5125 du 16/8/2013

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Autonomie de l’AZAWAD : IBK coupe l’herbe sous les pieds du MNLA
Publié le mardi 1 octobre 2013  |  Info Matin


© Autre presse
IBK depuis New York


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Dans sa feuille de route pour une sortie structurelle et définitive de sortie de crise sur le dossier du Nord de notre pays, qui perdure depuis 1963, le tout nouveau président du Mali, Ibrahim Boubacar KEITA alias IBK, a été on ne peut plus clair, à New York, le 27 septembre 2013 : pas question d’indépendance ou d’autonomie.
« Sitôt investi Président de la République, j’ai pris l’initiative de rencontrer à Bamako les Chefs des groupes armés du Nord pour leur rappeler les principes sacro-saints du respect de l’intégrité territoriale du Mali et de la laïcité de l’Etat. Je leur ai fait connaître ma disponibilité à organiser un dialogue politique inclusif, franc et constructif, où tout sera discuté, à l’exception de toute forme d’indépendance ou d’autonomie », a informé le président Ibrahim Boubacar KEITA dit IBK qui a inscrit sa démarche dans le sillage des résolutions et déclarations des Nations-Unies elles-mêmes.
En effet, IBK a rendu hommage, au nom de peuple malien, à l’action de l’ensemble du système des Nations-Unies, particulièrement le Conseil de sécurité qui, à travers quatre résolutions et plusieurs déclarations, a-t-il rappelé, « a condamné l’agression terroriste djihadiste subie par le Mali, et réaffirmé son attachement à l’unité et à l’intégrité territoriale de notre pays », avant d’autoriser « le déploiement de forces internationales pour appuyer les forces armées maliennes dans la difficile tâche de recouvrer les zones du territoire contrôlées par les groupes armés terroristes ».
Sa recette, en guise de « proposition pragmatique et adaptée au contexte local comme national », c’est une nouvelle gouvernance par et pour les collectivités de base, c’est-à-dire la décentralisation réelle et effective avec, à la clé, « le transfert effectif de compétences et de ressources aux collectivités territoriales, sur l’ensemble du territoire ».
Ce sera, a révélé IBK, à travers un processus inclusif et participatif dans le cadre des « Etats généraux de la décentralisation » dont les assises, a-t-il promis, seront convoquées à cet effet.
Car, plus que ce déficit réel de gouvernance locale, les crises cycliques dans les régions septentrionales du Mali trouvent leur explication profonde, selon lui, « dans les conditions de vie précaires de nos populations et la pauvreté générale ».
C’est pourquoi, a-t-il justifié, un ministère « chargé de la réconciliation nationale et du développement » des régions du Nord a été créé « en vue d’accélérer le développement, en matière de santé, d’éducation et d’infrastructures ».
Aussi, IBK s’est-il dit « heureux de constater que la communauté internationale ait compris ces enjeux », avant d’exprimer « sa profonde et sincère gratitude » à tous les amis du Mali qui se sont engagés, le 15 mai 2013, à Bruxelles, dans un élan de solidarité exceptionnel, à soutenir « la mise en œuvre du Plan pour la relance économique durable du Mali » à hauteur de 3,25 milliards d’euro (plus de 2 000 milliards de FCFA).
Car, en tant que « président investi de la confiance de l’ensemble du peuple malien », IBK dit mesurer « l’immensité » des défis à relever et des aspirations profondes de ses compatriotes « à la paix, à la réconciliation nationale et au développement économique et social ».
Mais, apparemment, ce n’est pas du goût du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad) et de son excroissance HCUA (Haut conseil unifié de l’Azawad) dont la stratégie a consisté à monter les enchères de l’indépendance et du fédéralisme pour aboutir en fait à « l’autonomie » des régions du Nord de notre pays alors même les leaders de ces mouvements n’ont été mandatés par personne pour faire une telle réclamation, sous quelque forme de consultation démocratique que ce soit si ne c’est par la voie des armes, sans compter qu’ils sont « minoritaires dans la communauté touarègue qui est elle-même minoritaire par rapport aux autres groupes sociaux qui vivent dans la même zone».
Plus que tout cela, l’Azawad est un « concept idéologique » qui a été fabriqué pour les besoins de la cause rebelle et propagandiste, en 1990, parce que, nulle part dans l’histoire du Nord de notre pays, l’on avait entendu parler d’un royaume ou empire « Azawad » qui aurait régné sur ces peuples du désert dont l’histoire, malgré les révisionnistes, est intimement liée au reste du Mali comme le prouve la grande mosquée de Tombouctou, Djingareyber, construite par l’empereur malien, Kankou Moussa KEITA, en 1324, de retour de la Mecque, en se payant les services d’un architecte andalou, Es Saheli.

Par Seydina Oumar DIARRA-SOD

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