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Edito : Entre nous
Publié le mardi 1 octobre 2013  |  L’Agora




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De qui et quoi se moque-t-on ? Nous nous refusons jusqu’à preuve de contraire de répondre par « des Maliens ou encore du Mali ».Vous imaginez à tel point se situe la colère l’indignation suite aux attaques imprévues ou encore les récents actes de provocation des partisans du MNLA. Ces actes de barbarie contre les plus hautes autorités de la République du Mali et les forces armées et de Défense et Sécurité ont surpris plus d’un. Personne ne s’y attendait avec une allure aussi audacieuse.

En effet, après l’Accord préliminaire signé à Ouaga le 18 juin 2013, la tenue de l’élection présidentielle et les actes de confiance de la part des nouvelles autorités, beaucoup de Maliens ont caressé le vent de l’espoir qui fait vivre et retrouvé les signes avant coureurs de la paix et de la sécurité sur toute l’étendue du territoire national. Mais hélas, la joie ne que d’une très courte. Une joie feu follette, du reste.

Le MNLA et le HCUA et maintenant le MAA viennent à travers un communiqué suspendre leur participation aux discussions entamées entre le Gouvernement et les groupes armés sur l’initiative du Président de la République.

Le MNLA et compagnons comprennent –ils l’image qu’ils envoient au monde à travers de telles décisions ?

N’est-il pas temps et grand temps qu’au moment où la communauté internationale assiste notre pays, au moment où des enfants d’autrui viennent mourir sur notre sol pour que nous recouvrons notre liberté, que les nôtres comprennent et acceptent le vivre ensemble, pour relever ensemble les défis majeurs afin de répondre aux aspirations légitimes de toutes les populations maliennes ?

La France de François Hollande, pour sa part devrait comme par le passé être à hauteur de son histoire et de son rôle dans la gestion de la crise malienne. Elle devrait, en sa qualité d’acteur majeur de cette crise, rappeler les groupes armés qui refusent encore de déposer les armes à mettre un peu de sucre dans leur thé. Les maliens n’oublieront jamais que c’est grâce à l’intervention salvatrice de l’Opération Serval que le Mali a été libéré de la domination des narco-djihadistes. Les Maliens n’oublieront pas également que Damien Boiteux et certains de ses compagnons sont morts pour notre liberté. Cela parce que l’ingratitude n’est pas malienne.

Mais, la France devrait aussi comprendre que beaucoup de Maliens pensent que le MNLA et ses thuriféraires agissent ainsi, parce que les troupes Française sont basées à Kidal. Ils savent entre nous qu’ils n’ont ni les moyens encore moins les hommes pour s’attaquer à l’armée malienne.

Personne ne se trompera de dire aujourd’hui que les mauvais choix du MNLA sont synonymes de casus belli. A l’issue d’un diagnostic amer sur notre pays et du soutien inédit dont il a bénéficié, le choix des uns et autres ne doit plus être la guerre mais plutôt la paix pour refaire, rebâtir notre pays et recoudre le tissu social. Plaise à Dieu

Idrissa I. MAIGA

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