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Conseil national du patronat du Mali : La thérapie que s’apprête à administrer l’Administration provisoire, est-elle bonne ?
Publié le mardi 9 aout 2022  |  Le Pouce
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On ne soigne pas un mal par un mal. Et dans le cas du Conseil national du patronat malien, l’Administration provisoire a intérêt à ne pas jouer les mauvais médecins. Il en va non seulement de l’intérêt du secteur privé mais aussi de celui de la nation toute entière.

Confrontée à une crise sans précédente, le Conseil national du patronat du Mali a été contraint à une administration provisoire imposée par les groupements professionnels et des conseils patronaux des régions, afin de résoudre la crise. Cette administration provisoire, a pour mandat la gestion courante de l’Organisation, l’élaboration et l’adoption d’un règlement électoral et l’organisation de nouvelles élections libres, transparentes, crédibles acceptées de tous et surtout sans exclusion.

A la base de la crise actuelle, l’opposition de deux camps qui s’affrontent pour le contrôle de l’organisation. Il s’agit du camp du président sortant, Mamadou Sinsy Coulibaly et celui de Diadié dit Amadou Sankaré.

Après plusieurs mois de batailles judiciaires et médiatiques, les groupements professionnels et les conseils patronaux des régions membres du CNPM, ont pris leur responsabilité en imposant une administration provisoire afin de parvenir à des élections justes et acceptées par tous les protagonistes.

Mission difficile, certes, mais pas insurmontable si les membres de cette Administration provisoire s’en tiennent uniquement à leur mandat et ne s’y écarte pas comme ils l’ont promis le jour de leur installation.

Dans les résolutions de l’Assemblée Générale Extraordinaire du 2 avril 2022, les délégués ont recommandé aux membres de l’Administration Provisoire du CNPM de « prendre toutes les initiatives nécessaires pour favoriser la réconciliation et le rassemblement du secteur privé autour de l’essentiel, la défense des intérêts des entreprises ». L’Administration Provisoire n’a pas reçu mandat de modifier les statuts et règlement intérieur du CNPM.

Le camp d’un des protagonistes de la crise, Diadié dit Amadou Sankaré s’inquiète pourtant de l’orientation que prend ce mandat de l’Administration provisoire et a organisé le samedi 6 août 2022 à l’hôtel de l’Amitié une conférence de presse pour partager avec les hommes de médias de ses inquiétudes.

Dans le dossier de presse, les organisateurs de la conférence de presse, rappellent en effet que « conformément à l’Assemblée Générale Extraordinaire du 2 avril 2022, le mandat de l’Administration Provisoire concerne exclusivement la gestion courante de l’Organisation, l’élaboration et l’adoption d’un règlement électoral et l’organisation de nouvelles élections libres, transparentes, crédibles acceptées de tous et surtout sans exclusion ». Et expliquent : « En prélude à l’Assemblée Générale Ordinaire du 13 août 2022, les Présidents des Groupements Professionnels et Conseils Patronaux de Région membres du Conseil National du Patronat du Mali (CNPM) ont été invités par l’Administration Provisoire du CNPM à une réunion préparatoire le lundi 25 juillet 2022 pour la remise des projets de textes relatifs aux statuts et règlement intérieur, ainsi que le règlement électoral. Immédiatement, l’un des membres du Présidium a voulu intimider les participants pour approuver lesdits documents sans aucune restitution aux membres des différents Groupements Professionnels et Conseils Patronaux de Région membres du Conseil National du Patronat du Mali (CNPM).

Pour favoriser l’inclusivité, la réconciliation et le rassemblement du secteur privé autour de l’essentiel, la défense des intérêts des entreprises, les plus avertis ont exigé la restitution aux membres de leurs Groupements Professionnels et Conseils Patronaux de Région en vue de formuler des observations.

Une commission de deux membres a été nommée par l’Administration Provisoire pour recueillir les observations de tous les Groupements Professionnels et Conseils Patronaux de Région membres du Conseil National du Patronat du Mali (CNPM).

Le lundi 1er août 2022, ladite commission nommée par l’Administration Provisoire a procédé à la restitution des observations formulées par les membres des Groupements Professionnels et Conseils Patronaux de Région du CNPM.

A la réunion du 2 août 2022 entre les Présidents des Groupements Professionnels et Conseils Patronaux de Région membres du Conseil National du Patronat du Mali (CNPM), il nous a été donné de constater que l’un des Vice-Présidents de l’Administration Provisoire, Monsieur Boubacar H. DIALLO a clairement précisé en introduction que les observations retenues seront projetées, les autres amendements et les réserves des participants seront rejetés. Il a également affirmé qu’à l’Assemblée Générale du 13 août 2022, il n’y aura aucun débat et que l’Administration Provisoire n’a pas besoin de l’unanimité pour l’organisation de l’Assemblée Générale du 13 août 2022 ainsi que de l’approbation des dits textes ».

C’est sur cette situation que se fondent les inquiétudes du camp Diadié. « En plus de ces propos inquiétants, les projets à soumettre à l’Assemblée Générale Ordinaire du 13 août 2022 mentionnent clairement des dispositions d’exclusion de certains candidats potentiels, notamment les articles 17 et 26 des statuts et l’article 24 du règlement électoral » confient-ils.

« Dans l’optique de prévenir et éviter toute nouvelle crise plus grave à notre organisation commune, nous, Groupements Professionnels et Conseils Patronaux de Région membres du Conseil National du Patronat du Mali (CNPM) avons constitué un collectif pour attirer l’attention des acteurs majeurs du secteur privé malien, de l’opinion publique nationale et internationale sur leur rôle historique de neutralité, de réserves, d’impartialité, de transparence, de démocratie et d’équité en matière syndicale et surtout des engagements que le Président de l’Administration Provisoire a personnellement pris devant l’opinion publique nationale et internationale pour favoriser la réconciliation et le rassemblement du secteur privé autour de l’essentiel, la défense des intérêts des entreprises » concluent-ils.

A la lecture de ces explications d’un des protagonistes de la crise, on peut, en effet, nourrir des inquiétudes quant à l’issue du processus de réconciliation des membres du secteur privé malien. Le remède qui est censé soigner le mal présenterait-il quelques avaries ? L’administration provisoire doit œuvrer à lever tous les doutes et incompréhensions avant d’ouvrir un autre processus électoral qui conduira le secteur à une autre impasse.

Tièmoko Traoré
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