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Sommet extraordinaire à New York : La Cedeao portera-t-elle le chapeau qu’on lui prête ?
Publié le vendredi 16 septembre 2022  |  Le Pays
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© Présidence de CI par DR
Cérémonie d`ouverture du Sommet extraordinaire de la CEDEAO à Accra
La cérémonie d`ouverture du Sommet extraordinaire de la CEDEAO en présence du Président de la République, S.E.M. Alassane OUATTARA, ce samedi 04 juin 2022, à Accra.
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Parmi les trois pays ayant connu de rupture de la constitution, le sommet extraordinaire de la Cedeao prévu à New York en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies, discutera, selon nos confrères de jeune Afrique, sur la situation au Mali et en Guinée. Toute décision prise à ce sommet contre le Mali sera considérée comme une décision prise sous les ordres des puissances, particulièrement la France. La Cedeao tombera-t-elle dans ce piège ? Le futur nous le dira.

Après un sommet ordinaire à Accra qui a levé les sanctions contre le Mali et qui a confié la présidence de la Cedeao à la Guinée Bissau, un sommet, cette fois-ci, extraordinaire de l’organisation régionale est prévue aux Etats-Unis, en marge de l’assemblée générale des Nations unies. A en croire Jeune Afrique, c’est contre les autorités transitoires maliennes et guinéennes que la Cedeao est frustrée. Damiba semble être le bon élève qu’il ne faut pas brutaliser. «Dans l’un et l’autre cas pour l’instant, la tendance est au retour des sanctions fortes », confie une source à JA qui mentionne que «la quasi-totalité des chefs d’Etat considère qu’à la différence du Burkinabè, les militaires au pouvoir à Bamako et à Conakry les ont suffisamment menés en bateau. Certains vont jusqu’à souhaiter que soit agitée la menace d’un dépôt de plainte devant la Cour pénale internationale (CPI) pour les crimes commis contre les populations civiles, notamment au Mali », note Jeune Afrique.

Une plainte contre les autorités maliennes à la CPI ?

Si l’histoire de plainte annoncée par nos confrères de Jeune Afrique est confirmée, la Cedeao aura commis la pire erreur de son existence, après celle de l’embargo qui l’a discréditée.

Au Mali, il est clair que tout n’est pas rose. Il y a certainement un peu de retard dans la mise en œuvre du chronogramme soumis à la Cedeao, mais les efforts en cours sont énormes. Le ministre Diop en a fait le point à Lomé, lors de la 3ème réunion du groupement de soutien à la transition.


Ce sommet de la Cedeao se tiendra dans un contexte marqué par la plainte du Mali contre la France devant le Conseil de sécurité de l’ONU. La France est accusée de soutenir le terrorisme au Mali. Et les autorités disent détenir toutes les preuves de leurs accusations. Si la Cedeao était une organisation sérieuse et responsable d’intégration comme la qualifie, elle devrait soutenir le Mali dans cette procédure contre la France. Elle devrait plaider auprès des Nations unies pour que lumière soit faite sur l’affaire de soutien de la France aux terroristes, car des pays voisins membres de cette organisation sont également victimes du terrorisme.

A la place de la Cedeao, l’Union européenne aurait soutenu la France contre le Mali. Elle le fait d’ailleurs depuis le début de la crise diplomatique entre Bamako et Paris depuis 2021.

Ces décisions qui disloqueront l’organisation régionale

Depuis les sanctions « illégales, injustes, illégitimes et inhumaines », nombreux sont des Maliens qui ont demandé le retrait du Mali de la Cedeao. Une demande qui a été refusée par les autorités de la transition. Mais si la Cedeao prend le risque de sanctionner le Mali, surtout déposer une plainte contre les autorités de la transition devant la CPI, le risque du divorce entre le Mali et l’organisation régionale sera grand. Si elle sanctionne le Mali au cours de ce sommet extraordinaire de New York, elle donnera raison aux autorités maliennes qui l’ont accusée de prendre les décisions contre le Mali à la solde des puissances extrarégionales.


L’attitude du président en exercice de la Cedeao, le général Umaro Sisseco Embalo, sera un argument pour le Mali et ses soutiens d’accuser la Cedeao d’avoir pris des sanctions contre les autorités de la transition sur instruction de la France.

B. Guindo

Source : LE PAYS
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