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Avant-projet de constitution-violation des droits et libertés au Mali : La CNAS-Faso Hèrè, le parti de l’ancien Premier ministre, Soumana Sako, s’oppose à «toute remise en cause de la Constitution de 1992 »
Publié le mardi 15 novembre 2022  |  Le Républicain
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© aBamako.com par Momo
Lancement du livre sur le président Modibo Keita.
Bamako, le 04 juin 2015 le Doyen Amadou Seydou Traore a présenté son nouveau livre sur le Président Modibo Keita au Carrefour des Jeunes de Bamako. Photo: Soumana Sacko
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Dans un communiqué de presse, rendu public, le 07 novembre 2022, la CNAS-Faso Hèrè (Convention Nationale pour une Afrique Solidaire), le Parti de l’ancien Premier ministre du Mali, Soumana Sako a condamné les « cas de violation flagrante de plusieurs droits et libertés garantis par la Constitution, notamment la liberté d’opinion, de presse et d’expression». En outre, le parti évoque que l’avant-projet de la nouvelle Constitution publié par le gouvernement, le 12 octobre 2022, crée un monarque de droit prolo-constitutionnel. A cet effet, la CNAS-Faso Hère réitère son « opposition inébranlable à toute remise en cause de la Constitution républicaine et démocratique du 12 janvier 1992 ».

Le Bureau Politique National de la CNAS-Faso Hèrè (Convention Nationale pour une Afrique Solidaire) s’est réuni en session ordinaire, le samedi 05 novembre 2022 à son siège sis à Hamdallaye (Bamako). Après un large tour d’horizon de l’actualité nationale, régionale et internationale, y compris les récents développements de la crise multidimensionnelle qui secoue le Mali depuis de longues années déjà, le parti a exprimé sa profonde préoccupation face à des cas de violation flagrante de plusieurs droits et libertés garantis par la Constitution, notamment la liberté d’opinion, de presse et d’expression, ainsi que l’inviolabilité du domicile, entre autres acquis démocratiques majeurs de la Révolution démocratique et populaire du 26 mars 1991. Le parti a condamné sans réserve la décision de suspension de l’antenne de Joliba-TV.

Selon le parti de l’ex- premier ministre, les motifs invoqués par la Haute Autorité de la communication (HAC) sont mal fondés. « Hormis les cas d’offense au Chef de l’Etat ou d’accusations calomnieuses et diffamatoires, critiquer un détenteur du pouvoir d’Etat, fut-il Chef d’Etat, ne saurait constituer une infraction dans un Etat de droit tel qu’encadré par la Constitution républicaine et démocratique du 12 janvier 1992.

La HAC tenterait-elle d’étouffer toute critique du pouvoir en place qu’elle ne s’y prendrait pas autrement. Or, il est illusoire et vain d’essayer d’étouffer toute voix discordante dans un Etat de droit. L’époque de la pensée unique est révolue au Mali et nulle autorité n’a les moyens d’amener tous les acteurs du débat politique et social, y compris les organes de presse, à se muer en thuriféraires de quelque régime que ce soit. La Direction Nationale du Parti de l’avant-garde militante et révolutionnaire du Peuple malien exige de la HAC qu’elle lève sans délai la mesure démocraticide et liberticide de suspension de Joliba-TV », révèle le communiqué de presse du parti de Soumana Sako.

En outre, le parti a condamné avec la dernière énergie l’irruption violente et illégale d’éléments de la Force publique au domicile des parents de Oumar Mariko, Président du parti politique SADI, acte totalement répréhensible commis à Kolondièba, le 02 novembre 2022. « Cette violation flagrante de l’article 6 de la Constitution du 12 janvier 1992 ne fait pas honneur aux commanditaires et aux exécutants d’une telle forfaiture. Elle ne saurait donc rester impunie par les autorités compétentes », précise la CNAS Faso Hère.

Par ailleurs, la CNAS-Faso Hèrè a condamné avec force les propos et actes injurieux relayés dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux dirigés contre l’une des principales religions embrassées par le Peuple malien. Elle a noté aussi avec regret des attaques totalement injustifiées proférées par certains leaders religieux contre l’une des religions monothéistes installées au Mali. La laïcité de l’Etat républicain, inscrite dans les Constitutions du 22 septembre 1960, du 02 juin 1974 et du 12 janvier 1992 suppose le respect strict de la liberté de religion et de culte.

Le Parti engage les pouvoirs publics à tout mettre en œuvre pour préserver le climat de coexistence paisible et mutuellement respectueuse entre différentes confessions religieuses. «La Direction Nationale du Parti de l’avant-garde militante et révolutionnaire a noté avec regret que le régime issu du double coup de force militaire du 18 août 2020 et du 25 mai 2020 persiste dans la voie sans issue d’une tentative de relégation aux oubliettes de l’Histoire de la Constitution républicaine et démocratique du 12 janvier 1992.

En plus d’être un véritable mélange hétéroclite et indigeste entre éléments de la Constitution américaine et des domaines relevant normalement des lois organiques et des lois ordinaires, l’avant-projet de soit disant nouvelle Constitution crée un monarque de droit proto-constitutionnel, cache mal des velléités de constitutionnalisation de dispositions antirépublicaines et anti-démocratiques de l’Accord antinational d’Alger ; tente abusivement de mettre sur un pied d’égalité de soit disant “forces du changement” et le Peuple victorieux du 26 mars 1991 et prétend remettre de soit disant légitimités ou chefferies traditionnelles” au cœur de l’Etat malien. Il est loisible à chacun de lire l’Histoire à l’envers, mais il est vain de vouloir faire faire marche arrière à la Roue de l’Histoire. Le Peuple du 26 mars 1991 reste debout sur les remparts », souligne le parti de Soumana Sako. La CNAS-Faso Hère réitère son opposition inébranlable à toute remise en cause de la Constitution républicaine et démocratique du 12 janvier 1992.

Aguibou Sogodogo
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