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Coton : Une demande d’audit fait des vagues
Publié le mardi 31 janvier 2023  |  Le Pays
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de lancement de la campagne agricole 2017-2018 de l`Office du Niger
M`Bewani (Région de Ségou), le 17 juin 2017. Le Ministre de l`Agrculture, Dr Nango Dembélé a, en présence du président de l`Assemblée Permanente des Chambres d`Agriculture du Mali (APCAM), M. Bakary Togola et du PDG de l`office du Niger M. Mamadou Mbaré Coulibaly, procédé au lancement de la campagne agricole 2017-2018 de l`Office du Niger
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Un collectif des producteurs de coton exige l’audit de la gestion de la confédération des producteurs de coton. L’audit doit concerner la période allant de la création de la structure qui a reçu une centaine de milliards de nos francs. Dès lors, c’est la panique chez ceux qui ont eu la charge de gérer ces fonds, leurs complices dont des cadres nationaux et internationaux, des fournisseurs d’intrants et des opérateurs économiques. Selon des sources proches des paysans, les responsables de la gestion scandaleuse de ces fonds veulent dévier les regards braqués sur eux.

C’est ainsi qu’ils ont commencé une campagne médiatique contre le PDG de la CMDT, Nango Dembélé, qui travaille pourtant à assainir le secteur du coton. La campagne agricole de 2022 avait une prévision initiale de 760 000ha, et les intrants ont été commandés en fonction de cela. Finalement, 743 000 ha ont été effectivement emblavées et fertilisées malgré tous les déboires qu’ont connu les processus d’approvisionnement en intrants : l’embargo de la CEDEAO, la flambée des prix des intrants sur le marché mondial.

Dans ces conditions, la campagne agricole a démarré avec des difficultés, notamment en matière de mise en place des intrants agricoles. Mais il n’y avait pas de péril en la demeure, puisque que l’apport des engrais aux cultures est échelonné, il se fait par phase de développement de la culture et par nature d’éléments fertilisant. Le cotonnier n’a pas besoin de tous les engrais au même moment. Cela rend flexible les périodes de mise en place. Par ailleurs, à un moment donné de la campagne a assisté à une infestation massive des champs par les insectes, les jassidaes.

Cette espèce connue a toujours été maîtrisée au Mali, mais l’année dernière, la nouvelle variété qui a fait éruption dans les champs n’était pas connue et est restée insensible aux traitements classiques vulgarisés au Mali. Les dégâts ont concerné toute la sous-région : le Mali, le Burkina Faso, le Togo, la Côte d’Ivoire, et… Le rythme de propagation de l’insecte était anormal touchant toute la sous-région simultanément et presque toutes les cultures même les arbres fruitiers, agrumes, manguier, anacardier.

A cause de ces attaques, la production a été affectée et a fortement baissé. Et cela partout en Afrique sauf le Cameroun et le Bénin. La superficie initiale prévue était de 760 000ha, la superficie réalisée en fin de semis faisait 743 000 ha, les superficies totalement attaquées font 146 937 ha, la superficie productive fait 596 063ha et la production attendue est 526 000 tonnes. Les 146 937 ha qui n’ont pas donné, et qui ont reçu des engrais posent le problème de remboursement des crédits des intrants qui tournent autour de 10 milliards.

Ce sont ces milliards que les producteurs demandent à l’autorité d’annuler. Sur cette question le collectif des producteurs de coton a organisé une conférence une conférence de presse le 20 janvier 2023 au cours de laquelle les bénéficiaires ont posé leur doléance, mais ils n’ont jamais fait cas de scandales. Ils ont demandé aux manipulateurs et ennemis du coton d’être honnêtes. Depuis le 26 octobre 2014 le collectif des producteurs de coton a été créé, et se bat pour l’assainissement du secteur coton. Dès lors, deux groupes de producteurs de coton distincts existent.

Ce collectif se bat pour assainir la confédération et ceux qui ont mal géré ses fonds en complicité avec des cadres véreux nationaux et internationaux depuis son installation en 2006. Les responsables de la filière qui veulent faire la lumière sur la gestion des fonds assurent que le combat pour la bonne gestion se fera sans un moindre recul.

Soumaïla Diarra

Source : LE PAYS

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