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Conférence de lancement des travaux du processus budgétaire 2024: Les dépenses militaires sont passées de 299,080 milliards de FCFA en 2019 à 459,378 milliards de FCFA en 2022
Publié le samedi 18 fevrier 2023  |  Le Soir de Bamako
Conférence
© aBamako.com par AS
Conférence de lancement du processus budgétaire
Bamako , le 16 février 2023 le Ministre de l`Economie et des Finances Alfousseini SANOU a présidé la cérémonie d`ouverture de la conférence de lancement du processus budgétaire à l`hôtel de l`amitié de Bamako
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L’hôtel de l’Amitié a abrité le jeudi 16 février 2023, la Conférence de lancement du processus
budgétaire 2024. Organisé par la direction générale du budget, l’évènement était présidé par le ministre de l’Economie et des Finances, Alousséni Sanou.


Le Directeur général du budget, M. Amadou Tidiani Haïdara a évoqué en prélude, les contextes
politiques et sociaux dans les- quels se tient cette conférence de lancement du processus budgétaire 2024. Parmi lesquels, entre autres, l’engagement du gouvernement à défendre la
Souveraineté nationale et les intérêts des Maliens, la levée des sanctions économiques et financières imposées par la CEDEAO et L’UEMOA, le maintien de la suspension du pays des
instances desdites organisations la lutte contre l’insécurité et le terrorisme sur toute l’étendue
du territoire national, la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation (APR),
la préparation du réferendum constitutionnel de 2023 et des échéances électorales de 2024 et la suspension des appuis budgétaires de certains Partenaires

Techniques et Financiers (PTF). Parlant du contexte macroéconomique, M. Haïdara affirme que
les perspectives de croissance de 5,0% en 2023 et 5,2% en 2024 sont meilleures, comparative-ment au niveau de croissance de 2022 de 3,7%. On note toutefois, qu’à partir de 2022, le taux de
croissance du Mali contrairement aux années précédentes est inférieur à la moyenne des pays de l’UEMOA, ce qui peut s’expliquer par l’effet des sanctions économiques et financières, poursuit le Directeur général du budget, M. Amadou Tidiani Haïdara. Et d’ajouter qu’on note également un pic d’inflation en 2022 (6% pour le Mali et 7% pour l’UEMOA) qui s’explique par les conséquences du conflit en Ukraine. M. Haïdara dira à cet effet que l’année 2022 a été particulièrement difficile suite aux différentes crises que connait notre pays. « Le Budget d’Etat est financé aujourd’hui à partir des ressources propres », note le Directeur général du Budget, qui affirme que sur le plan budgétaire, le niveau d’endettement du Mali a connu une évolution croissante ces dernières années passant de 44,4% du PIB en 2020 à 55,3% du PIB en 2023, mais reste tout de même contenu dans la norme communautaire de 70% du PIB. « On note également que les projections indiquent une amélioration en 2024 par rapport à 2023 avec un niveau d’endettement
qui s’établirait à 54,8% du PIB. En 2020, le déficit budgétaire du Mali s’était creusé en s’établissant à 5,5% du PIB à cause des effets de la Covid-19. Depuis ce choc et malgré les différentes crises qui se sont succédées, des efforts sont constamment déployés pour la maîtrise du niveau du déficit », rassure le Directeur général du budget, M. Amadou Tidiani Haïdara.

Il a en outre parlé sur la question de l’orientation de la politique budgétaire 2023. D’après ses propos en matière de dépenses, le Cadre Stratégique pour la Relance Economique et le Développement Durable (CREDD) 2019-2023, demeure la référence du Gouvernement en matière d’allocation des ressources budgétaires. Il est complété par les mesures inscrites dans le Plan d’Actions Prioritaires du Gouvernement de Transition (PAPGT) 2022-2024, du Cadre Stratégique
de la Refondation de l’Etat, a ajouté M. Haïdara.

Les actions prioritaires du PAPGT
s’articulent notamment autour
du renforcement de la sécurité
et de l’organisation des élections.
S’agissant du cas de la défense,
M. Haïdara a brossé le tableau

fort remarquable de la progres-
sion constante des dépenses mili-
taires et de sécurité depuis 2019.

« Les dépenses militaires en
termes d’exécution sont passées
de 299,080 milliards de FCFA
en 2019 à 459,378 milliards
de FCFA en 2022. Le montant
inscrit dans la LFI de 2023 est
de 440,934 milliards de FCFA.
Les dépenses de sécurité en
termes d’exécution sont passées
de 97,284 milliards de FCFA en
2019 à 152,466 milliards de

FCFA en 2022. Le montant ins-
crit dans la LFI de 2023 est de

171,905 milliards de FCFA »,
a-t-il précisé.
Pour le ministre de l’Economie et
des Finances Alousséni Sanou, le
contexte macro-économique sur
le plan national qui prévaut à
l’élaboration du budget 2024 est
plutôt rassurant et se caractérise

par une amélioration progres-
sive de la situation sécuritaire

et socio-politique. « Le taux de
croissance réelle du PIB estimée
3,7% en 2022 devrait s’accélérer
en 2023 et 2024 pour atteindre
respectivement des de 5,0% et
5,2%. L’inflation qui demeure
maitrisée devrait se situer en

dessous de la norme communautaire de 3% grâce aux efforts

conjugués du gouvernement, des
acteurs du monde économique et
une bonne campagne agricole.

Pour ce qui concerne les premières estimations de l’exécution

budgétaire 2022, la mobilisation
des recettes fiscales ressort assez
satisfaisante avec un taux de
pression fiscale qui se situe à

14,1% du PIB contre une prévision de 14,0%. L’exécution des dépenses a été contenue dans la
limite des dépenses prévues soit 20,4% du PIB contre une prévision de 22,5%. Le niveau de

déficit budgétaire est ressorti à 4,7% du PIB nettement meilleur que la prévision de 5,3% », note
le ministre de l’économie et des finances.

Il poursuit, en ce qui concerne l'année budgétaire 2023, le gouvernement maintiendra les
efforts pour l’amélioration de l’exécution budgétaire à travers le double objectif d’intensification de la mobilisation des ressources intérieures et d’efficacité des dépenses de l’administration.

Pour l’exercice 2024 dont le processus va être lancé, les perspectives macroéconomiques du Mali

incitent à la mise en œuvre d’une politique budgétaire prudente et responsable, malgré un regain de la croissance du PIB réel, précise
le ministre Sanou.
« La politique budgétaire vise un objectif de déficit budgétaire de 4,5% du PIB en 2024 compte
tenu de nombreux engagements du gouvernement notamment dans le cadre du renforcement
des acquis en matière de défense et de sécurité ainsi que de l’amélioration des infrastructures

socioéconomiques de base pour
de meilleures conditions de vie
des populations. Il reste bien
entendu qu’à moyen terme, la
politique budgétaire s’inscrirait
dans la dynamique de revenir
progressivement au critère de
convergence communautaire de
3% », note le ministre.
A l’occasion de cette Conférence

du lancement du processus bud-
gétaire 2024, les conférenciers

ont abordé trois thèmes jugés
importants pour le processus

budgétaire 2024. Le premier

thème porte sur « la Probléma-
tique de l’évaluation de la per-
formance des programmes : les

acquis, les contraintes et défis ».
Le deuxième thème, porte sur
« le processus d’élaboration du
Budget et l’articulation entre
les documents de planification
stratégique nationale et les
documents budgétaires : Enjeux,
bonnes pratiques et perspectives
d’amélioration ».
Le troisième de cette conférence
est relatif à « l’amélioration du
contrôle budgétaire : les acteurs
et leurs rôles ». Nos autorités
ont souligné à cet effet que les
orientations de la loi de finances
de 2023 accentuent les efforts de
mobilisation des recettes fiscales

à travers entre autres, l’élargisse-
ment de l’assiette fiscale dans le

secteur informel, l’augmentation
des taux d’accises sur certains

produits qui sont taxés en des-
sous des plafonds de l'UEMOA.

A cela s’ajoute l’imposition
du commerce électronique, la
poursuite des réformes pour
l’amélioration de l'efficacité de
l'Administration fiscale et des
Douanes avec comme objectif
l’augmentation durable des
recettes de l’Etat et la promotion
du civisme fiscal.
Le Co-Coordinateur du groupe de
dialogue économique, finance,
développement du secteur privé
et de la statistique, M. Adalbert
Nshimyumuremyi a pour sa

part salué les efforts du gouver-
nement tout en réitérant dans

certaines mesures, le soutien des
partenaires à l’égard du Mali.
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