Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Le Procès Verbal N° 227 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Autres articles


Comment

Politique

La chronique satirique de Tiekorobani : Le grand bluff du MNLA
Publié le mardi 1 octobre 2013  |  Le Procès Verbal


© AFP par HABIB KOUYATE
Le gouvernement malien et les groupes rebelles touareg s’engagent à œuvrer pour la présidentielle
Lundi 21 juillet 2013. Bamako. Le gouvernement malien et les groupes rebelles touareg du Mouvement national pour la libération de l`Azawad (MNLA) et du Haut conseil pour l`unité de l`Azawad (HCUA) expriment leurs souhait et engagement quant au rejet des propos et actes de violence et de haine


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Depuis que le MNLA s’est fait copieusement botter le train et chasser de ses possessions territoriales par les jihadistesd’Iyad Ag Ghali, il est devenu un marchand sans marchandise. Et comme il n’a pas de marchandise, il veut vendre à ses interlocuteurs du vent, le même vent qu’Allah donne gratuitement à ses créatures.

Qu’on y songe !
Le MNLA sait qu’il n’aura jamais l’indépendance du nord du Mali. Quand on la lui donnerait, il ne saurait quoi en faire car depuis que le monde est un monde, ces bandits-là n’ont jamais su rien faire de leurs dix doigts. Avez-vous jamais vu une plantation ou un champ de maïs appartenant à un chef rebelle ? Que non ! Ils vivent d’esclaves, de rapines, de pillages. En temps de paix, ils font leur beurre des dessous de table venus de Koulouba et de l’aide internationale destinée au développement du nord. C’est d’ailleurs parce que le « Vieux Commando », pingre comme Harpagon, a fermé le robinet et les valises nocturnes que nos bonshommes enturbannés ont pris le maquis.


Alors, quoi ? L’autodétermination ? Ce mot a, en français de France, pas en tamachek, le même sens que l’indépendance : seuls les nigauds s’y laisseront prendre. Il n’en sera donc pas question tant que demeurera en vigueur la Constitution du Mali. Il faut, au passage, reconnaître qu’elle est coriace, cette Constitution, puisque même un capitaine, pardon!, un général comme Sanogo a été obligé de la remettre en place !


Le fédéralisme ?
La France, grande amie du MNLA, nous a, certes, sauvés des griffes des terroristes mais elle n’aurait pas le courage de nous proposer le fédéralisme alors qu’elle-même conserve son statut d’Etat unitaire. Serait-il décent de servir du pain sec à son convive alors qu’on se sert du gâteau au raisin ? Si fédéralisme il doit y avoir un jour, quelle région du Mali serait concernée ? Suivant quelle loi ? Quelle population voterait en faveur de ce statut fédéral dès lors que les Touaregs restent ultra-minoritaires au nord et que tous les Touaregs ne siègent pas au MNLA ?


En vérité, LadjiBourama a compris ce qui doit être compris: le MNLA n’a rien à négocier et fait du bluff.
C’est pourquoi, du haut de la tribune de l’ONU, Ladji n’a pas mâché ses mots, en réaction à la décision des bandits armés de boycotter les négociations tant que leurs prisonniers n’auraient pas recouvré la liberté. « On ne me bouscule pas. On ne me trimbale pas.», a tonné LadjiBourama avant de poursuivre : « Ceux qui n’ont pas de sang sur les mains, ceux qui ne sont pas des jihadistes avérés, verront leur sort allégé. Nous l’avons dit et nous le ferons.».


Si le MNLA a vraiment l’intelligence qu’on lui prête, les propos de LadjiBourama doivent le faire frémir. Car LadjiBourama a bien précisé que la clémence nationale ne concernerait pas ceux qui ont du sang sur les mains ni les jihadistes avérés. Or en fait de sang sur les mains, tous les leaders du MNLA en ont des seaux entiers : de leur grand chef Bilal Ag Chérif à leur chef d’état-major Mohamed Ag Najim, en passant par les déserteurs de l’armée qui ont traîtreusement liquidé leurs frères d’armes noirs à Aguelhok et ailleurs. Il va falloir que tous ces messieurs louent à prix de…cocaïne l’usine de savon Barika Tigui pour se laver les mains et le visage afin de se rendre présentables. Et quand ils auront fait cette toilette, ils n’en seront guère plus avancés: les Maliens ne veulent plus d’eux ni dans l’armée, ni dans la police, ni dans la douane, ni, encore moins, dans les eaux et forêts. S’ils veulent gérer, de manière libre leurs affaires locales, il existe déjà une très bonne loi sur la décentralisation; elle s’applique tant à Abeibara qu’à Kadiolo et Bamako. Celui qui ne veut pas de cette loi peut aller fonder son royaume sur la lune où nul n’irait le tourmenter, n’est-ce pas ?


Les bandits armés n’entendent que le langage de la force. LadjiBourama commence à le leur tenir mais pour combien de temps ? Déjà, j’apprends que les compères ont été invités à dîner à Koulouba et qu’il a fallu les menacer d’une bonne bastonnade pour qu’ils acceptent de quitter, au stade du 26 mars, les sièges réservés aux Marocains. A la place de LadjiBourama, je cesserais de recevoir ces gens-là à Koulouba et je ne prierais surtout pas en leur compagnie. C’est mathématique: ce que demande un tueur séparatiste au bon Dieu diffère forcément de ce que demande le président de tous les Maliens.

Tiékorobani

 Commentaires