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Année scolaire 2013-2014 : Une rentrée monotone à Bamako
Publié le jeudi 3 octobre 2013  |  Le Prétoire




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Officiellement, la rentrée des classes du fondamental au secondaire devrait être effective ce mardi 1er octobre 2013. Mais la réalité est toute autre sur le terrain. Car le démarrage des cours n’était pas effectif dans les établissements que nous avons sillonnés ce jour-ci. Nous vous proposons les raisons des uns et des autres.

Mme Diakité Assétou Camara, directrice de l’école fondamentale Karamoko Sangaré I
«Les cours ont démarré comme prévu»


«Les cours ont démarré comme prévu par le Département de tutelle. Les élèves et les enseignants sont tous présents. La leçon modèle sur la paix a été dispensée. Comme vous pouvez le constater, les élèves sont tous en classe encadrés par les enseignants. Pour le moment, nous n’avons rencontré aucune difficulté pour la reprise des classes»

Gaoussou Ouattara, Proviseur du lycée Tièba Traoré
« Il y a une rentrée timide chez nous»
«Il y a une rentrée timide chez nous. Malgré la disponibilité des emplois de temps des professeurs et des élèves, les inscriptions et la distribution des matériels didactiques continuent comme si on était à la veille de la rentrée. En plus, nous sommes en possession des programmes des six nouvelles séries de terminales en version électronique. Mais ils ne sont pas encore validés. Nous déplorons aussi la faible orientation des élèves dans les établissements privés. Si cela continue, le fonctionnement de nos écoles sera difficile. Ces difficultés exceptées, on n’a aucun problème pour la rentrée des classes. D’ailleurs, nous nous réjouissons des orientations des élèves admis au DEF avant la rentrée officielle».


Abdoulaye Keïta, Proviseur du lycée «Amadou Hampaté Ba»
«Il faut soigner la mauvaise culture de dernière minute des Maliens»
«Les cours n’ont pas pu démarrer car il y a une mauvaise culture ancrée dans la tête aussi bien des élèves que des parents qui attendent le jour de la rentrée pour se présenter à l’école. Cela afin de remplir des formalités qui doivent être des préalables à la reprise des classes. Il s’agit notamment du retrait des emplois de temps et des fournitures, et les inscriptions. C’est à cause de cette mauvaise culture que la rentrée n’a pas pu être effective chez nous aujourd’hui. Sinon tout était prêt pour le démarrage des cours ce 1er octobre. Faudrait-il souligner que nous nous réjouissons de la bonne organisation des orientations cette année. Car contrairement aux années antérieures où les élèves de la commune I se retrouvaient dans les écoles de la commune III, tous les enfants ont été orientés dans leurs localités respectives. En plus, la liste des orientations a été disponible à temps.»

Lanceni Camara, Censeur du lycée «Tabara Gueye»
«Les professeurs ont eu les premiers contacts avec les élèves»
A notre passage au lycée Tabara Gueye, après 11 heures, les classes étaient vides mais le Censeur affirme: «aujourd’hui, les professeurs ont eu les premiers contacts avec les élèves. Après avoir donné les programmes aux scolaires, les cours ont démarré dans toutes les classes y compris les six nouvelles séries des terminales.»


Baïsso Poudiougou, Proviseur du lycée Mamadou Sarr
«Les enfants ne veulent pas se former»
« A Mamadou Sarr, la rentrée est effective. Malgré la poursuite des inscriptions au niveau des 10èmes années, les cours ont commencé. Nous tenons à affirmer qu’à l’opposé de l’année dernière, les matériels didactiques ont été distribués aux élèves avant le jour de la rentrée. C’est pour vous dire que l’Etat a fourni beaucoup d’efforts pour que les élèves soient dans les conditions d’apprentissage. Mais, malheureusement, les enfants ne veulent pas se former. En dépit de la disponibilité des fournitures et des enseignants, ils sont nombreux à refuser de rentrer en classe. Nous constatons que cette attitude est due en partie à la démission des parents d’élèves. Je saisis cette occasion pour lancer un vibrant appel à tous les partenaires de l’école, notamment les parents d’élèves, à s’impliquer afin que nous puissions former des produits plus compétitifs sur le marché international de l’emploi.»

Mohamed Arby, directeur du groupe scolaire Kalaban, coura public
«Des conseils aux parents d’élèves dans l’enceinte de son établissement »
Les cours ont démarré dès 7h45, et les collègues sont enthousiasmés par la rentrée, porteuse d’espoir et de confiance. Au groupe scolaire de Kalaban-coura public, un des plus grands de la rive droite du District (8 seconds cycles et 2 premiers cycles), le directeur du 1er cycle A promulgue des conseils aux parents d’élèves. «C’est un grand jour, votre enfant entre dans la vie sociale. Il a encore beaucoup besoin de vous et pour cette rentrée, il compte sur vous et sur moi»


Birama Ballo, du complexe scolaire privé Niampérè Ballo de Baco djicoroni,
«Une rentrée effective avec l’esprit de bâtir une école performante»
« La rentrée est effective chez nous. Cette journée est capitale car elle détermine la dose de confiance que les parents vont vous accorder en fonction de l’accueil, les petits élèves vont absorber cette confiance et réagiront beaucoup en fonction de l’attitude de leurs parents, il s’agit donc de rassurer les parents pour rassurer les enfants. J’apprécie à sa juste valeur l’apport de qualité de l’Enseignement privé à notre effort d’édification d’un système éducatif performant aux côtés de l’Ecole publique Au Corps enseignant dont je salue l’abnégation, aux élèves, je redis ici solennellement mon engagement à bâtir une Ecole accessible à tous et ouvrant une voie pour chacun. Dans cette quête, les parents d’élèves sont un allié naturel des pouvoirs publics. Je fonde l’espoir que leurs associations continueront d’œuvrer pour l’apaisement continu de l’espace scolaire».


Moussa Diakité, surveillant au Lycée Massa Makan Diabaté
«Absence notoire des élèves dans les salles de classes»
«Nous exprimons notre inquiétude face à l’absence notoire des élèves dans les salles de classes. Il faut que chaque acteur de l’école s’implique pour une meilleure réussite. Les élèves ne sont pas prêts à reprendre les cours tant que la fête de tabaski ne se passera pas. Le corps professoral et la direction de l’école sont présents au complet pour donner le meilleur d’eux même, cette année. Mais les élèves refusent de prendre part à l’ouverture des classes, c’est un acte regrettable de leur part»


Moussa Sidi Konaté, directeur du groupe scolaire de Torokorobougou
«Nous visons à créer chez les élèves le goût de l’effort»
«Chez moi, on a rencontré aucun obstacle pour la reprise des classes. Nous visons à créer chez les élèves le goût de l’effort. Les résultats engrangés ces dernières années sont autant de témoignages des progrès tangibles accomplis par notre système éducatif. Mais les défis que nous devons relever sont énormes et exigent de chaque acteur qu’il donne le meilleur de lui-même pour bâtir un système éducatif plus performant. La consolidation de la quiétude et de la sérénité au sein de l’espace scolaire est à ce prix. Chacun de nous doit se convaincre que la vocation première de l’école est de former les cadres de demain.»

Oumar KONATE et Gérard DAKOUO

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