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Les Echos N° 4143 du 3/10/2013

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Mutinérie du 30 septembre à KATI:Conséquence du laisser-aller de la transition
Publié le lundi 7 octobre 2013  |  Les Echos


© aBamako.com par sa
Investiture du président par intérim Dioncounda Traoré
Jeudi 12 avril. Bamako. CICB. Accolade entre le président par intérim Dioncounda Traoré et le capitaine Amadou Haya Sanogo.


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La mutinerie du 30 septembre dernier n'est qu'une des conséquences de la mauvaise gestion du pouvoir et des hommes par les autorités militaires et politiques de la transition. Rien ne doit justifier l'utilisation du matériel militaire à des fins autres que la défense de la nation. Le lundi 30 septembre 2013, une trentaine de soldats se sont mutinés dans la garnison militaire de Kati. Le directeur de cabinet du général Amadou Haya Sanogo, le lieutenant-colonel Mohamed Habib Diallo a été pris en otage. Il a reçu deux balles. Les mutins réclament la promotion au grade supérieur, le payement des primes promises par le capitaine Sanogo.
Une trentaine de militaires auraient été arrêtés.

Des sources révèlent que la liste des militaires à radier ou à punir pourrait s'étendre dans les jours ou semaines à venir "parce que les enquêtes se poursuivent pour identifier tous les éléments qui ont pris part aux mutineries dans les différentes garnisons".
La mutinerie de Kati n'est que la suite logique d'une situation presque similaire voulue et entretenue par le Pr. Dioncounda Traoré. Il s'agit de la promotion en grade de jeunes policiers proches du CNRDRE ayant participé au coup d'Etat. En violation de tout règlement de la police, Ils sont passés de sergent ou adjudant au grade d'inspecteur ou de commissaire de police.

A l'époque, le décret d'avancement des policiers a été signé par le chef de l'Etat par intérim, Dioncounda Traoré et cautionné par le capitaine Amadou Haya (devenu depuis général de corps d'armée). Les mouvements d'humeur de certains policiers et du syndicat de
commissaires avait contraint le président de la transition à abroger le décret.

Mais, il a fallu que les ardeurs se calment pour que le Pr. Traoré signe de nouveau le fameux décret. Depuis la tension est tendue entre policiers. Sur ce dossier, le chef de l'Etat de la transition a été complaisant face aux agissements de policiers récalcitrants. Aucun policier mutin n'a été arrêté ni sanctionné, en tout cas pas de manière officielle. Cette situation d'impunité a donné l'impression à des porteurs d'uniformes que tout leur est permis dans notre armée. Dans la police, il n'était pas rare de voir des subalternes refuser les injonctions de la hiérarchie.

Ces incompréhensions entre forces de l'ordre avaient conduit aux affrontements entre des groupes dissidents du GMS qui ont occasionné la mort d'un militaire. C'est à ce stade seulement que la hiérarchie s'est manifestée en mettant aux arrêts un des soi-disant responsables du syndicat de la police, Siméon Kéita.

Pour le cas des mutins du 30 septembre, qu'on ne s'y trompe pas ! L'entière responsabilité de ce qui peut sortir de leur acte incombe à eux-mêmes. En commettant "l'inacceptable", ils ont rompu d'eux-mêmes le contrat de confiance qui les liait à la population. Le chef de l'Etat, IBK, en prenant la décision de dissolution et de liquidation du Comité militaire de suivi de réforme des Forces armées et de sécurité, n'a fait que tirer les conséquences pour que la confiance revienne et que les forces armées retrouvent intact leur honneur.

Qui accepterait que sa quiétude soit perturbée par des bruits de bottes à chaque fois. Dans une armée républicaine, ce qui s'est passé le 30 septembre ne doit pas rester impuni. C'est le genre d'actes déshonorants, contraires à l'éthique et à la déontologie du métier des armes. L'Armée nationale ne doit pas tolérer des actes de "vandalisme", l'utilisation du matériel militaire à des fins autre que la défense de la nation et de l'intégrité du territoire est à condamner. Rien ne justifie de prendre les armes pour des revendications corporatistes.

A. S.

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