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Nord-Mali : Ça recommence !
Publié le mercredi 9 octobre 2013  |  L'Observateur Paalga


© Autre presse par DR
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Par quel moyen desserrer le Nord-Mali des tentacules de la pieuvre islamiste ? Malgré les frappes de l’opération Serval, malgré le ratissage des troupes tchadiennes, malgré les patrouilles des soldats français et des éléments de la MINUSMA, la constellation des groupes djihadistes armés, même affaiblie, n’en démord pas sur ses visées : faire de cette partie du pays un califat régi par la charia.

Après leur défaite dans le corps-à-corps avec la coalition internationale, les combattants salafistes semblent, depuis, retournés sur le terrain où ils excellent le mieux : la guerre asymétrique. Une tactique qui, à défaut de pouvoir venir à bout des forces en alerte sur place, sème terreur et psychose aussi bien au sein des populations civiles que dans les rangs des forces de défense.

Ainsi, il y a dix jours de cela, de l’objectif de l’attaque-suicide contre un camp militaire à Tombouctou.

Ainsi, aujourd’hui, du but des tirs de roquettes lundi dernier à Gao et du dynamitage du pont de Bentia dans le sud du Mali. Ces dernières attaques, on le sait, viennent d’être revendiquées par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), qui promet d’autres actions contre «les ennemis de l’islam». Faut-il accorder foi à cette déclaration ou plutôt y voir un simple coup de bluff visant à refaire parler de lui dans une localité qui fut naguère son sanctuaire ?

Dans un cas comme dans l’autre, le message reste le même : ça recommence. La lutte contre l’hydre islamiste est donc loin et même très loin d’être gagnée. Du fait de sa très grande mobilité et de son caractère transfrontalier, du fait du fanatisme de ses membres à l’égard de leurs chefs respectifs, mais aussi et surtout à cause des complicités dont elle bénéficie au sein des populations locales.

Sans ces connivences internes, parfois avec certains chefs de tribus, comme il en existe en grand nombre dans le septentrion malien qui offrent parfois jusqu’à gîte et couvert aux djihadistes, oui, sans cette collusion tacite, la capacité opérationnelle des phalanges salafistes en serait amoindrie. Cette solidarité avec les groupuscules d’AQMI, fondée sur l’appartenance religieuse ou tribale, finit par se retourner contre les autochtones. Le MNLA a été très bien payé pour le savoir, lui qui a été chassé de ses «territoires» par Ansar-Dine, son allié d’hier.

Dans ce vaste no man's land que constituent les dunes dans le nord du pays, sans une franche collaboration des habitants, la surveillance par satellite et autres avions de reconnaissance ne peut seule permettre de prévenir les attaques-surprises. Pas plus que la force internationale en stationnement.

Alain Saint Robespierre

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