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Sanogo et Moussa Traoré : deux soldats, une stratégie ?
Publié le mercredi 9 octobre 2013  |  L’Annonceur


© aBamako.com par as
Audience et départ du président de la République Fédérale du Nigeria Goodluck Jonathan.
20/10/12. Bamako. Hotel Radisson. Le président du comité militaire de suivi et de réforme Capitaine Amadou Haya Sanogo et l`ancien président Général Moussa Traore.


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Aux lendemains du coup d’Etat de 1968, le lieutenant putschiste venait de s’octroyer un grade de Général. Pour mieux respirer dans son fauteuil présidentiel, il se débarrassera de ses alliés de tous les jours Les Tiécoro, Kissima Doucara, Karim Dembélé, Ibrahima Ly et tout le reste en ont fait les frais d’être des amis inséparables de GMT qu’ils ont eux-mêmes choisi pour les diriger. Le Comité Militaire de Libération Nationale(CMNL) dirigé en son temps par le lieutenant Moussa Traoré s’est réduit de par ses hommes et a fini par disparaître au profit de l’UDPM. Même si, les temps font que les réalités ont changé, certains agissements du Général Sanogo rappellent à nos anciens, les sombres moments des amis de Moussa Traoré.
Le secret de Polichinelle nous révèle que le Général putschiste fils rend visite très fréquemment au Général putschiste père. Depuis un certain temps, le Capitaine Sanogo devenu Général se défait de ses compagnons comme un poussin en maturité qui change de plume. Désormais, il n’a pas le même plumage que les autres. Donc, ils ne peuvent plus voler ensemble. Comme Moussa Traoré, quand ses alliés ont commencé à réfléchir sur les objectifs du putsch, Sanogo commence à les bouder et les accuser d’entreprendre des actes qui vont atteindre à la sureté d’Etat. Pourtant, le Général indélicat n’est pas un président de la République, que nous sachions. C’est ce qui le différencie d’ailleurs de son père symbolique, bien qu’on lui laisse la latitude de faire revivre les temps sombres de Moussa Traoré sur ses compagnons d’armes.

Une lettre du Capitaine Konaré, à l’image de celle du Colonel Tièkoro Bagayogo
Quand il était dans les entrailles du bagne de Kidal, Tiécoro Bagayogo a aussi écrit une lettre à un de ses hommes de confiance pour expliquer les circonstances qui l’ont jeté dans les trous de Kidal. Malgré qu’il ait juré de ne jamais avoir trahi la sûreté de l’état, il n’a pas été épargné du sacre mortel du Général sanguinaire qui venait d’être traité comme un « grand patriote » par le Mandé Mansa lors de sa cérémonie d’investiture. A l’image du Colonel Bagayogo, Konaré aussi a écrit une correspondance à l’endroit de toute l’opinion nationale et internationale : «Le Général Haya Sanogo a forcé la porte de ma maison… Moi, Capitaine Amadou Konaré, je préfère la mort à la trahison!».

Heureusement, le Capitaine Konaré a eu une chance d’accéder à NTIC, contrairement au Colonel Bagayogo et le Mali est sur le point de mire de la communauté internationale qui ne tolérera plus un carnage comme au temps des dictateurs. Dans sa lettre, le Capitaine Konaré explique d’une manière claire les faits qui ont marqué la mutinerie. A lire cette correspondance, nous avons la conviction que le Général putschiste cherche à se débarrasser de son compagnon d’arme à tout prix : « Quand au général Haya SANOGO, il sait très bien que je ne suis pas quelqu’un qui cherche la gloire et qui peut le trahir.

La preuve, j’étais à Kati la nuit du Mardi au Mercredi, mais lorsque quelqu’un m’a appelé pour me dire que des soldats veulent m’arrêter cette nuit ou tôt le matin au motif que s’ils ne trouvent pas HAYA, je ferai leur affaire, j’ai encore quitté Kati…Les éléments qui prennent la garde chez moi sont au nombre de quatre, la garde rapprochée également au même nombre. C’est pour éviter d’autres pertes en vie humaine que j’ai jugé nécessaire de m’éloigner. Dans la foulée, Ils ont arrêté le Lieutenant Lassine Djiguiba Sidibé, mais je prie Allah Le Tout puissant pour que la vérité éclate » ! A-t-il souhaité.

Pour enfoncer le clou, les émissaires du Général Sanogo accusent ses compagnons d’armes de vouloir le tuer. La question que nous posons est que ce que sera le sort de ces soldats arrêtés. Cette mutinerie serait-elle un coup monté pour débarrasser Sanogo de ceux-là même qui lui rappelle que « An ma ben ni kan » autrement dit : « Ce n’est pas ce qui était convenu entre nous». Une phrase qui a été aussi fatale pour les soldats du CMNL qui ont rappelé à Moussa Traoré ce qui était convenu était de remettre le pouvoir aux civils après dix ans de dictature.

Pour les soldats de CNRDE, il était convenu de tout faire pour restaurer le calme au Nord, rehausser les conditions de tous les putschistes et redorer le blason de l’armée malienne. Mais apparemment, le Général n’en fait qu’à sa tête. Même si les rappels ne sont pas les mêmes, les deux Généraux ont un totem commun : revenir à la raison ! A bon entendeur…

Christelle

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