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Pour multiplication d’actes inamicaux : Le Gouvernement de la Transition met en garde les autorités algériennes
Publié le mardi 30 janvier 2024  |  Le Malien
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Dans son communiqué N° 64 du jeudi 25 janvier 2024, le gouvernement de la Transition a constaté avec une vive préoccupation une multiplication d’actes inamicaux, de cas d’hostilité et d’ingérence dans les affaires intérieures du Mali par les autorités algériennes, toutes choses portant atteinte à la sécurité nationale et à la souveraineté du Mali.

Au nombre de ces cas condamnés par le gouvernement malien, figurent, entre autres : l’imposition d’un délai de Transition aux Autorités maliennes, de manière unilatérale ; l’accueil sans concertation ou notification préalable et au plus haut sommet de l’Etat Algérien de citoyens maliens subversifs et de citoyens maliens poursuivis par la justice malienne, pour actes de terrorisme ; l’existence sur le territoire algérien de bureaux assurant la représentation de certains groupes signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, devenus aujourd’hui des acteurs terroristes ; la volonté des autorités algériennes à maintenir le régime de sanctions des Nations Unies concernant le Mali, au moment où le Mouvement des Non Alignés et la Fédération de Russie s’y opposaient dans l’intérêt du Mali qui demandait la levée dudit régime ; et enfin la main cachée des autorités algériennes dans une manœuvre consistant à imposer un chapitre sur le Mali dans le document final du sommet du Mouvement des non-alignés à Kampala, en Ouganda, sans le consentement des Autorités maliennes.

À l’argument des autorités Algériennes selon lequel, elles ne sont pas à l’initiative du chapitre contesté sur le Mali, poursuit le communiqué, les autorités de la transition demande la raison pour laquelle elles ont été les seules à s’opposer, au niveau des experts, à l’amendement proposé par le Mali, en affirmant que toute modification de la rédaction contestée devrait recueillir, au préalable, l’assentiment des plus hautes autorités algériennes.

Après analyse de ces cas, il ressort une perception erronée des autorités algériennes qui considèrent le Mali comme leur arrière-cour ou un Etat paillasson, sur fond de mépris et de condescendance.

Selon le communiqué, le Gouvernement de la Transition prend à témoin l’opinion nationale et internationale et les invite à constater l’écart entre les manœuvres d’hostilité des autorités algériennes d’une part et d’autre part la responsabilité qui leur incombe au moment où elles siègent au sein du Conseil de Sécurité des Nations Unies, l’instance chargée principalement du maintien de la paix et de la sécurité internationales.

C’est pourquoi, le Gouvernement de la Transition, tout en condamnant cette attitude, exige des autorités algériennes de cesser immédiatement leur hostilité. Car les relations de bon voisinage exigent des comportements responsables, qui doivent être guidés par le sens de l’empathie et le respect mutuel.

Dans le même communiqué, le Gouvernement de la Transition se dit curieux de savoir le sentiment des autorités algériennes, au cas où le Mali devrait accueillir au plus haut sommet de l’Etat, des représentants du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie.

Dans ce sens, le Gouverne ment a saisi cette occasion pour rappeler aux autorités algériennes les relations séculaires et fraternelles qui existent entre le peuple malien et le peuple algérien. L’un des points majeurs de l’amitié entre les deux peuples frères remonte à la guerre d’Algérie, lors de laquelle le Mali a notamment offert son territoire comme base arrière aux Moudjahidines, ouvrant ainsi un front sud ; participé aux affrontements armés contre le colonisateur français, en déployant des combattants maliens aux côtés des Moudjahidines, sur le territoire algérien pour défendre la liberté et la dignité des Algériens ; et défendu la cause algérienne dans toutes les instances diplomatiques, jusqu’au recouvrement de leur indépendance.

Le Mali invite les autorités Algériennes à se remémorer également leur responsabilité dans la détérioration de la situation sécuritaire au Sahel. S’il est vrai que l’intervention de l’Organisation du Traité de l’Atlantique nord (OTAN) a exacerbé la menace terroriste, il n’en demeure pas moins que c’est l’installation dans le Sahara du Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC) algérien, puis son allégeance à Al-Qaida qui marquent l’avènement du terrorisme international dans la région.

Notre pays, le Mali réaffirme son attachement à la promotion des relations amicales et harmonieuses avec l’ensemble des Etats du monde, sous réserve du respect des principes guidant l’action publique au Mali, définis par Son Excellence Le Colonel Assimi Goïta, Président de la Transition, Chef de l’Etat, à savoir : le respect de la souveraineté du Mali ; le respect des choix de partenariat et des choix stratégiques opérés par le Mali ; la prise en compte des intérêts vitaux du Peuple malien dans toutes les décisions. Aujourd’hui, les autorités algériennes doivent mettre un peu d’eau dans leur vin et se souvenir du rôle joué par le Mali dans la libération de leur pays. Aussi, l’ancien président de la République algérienne Abdelaziz Bouteflika a séjourné au nord du Mali pendant plus d’une décennie. Une décennie au cours de laquelle il a reçu toute l’hospitalité digne de ce nom.

Y. Sangaré
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