M5-RFP : le divorce consommé entre Choguel et ses anciens camarades de lutte

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Publié le lundi 4 mars 2024 | Le Pays

© aBamako.com par MS
ONU: le M5-RFP demande que la plainte du Mali contre la France soit inscrite à l’ordre du jour de la prochaine séance du Conseil de sécurité.

Après le grand meeting du premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga au palais des sports le vendredi 1er mars 2024, la branche du M5-RFP conduite par Imam Oumarou Diarra a également tenu une conférence de presse pour donner sa part de vérité à propos de la crise que vit le mouvement depuis quelques semaines. Une occasion pour les anciens amis du PM de lui donner un ultimatum de 72 heures pour s’inscrire au fait majoritaire du mouvement ou à défaut être bannis lui-même de ses fonctions de président du comité stratégique.

Cités comme suspendus du mouvement, les cadres du M5-RFP de la branche de l’Imam Oumarou Diarra ont également tenu leur conférence de presse le 2 mars 2024. Objectif : rejeter les sanctions émises contre eux, répondre aux propos tenus par Dr Choguel Kokalla Maïga lors de son grand meeting du 1er mars 2024, au palais des sports et en même temps l’inviter à s’inscrire rapidement dans la logique de la grande majorité du comité stratégique qui ne reconnaît plus le 1er vice-président Boubacar Karamoko Traoré comme président intérimaire du M5-RFP en raison de sa « mauvaise gestion » à la tête du comité stratégique.

Aussi cette branche du M5-RFP a profité de l’occasion pour donner un ultimatum de 72 heures au premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga pour revenir à la raison en cessant immédiatement avec ses manipulations ou à défaut quoi il sera lui-même déposé à jamais à la présidence du comité stratégique du M5-RFP.

Présidé par l’Imam Oumarou Diarra, ce présidium des anciens amis du PM a tout d’abord, rappelé que comme tout regroupement, le M5-RFP a été de nombreuses fois confrontées à certaines crises internes de dysfonctionnements que les membres ont toujours gérées avec humilité conformément à l’adage commun que les linges sales se lavent en famille.

Mais elle regrette que ce soit le premier ministre lui-même qui ait décidé de jeter à la place publique certaines situations qui ne l’honore pas.

En plus de la manipulation personnelle qu’il se livre quotidiennement, Oumarou Diarra et ses alliés font savoir que le Dr Choguel Kokalla est en train également d’entraîner tout le mouvement dans sa forfaiture.

Par conséquent, disent-ils avoir désormais décidé de prendre leurs responsabilités pour sauver le reste du mouvement M5-RFP qui n’est « la propriété privée de personne ».

Jeanmille Bittar dans sa déclaration commune a tenu à préciser que c’est une grande majorité du mouvement (7 sur 11 entités) qui a décidé que l’Imam Oumarou Diarra assure l’intérim à la place Boubacar Karamoko Traoré qui n’est plus en mesure de conduire la mission du M5-RFP conformément aux idéaux des pères fondateurs.

Une décision qui survient après de nombreuses critiques et recommandations que l’intéressé Boubacar K Traoré n’a jamais porté attention, selon nos interlocutoires.

D’ailleurs, ils disent avoir compris que le concerné, Boubacar Karamoko soit dans une manipulation commanditée par son mentor, Dr Choguel Kokalla Maïga pour arriver à ses fins. Pour eux, le meeting du 1er mars est une parfaite illustration qui a dévoilé au grand public le vrai visage du Choguel.

S’ailleurs Jeanmille Bittar qualifie les déclarations faites par le premier ministre lors de son meeting du mars 2024, de petitesse. « Un film, une mise en scène, de la manipulation et des débats de caniveau pour juste servir des agendas individuels qui n’ont rien à avoir avec les intérêts fondamentaux du Mali ».

Pour ces derniers, une grande personnalité pose toujours de grandes actions qui rassemblent et d’union surtout dans le contexte actuel du Mali ou les fronts sont nombreux.

Après cette sortie du premier ministre, cette branche conduite par l’Imam Oumarou Diarra précise que cette conférence se présente comme un devoir de redevabilité pour contrer les tentatives de liquidation du M5-RFP et par ricochet « redresser les petits mensonges et les tentatives de falsification de notre histoire récente de notre pays ».

En réponse à la question de leur suspension, Jeanmille Bittar indique haut et fort dans sa lecture de la déclaration commune que « nous n’avons pas démissionné du M5-RFP et nous ne démissionnerons jamais, nous n’avons pas quitté le M5-RFP et nous ne quitterons jamais, nous considérons les suspensions comme dérisoires et infantiles ».

En outre ces cadres ont réaffirmé que le mouvement M5-RFP demeure un soutien indéfectible de la transition surtout le processus de dialogue inter Maliens qui après la prise de Kidal est une démarche pour réussir l’union nationale de tous les Maliens.

Issa Djiguiba

Source : LE PAYS

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