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Perspectives économiques mondiales : Le FMI plaide pour une croissance dans les États du Sahel en 2024
Publié le mardi 5 mars 2024  |  Le Matinal
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© Autre presse par Dr
Fonds monétaire international (FMI)
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Le Fonds monétaire international (FMI) a rendu public ses estimations sur la croissance économique mondiale. C’est ainsi que l’institution de Breton Wood s’est penchée sur l’incroyable résilience des pays des États du SAHEL où l’indice de croissance est supérieure à la moyenne affichée par les autres États subsahariens qui est de 2,9%. De quoi réveiller davantage ces États souverainistes.

La palme de cette embellie économique revient au Niger, qui, après une descente aux enfers en 2023 avec 2,3% contre 11% en 2021, devrait rebondir à 12,8% pour l’année qui vient de commencer. Cet espoir tient à la mise en route d’un papeline installé depuis le 2 novembre dernier entre le Niger et le Bénin à partir des sites de production pétrolière du sud-est au port de Sémé au Bénin. L’objectif est de mieux exporter le pétrole nigérien sur le marché international. Le Bénin refuse d’appliquer à la lettre les sanctions injustes de la CEDEAO contre le peuple du Niger après le coup d’État des militaires désormais au pouvoir à Niamey. Surtout que le Bénin tire profits des ristournes de ce projet gigantesque.

En effet, sur une production de 110.000 barils par jour, 90.000 devraient être exportés, et les revenus devraient représenter environ 50% des recettes fiscales, selon « Perspectives économiques mondiales » pour qui cette cagnotte devrait engloutir les effets pervers des sanctions et surtout compenser les dons et aides suspendus à l’échelle internationale.

Pour ce qui est du Burkina Faso, l’estimation de la croissance était de 4,3%, de même qu’au Mali. Dans le pays des hommes intègres, la croissance du PIB devrait se consolider à 4,8% en 2024 avant de connaître une envolée à 5,1, indiquent les indicateurs de Bretton Woods.

Concernant notre Maliba, la croissance estimée à 4% en 2023 devrait se maintenir cette année avant de connaître un essor l’année suivante.

Aujourd’hui, si cet optimisme est de mise, il reste à savoir si le retrait de la CEDEAO permet de maintenir ou de dépasser une telle embellie.

Il faut savoir que ces trois États enclavés viennent de mettre en place un conglomérat dénommé Association des États du SAHEL (AES). Puis, ces trois États, pourtant fondateurs de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest, viennent de se démarquer de l’institution sous régionale. Toute chose qui constitue un frein pour la libre circulation des marchandises et des biens. Ces États seront, si le retrait est définitif, astreints de recomposer leurs propres espaces économiques et de conclure des accords d’État à État.

L’inconnu, ici, c’est que les États du SAHEL pourront faire face à des tarifs sciemment exorbitants avec comme finalité de nous handicaper davantage. L’AES a-t-elle tout à gagner d’un regroupement sous régional que d’une entente tripartite ?

Issiaka SIDIBÉ

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