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Crise énergétique au Mali: Et si la solution passait parle voisin ivoirien ?
Publié le vendredi 22 mars 2024  |  Le Democrate
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Il serait malhonnête d’imputer la responsabilité de la situation EDM aux autorités actuelles de la transition. Le problème est structurel et les réponses sont multiformes.

Déjà il appartient à l’Etat d’agir sur 3 points clés : le paiement des factures impayées ; la sensibilisation de ses agents voire des sanctions vis à vis des usages inappropriés comme le fait de laisser la climatisation fonctionner en dehors des heures de service ;la fin des privilèges de rente vis à vis de ceux qui bénéficient d’un accès gratuit à la charge de l’Etat. Ils doivent produire des factures et l’Etat peut décider de rembourser sur la base de leur éligibilité effective et de plafonds raisonnables et ce y compris pour le chef de l’Etat, le chef du gouvernement et les ministres.

Après ses actions, l’Etat sera légitime pour déclencher un plan de redressement dans lequel il faudra faire la chasse à tous les abus en interne et en externe de la société. Je pense aux impayés des citoyens, aux branchements sauvages, aux compteurs truqués ... et ce souvent avec la complicité des
agents corrompus de l’EDM.

Autrement ce ne sera qu’une fuite en avant qui ne fera que creuser le déficit et la faillite inéluctable d’un bien public précieux pour la Souveraineté puisque c’est un mot à la mode.

Et attendant, nous devons arrêter avec les postures. Est-ce que l’achat de groupes électrogènes nous revient moins cher que l’achat de l’électricité au voisin ivoirien dans une situation d’urgence. Je ne suis pas expert mais j’ai des doutes.

Je préfère que ce surcoût éventuel serve plutôt à un plan d’investissement dans des barrages, dans des énergies renouvelables et pourquoi pas au nucléaire si toutes les précautions d’usage sont prises et qu’il y ait une véritable réflexion stratégique au-delà des effets d’annonce populistes devenus un peu la marque de fabrique des autorités de la Transition.

Quand on use et abuse de la propagande, non seulement on perd en crédibilité mais en plus nos adversaires finissent par utiliser les mêmes armes et on se retrouve dans un brouillard de communication qui n’a rien à voir avec l’information documentée et raisonnée.

C’est sur cette base que nous devons débattre sereinement et avec respect pour trouver des solutions au lieu de s’invectiver de part et d’autre.

En tout cas, les autorités de la Transitions ne sauraient en aucun être jugées coupables de l’état de la société EDM.

En revanche, en tant qu’autorités de la Transition elles ne sauraient non plus se dégager de toute responsabilité. Il est temps d’agir et ne pas explorer toutes les possibilités susceptibles de
soulager le peuple malien serait une faute politique, même si la solution passe par le voisin ivoirien. La politique est une affaire de rapport de force et il faut mener les batailles qu’on peut gagner.

SB

Democrate
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