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21 mars 2022-21 mars 2024 : La nation pleure encore le Tigre !
Publié le mardi 26 mars 2024  |  Aujourd`hui
Déclaration
© aBamako.com par A S
Déclaration de Politique Générale (DPG)
Bamako, le 20 avril 2018 le premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga a fait sa Déclaration de Politique Générale a l`Assemblée nationale
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Pour certains, il était le Tigre ou “waranigala”, pour d’autres, il incarnait “diougouni” ou le hérisson, et pour la majorité des Maliens, Soumeylou Boubèye Maïga était l’homme politique le plus complet de l’histoire contemporaine du Mali. Le 21 mars 2022, il mourait en détention dans une clinique “carcérale” de Bamako. En ce lundi noir et fatidique là, celui qu’on appelait et hélait par ses initiales SBM perdait le combat que nul être vivant ne gagne. A ce jour, ce rappel à Dieu demeure, sans conteste, le seul défi qui fit plier le Tigre. C’est pourquoi, deux ans après, le peuple malien pleure, toujours et encore, celui dont il refuse de croire à la disparition. Mais, l’évidence est là. Soumeylou est bel et bien mort !

Jeudi 24 mars 2022, que du monde au domicile familial de SBM, au Quartier du fleuve, à Bamako : famille, amis, connaissances, camarades de lutte politique, cadres de l’administration malienne et collaborateurs de Soumeylou Boubèye Maïga s’étaient retrouvés pour lui rendre un dernier hommage, cinq jours après son décès dans une clinique de la capitale où il était soigné depuis mi-décembre 2021 après un séjour à la Maison centrale d’arrêt de Bamako où il fut incarcéré en août 2021 et où il aurait attrapé la maladie fatale ! On lisait sur les visages une immense tristesse sans précédent qui en disait long sur le vide que laissait l’homme. Un héritage lourd à porter ! Au cimetière de Niaréla où repose le natif de Gao, l’atmosphère était encore plus pesante mais elle marquait définitivement la fin d’un cycle de vie de 70 années pleines et entières.

Soumeylou Boubèye Maïga est né le 8 juin 1954 à Gao. Il a occupé plusieurs hauts postes, notamment chef des services de renseignements, ministre des Affaires étrangères et secrétaire général de la présidence du Mali. Il fut Premier ministre du 30 décembre 2017 au 23 avril 2019. L’encyclopédie multilingue Wikipédia détaille les différentes péripéties de sa vie, tout de même bien connue quasiment de tous :


Soumeylou Boubèye Maïga a fait des études de journalisme au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti) de l’Université Cheikh Anta Diop à Dakar au Sénégal. Il se rend en France où il obtient un diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) de diplomatie et administration des organisations internationales en 1987 à l’Université de Paris-Sud et un diplôme de relations économiques internationales à l’Institut d’administration de Paris. Il exerce le métier de journaliste d’abord à L’Essor, quotidien d’Etat, puis au journal Sunjata, édité aussi par l’Amap.

Militant au sein du Parti malien du travail (PMT), il a été l’un des principaux artisans de la chute du régime de Moussa Traoré en 1991. Il entre au cabinet d’Amadou Toumani Touré, alors président du Comité de transition pour le salut du peuple (CTSP), en qualité de conseiller spécial, d’avril 1991 à juin 1992.

Vice-président et membre fondateur de l’Alliance pour la démocratie au Mali/Parti africain pour la solidarité et la justice (Adéma/PASJ), il devient en 1992 chef de cabinet du président de la République Alpha Oumar Konaré.

En janvier 1993, il a été nommé directeur général des services secrets maliens, période pendant laquelle il a empêché plusieurs coups d’Etat avant d’entrer au gouvernement de Mandé Sidibé en tant que ministre des Forces armées et des Anciens combattants.

En 2002, pour l’élection présidentielle, Soumeylou Boubèye Maïga, est candidat à la candidature de l’Adéma/PASJ, qui choisit Soumaïla Cissé. Celui-ci cale face à Amadou Toumani Touré (ATT).

En 2006, son parti, l’Alliance pour la démocratie au Mali (Adéma) décide de soutenir la candidature probable du président sortant Amadou Toumani Touré à l’élection présidentielle de 2007. Soumeylou Boubèye Maïga est contre cette décision et annonce son souhait de se présenter. Il fonde à cet effet l’association “Convergence 2007”. A la suite de cela, il se fait exclure de l’Adéma.


Lors de la conférence nationale des 24 et 25 février 2007 de l’Alliance pour la démocratie au Mali (Adéma), les délégués votent l’exclusion de Soumeylou Boubèye Maïga et de plusieurs de ses sympathisants : Issa Diarra, Ibrahima Kantao, Binta Yattassaye et Oumar Ag El Méhidi.

Au 1er tour de l’élection présidentielle, le 29 avril 2007, il arrive en 6e position. Le président sortant Amadou Toumani Touré est réélu.

Avec les autres candidats de l’opposition regroupés au sein du Front pour la démocratie et la République (FDR) – Ibrahim Boubacar Kéita, Mamadou Bakary Sangaré dit Blaise et Tiébilé Dramé – il conteste les résultats d’un scrutin qu’il estime entaché de fraudes et dépose un recours devant la Cour constitutionnelle ; ce recours est rejeté le 12 mai 2007.

Le 6 avril 2011, Soumeylou Boubèye Maïga est nommé ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale dans le gouvernement de Cissé Mariam Kaïdama Sidibé.

Lors du coup d’Etat du 22 mars 2012 d’Amadou Sanogo, Soumeylou Boubèye Maïga est fait prisonnier. Il entame une grève de la faim avec plusieurs hauts officiels.

Le 8 septembre 2013, Soumeylou Boubèye Maïga est nommé ministre de la Défense et des Anciens combattants dans le gouvernement d’Oumar Tatam Ly. Dès le 1er tour de la présidentielle, il avait soutenu le futur président Ibrahim Boubacar Kéita, malgré des inimités passées. Il démissionne de ce poste le 27 mai 2014 en réaction à la défaite de l’armée malienne à Kidal, face à des groupes rebelles.

Soumeylou Boubèye Maïga est nommé Premier ministre du Mali le 30 décembre 2017 par le président Ibrahim Boubacar Kéita. Il est alors le cinquième Premier ministre nommé par Kéita depuis son élection en 2013. Il est reconduit à ce poste lors de la réélection – après des élections présidentielles qui évitent au pays un vide constitutionnel – d’Ibrahim Boubacar Kéïta en août 2018. Sous le coup d’une motion de censure, Soumeylou Boubèye Maïga démissionne avec son gouvernement le 18 avril 2019. Le Premier ministre était très critiqué depuis le massacre de 160 Peuls à Ogossagou, le 23 mars 2019. Dans un contexte d’insécurité et de malaise social, une très grande manifestation, le 5 avril 2019, avait demandé un changement de gouvernance. Le 26 août 2021, Soumeylou Boubèye Maïga est inculpé puis arrêté par la chambre d’accusation de la Cour suprême du Mali, dans l’affaire de l’achat de l’avion présidentiel pendant la présidence d’Ibrahim Boubacar Kéita. La suite et la fin, vous les connaissez !

La Rédaction

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