Journée mondiale des enseignants : La quête permanente de qualité #aBamako

Société

Journée mondiale des enseignants : La quête permanente de qualité

Publié le vendredi 11 octobre 2013 | L’Essor

© aBamako.com par as
Début de session des cours de rattrapage pour les éleves déplacés ou réfugiés du Nord
04/09/2012. Bamako. Lycée Public de Niamakoro.Les candidats sont encadrés par des enseignants volontaires du lycée appuyés par deux associations.

Vos outils

REAGISSEZ

Dans le cadre des festivités de la Journée mondiale des enseignants, célébrée le 5 octobre dernier, le Collectif des syndicats d’enseignants a organisé hier jeudi au Carrefour des jeunes de Bamako, une conférence-débats sur la qualité des enseignants et leur place dans les écoles communautaires. La conférence était présidée par le ministre de l’Education nationale, Mme Togola Jacqueline Nana. Mahamadou Coulibaly, le chef de la division vie scolaire à la direction nationale de l’enseignement fondamental, était le principal conférencier.

Le Collectif des syndicats entendait renforcer la promotion d’un enseignement de qualité, mais aussi informer, sensibiliser les acteurs et les partenaires de l’école sur la vie scolaire, la situation et les conditions de vie des écoles communautaires ainsi que l’intégration des enseignants des écoles communautaires dans la Fonction publique de l’Etat.

Depuis 1962, a rappelé Mahamadou Coulibaly, les acteurs du secteur de l’éducation ont toujours oeuvré dans le sens de l’amélioration des performances du système éducatif dans ses différents aspects : la qualité des enseignants-apprentissages, l’accès à l’école dans le respect de l’équité et la gestion de l’école dans un environnement social et démocratique.

Le gouvernement s’est, lui aussi, engagé dans une politique de développement de son système éducatif sur la formation continue conformément au Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté (CSCRP) en vue de l’atteinte de l’éducation pour tous (EPT) et des objectifs de développement du millénaire (OMD). Pour accompagner la mise en oeuvre de la politique de formation continue, poursuit le chef de la division vie scolaire à la direction nationale de l’enseignement fondamental, le ministère de l’Education avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers (PTF) a élaboré et validé un plan stratégique à long terme.

Ce plan stratégique est décliné en plan opérationnel annuel avec des objectifs chiffrés pour des objectifs de la politique. Celui-ci a permis d’élaborer un programme complet pour tous les enseignants des écoles publiques, communautaires et privées en fonction des besoins spécifiques. Mahamadou Coulibaly a révélé qu’il existe environ 14 164 écoles fondamentales dans notre pays : 6972 écoles publiques, 1844 écoles privées, 2888 écoles communautaires et 2360 medersas. Dans le cadre de l’éducation pour tous, le ministère de l’Education nationale, le Syndicat national de l’éducation et de la culture (SNEC) ainsi que leurs partenaires (OXFAM Novib et l’Internationale de l’éducation) ont lancé un programme intitulé « Education de qualité pour tous » pour achever l’oeuvre entreprise.

Ce programme a été construit sur la base d’une étude sur la qualité de l’éducation, la situation des enseignants des écoles communautaires et pour la formulation du profil enseignant de qualité. Il appuie dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso et Ségou les autorités scolaires pour le renforcement des compétences des enseignants des écoles communautaires grâce à de la formation, mais surtout du suivi-appui.

Depuis 1994, a rappelé Soumana Kalapo, le porte-parole du Collectif des syndicats d’enseignants et secrétaire général de la Fédération de l’éducation nationale (FEN), la journée du 5 octobre est consacrée « Journée mondiale des enseignants ».

Au niveau international, l’Organisation des Nations-Unies pour l’éducation, la culture et la science (UNESCO), l’Organisation internationale du travail (OIT), l’Organisation des Nations-Unies pour l’enfance (UNICEF) et le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) célèbrent également cette journée pour les enseignantes et les enseignants afin d’examiner les problèmes qui se posent à eux. « Au moment où nous célébrons cette Journée certains de nos camarades enseignants du Nord commencent à y retourner après avoir été contraints de quitter leurs postes suite à l’occupation de cette partie septentrionale du pays par des groupes armés. Nous saluons le courage de ceux qui ont accepté de rester au Nord au risque de leur vie. Nous demandons au gouvernement de renforcer leur sécurité pour que tous les enfants du Mali puissent jouir de leur droit à l’éducation », a indiqué Mahamadou Coulibaly.

S’adressant aux enseignants, le ministre de l’Education nationale, Mme Togola Jacqueline Nana, a estimé que l’enseignant s’est vu confier la tâche la plus noble de la société, c’est à dire éduquer, assurer le développement physique, intellectuel, moral et social des enfants. La société ne confie pas ce rôle à n’importe qui parce qu’il y va de son avenir. Ce rôle doit être confié à des adultes qui vivent leur métier comme un sacerdoce à des hommes et femmes exemplaires, modèles dans leurs attitudes, comportements familiaux, scolaires et sociaux.

Depuis la reforme de 1962, nous poursuivons l’objectif de l’amélioration de la qualité de l’enseignement. Cet objectif a été retenu dans le programme décennal de développement de l’éducation et dans les recommandations du Forum national sur l’éducation tenu en 2008.

« L’école évolue et les enseignants ont besoin de se former pour répondre aux divers changements du monde d’aujourd’hui. Nul ne serait se contenter des seules connaissances apprises au Cours normal, au Centre pédagogique régional, à l’Institut de formation des maîtres (IFM). Nous avons besoin de nous former si nous voulons dispenser un enseignement de qualité et offrir de nouvelles conditions d’apprentissage à nos enfants », a analysé Mme Togola Jacqueline Nana. Le ministre a remercié les enseignants des écoles communautaires qui ont sauvé l’école malienne à un moment de l’histoire de notre pays où les IFM avaient été fermés pour cause d’ajustement structurel.

S. Y. WAGUE

Commentaires