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Le Soir de Bamako N° 3921 du 11/10/2013

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Mara frappe fort dans l’affaire de l’immeuble effondré à l’ACI 2000 : Le propriétaire de l’immeuble traduit devant les tribunaux Un autre immeuble lui appartenant est saisi et sera vidé de ses occupants
Publié le vendredi 11 octobre 2013  |  Le Soir de Bamako




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Avant-hier mardi, aux environs de 10h30, un immeuble de 05 étages s’est effondré à l’Aci 2000. Sans faire de victimes. Le même jour, le Ministre de l’Urbanisme et de la Politique de la Ville, M. Moussa Mara, a visité les lieux du sinistre et a ordonné à ses services de mener une enquête rapide pour déterminer les raisons de l’effondrement. Hier soir, les résultats de l’enquête ont été révélés par un communiqué du Ministre Moussa Mara. Le propriétaire de l’immeuble aurait changé la nature de l’autorisation de construction, en portant l’immeuble à 05 étages alors que le plan prévoyait tout au plus 03 niveaux. Le Ministre a décidé de le poursuivre devant les tribunaux. De même que l’entrepreneur.

Immeuble x Le Ministre Moussa Mara ne fait pas dans la dentelle, il vient d’en administrer la preuve avec l’affaire dite de l’immeuble effondré à l’Aci 2000. Le sinistre s’est produit avant-hier mardi au environs de 10 heures et, heureusement, n’a pas fait de victimes. Les images que nous avons pu voir de cet immeuble de 5 étages sont bien tristes. Après sa visite sur les lieux, le Ministre de l’Urbanisme et de la Politique de la Ville, Moussa Mara, a ordonné à ses services de déterminer au plus vite les causes de cet effondrement, afin que des mesures-sanctions, disait-il, soient prises contre les éventuels responsables de ce sinistre.
L’on comprend l’état d’esprit du Ministre compte tenu du fait que l’immeuble s’est écroulé tout seul. Aussi s’était-il écrié: “Si les normes de construction sont respectées, il n’y’a pas de raison qu’un bâtiment de 5 niveau s’écroule. Par la grâce de Dieu, il n’y’a pas de tremblement de terre, de catastrophe naturelle, de tempête dans notre pays. Il n’y’a pas de raison extérieure qui justifie cet écroulement. Des enquêtes diligentes seront immédiatement menées pour situer les responsabilités afin que les auteurs ne puissent pas s’échapper”.
Hier mercredi dans la soirée, le Ministre Moussa Mara a rendu compte, à travers un communiqué, des reesultats de l’enquête menée par ses services. Selon ces résultats, l’autorisation des services spécialisés pour la construction dudit immeuble indiquait tout au plus un bâtiment de 3 étages. Le Ministre affirme que les normes spécifiées par cette autorisation ont été contournées, puisque le propriétaire a construit un immeuble de 5 étages en lieu et place d’un bâtiment de 3 niveaux. Ce qui constitue un acte criminel, consistant à fare du faux et usage de faux, surtout qu’en la circonstance l’effondrement du bâtiment pouvait provoquer mort d’homme.

En conséquence, Moussa Mara a décidé d’engager des poursuites judiciaires contre le délinquant devant les tribunaux. Aussi, a-t-il déclaré, l’entrepreneur qui a mené les travaux, en contournat les normes fixées dans l’autorisation de construire, sera poursuivi au même titre que le propriétaire de l’immeuble.
Autres effets collatéraux du sinistre, un second immeuble appartenant au même propriétaire que celui effondré, et situé non loin de celui-ci, est désormais l’objet de mesures conservatoires, selon la déclaration du Ministre Moussa Mara. Surtout que ce second immeuble abriterait des locataires.
Dans les heures qui suivent, les services compétents vont faire déguerpir les résidents de ce second immeuble, qui sera soumis aux investigations nécessaires pour prévenir un autre sinistre. Est-ce à dire que le permis de construire de ce second bâtiment présenterait des contradictions notoires avec l’ouvrage réalisé? Le temps dira.
Moussa Mara promet de lâcher les limiers des services de l’urbanisme pour investiguer sur tous les bâtiments suspects à travers le district. Un véritable panier de crabes que le Ministre s’apprête donc à ouvrir sur la place publique. Assurément des têtes vont tomber chez les urbanistes et les architectes. Et dire qu’on attentat l’“opération Saniya” ailleurs, plutôt que dans le bâtiment. Qui disait encore que quand le bâtiment va, tout va ?
Laya DIARRA

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