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Gestion du pouvoir sous IBK : l’impatience des Maliens ?
Publié le lundi 21 octobre 2013  |  Le Pouce


© AFP par HABIBOU KOUYATE
Le président, Ibrahim Boubacar Keita préside le premier conseil des ministres
Lundi 9 septembre 2013. Koulouba Palace à Bamako. le président IBK a présidé son premier conseil des ministres


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Quelques mois après la formation du gouvernement du nouveau président de la République, l’impatience et le doute gagnent les Maliens. Pour beaucoup, le changement annoncé, tarde à venir.

Les Maliens sont durement éprouvés par les conditions de vie de l’après coup d’Etat du 22 mars et les conséquences de la crise au nord. C’est à cet effet que beaucoup avaient hâte de voir s’opérer un réel changement au sommet de l’Etat afin d’apporter le changement nécessaire à un réel épanouissement de la population. L’engouement autour des élections présidentielles, pourrait témoigner de cette aspiration.


Aujourd’hui, seulement quelques mois après la formation du gouvernement, ils sont nombreux à murmurer leur impatience. Impatients de voir s’améliorer les conditions de vie et de travail. Ce n’est pas encore la grogne générale, mais, l’impatience se lit sur le visage de chacun. Pourtant, le nouveau président de la République et son gouvernement, est à pied d’œuvre pour opérer le changement prôné durant les campagnes présidentielles.

Les défis sont multiples et les priorités nombreuses. Pour l’heure, la priorité des priorités semble être la question de sécurité. Sécurité au nord, sécurité dans les autres régions. Même au niveau du district de Bamako, car, la crise du nord et l’effondrement de l’appareil de l’Etat, ont créé une instabilité persistante que même le nouveau pouvoir en place mettra du temps à rétablir. A cela, il faut ajouter l’enjeu des élections législatives prévues pour le 27 novembre prochain. Le président de la République a besoin d’une Assemblée nationale pour légiférer et d’une majorité législative pour asseoir sa politique gouvernementale. Il faut comprendre, à cet effet, que le nouveau pouvoir en place tente à la fois de concilier les atttentes particulières des populations avec les enjeux politiques de l’heure. Voilà ce qui pourrait expliquer la lenteur du changement prôné. Le changement peut-il s’opérer en un seul jour ? Non ! Le changement, ce sont des réformes et qui dit réformes parle de législation. Le changement, c’est aussi le changement de comportement individuel qui fait appel à notre conscience, à notre sens du civisme, à notre responsabilité…


Quant au gouvernement Tatam Ly, il est trop tôt pour le juger. Avec le temps, on saura s’il est capable ou non. Il est vrai que ce gouvernement ne bénéficie pas de beaucoup de sursis avec les nombreuses aspirations. Le premier défi serait déjà d’organiser des législatives, justes et crédibles à l’image des présidentielles passées. S’il réussi ce challenge, on pourrait lui renouveler notre confiance. S’il échoue, il aura bénéficié d’un sursis de courte durée. Une chose est certaine, on ne gouverne pas un pays par simple coup de baguette magique. Surtout un pays tombé qui essaie de se relever. La tâche n’est pas facile mais si les Maliens que nous sommes, aspirent au changement, commençons d’abord par changer nos mauvais comportements.

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