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IBK- MP22 : La rupture ?
Publié le lundi 21 octobre 2013  |  Le Pouce




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Le Mouvement Populaire du 22 Mars (MP22) après une longue période d’absence sur la scène politique nationale, rompt enfin le silence. Samedi dernier, à travers une conférence de presse organisée à la Radio Kayira, il revient sur des sujets qui dominent l’actualité nationale.

D’entrée de jeu, la présidente du regroupement, le Pr. Rokia Sanogo fera savoir que l’objet de cette conférence de presse, est de se prononcer sur un certains nombre de questions relatives à la vie de la nation. Ainsi, c’est au porte- parole du regroupement en la personne de Mohamed Tabouré, qu’il est revenu de lire la déclaration liminaire. Il s’est tout d’abord félicité de la victoire de ce qu’il a appelé « la gauche malienne » sur l’Alliance de droite qu’était le FDR/ADR. Cette victoire d’IBK, à l’en croire, est le soutien sur le terrain électoral des Maliens au putsch du 22 mars.


Le Mp22 accuse le général Amadou Haya Sanogo de connivence avec Dioncounda qui avait, selon lui, torpillé la libération des armes maliennes ; permis l’intervention illégale de la force Serval accompagnée de la MISMA et la MINUSMA. La prise de position du président IBK aux côtés du MP22 et de la COPAM à travers sa marche du 10 janvier, position niée par l’intéressé lui-même, est irréfutable selon Mohamed Tabouré. Selon lui « IBK a désavoué ses propres émissaires du groupement IBK 2012 en se disant homme d’Etat et non de la rue. Par la suite, il finira par reconnaître qu’il n’arrivera pas à se blanchir devant le peuple de cette prise de position même s’il se lavait au lait de chamelle ».


« IBK et la gestion solitaire du pouvoir »
Le constat du MP22 est amer. Les premières initiatives d’IBK au sommet de l’Etat, n’ont pas été judicieuses à cause, dit-il, du manque de concertations. De ces voyages ouest- africains, en passant par la nomination du Premier ministre à l’organisation des deux cérémonies d’investiture, les soutiens à en croire Mohamed Tabouré, ont été méprisés. Ce qui lui fait dire que « nous avons à faire à un exercice solitaire du pouvoir ». « Reniement immédiat des promesses et positions » telles sont selon le MP22, les marques des premières initiatives d’IBK. Il en veut pour preuve IBK a appelé l’ancien dictateur Moussa Traoré « grand républicain » lors de sa cérémonie d’investiture. « Reniement » car, celui qui criait sur tous les toits vouloir rendre au Mali sa dignité est en train de faire profil bas face à la France. Le Mp22 pense qu’en nommant Oumar Tatam Ly à la primature « IBK donne des gages de soumission à la France ».


Le nombre de ministres n’est pas sans attirer l’attention du MP22. Il croit que ce gouvernement composé de 13 ministres du parti présidentiel (RPM) et de nombreux ADEMA, a pour mission de constituer la majorité « stable » pour le président aux législatives et aux communales. Ce qui fait craindre aux dires de Mohamed Tabouré, un « hold-up » RPM et un « partage du gâteau ». Ce qui aura pour effet de recycler selon lui, les droitiers du FDR en bannissant le changement et la rupture souhaités.


IBK est l’un des leaders politiques à avoir soutenu les accords de Ouaga. Accords qu’il a d’ailleurs qualifié « d’avancée » pour notre pays. Un soutien loin d’être désintéressé à en croire le MP22 et son porte- parole. « Le soutien d’IBK à l’accord de Ouaga était une visée électoraliste». Les récentes libérations des djihadistes (12 puis 23) n’ont pas été à la base de l’article 18 de l’accord de Ouaga, mais l’ont été plutôt sous pression française et sous menace de rupture de négociation. La ferme volonté du président à ne céder aucune portion du territoire au MNLA ne serait que de la poudre aux yeux. En effet, selon Mohamed Tabouré « les simulacres de fermeté d’IBK criant qu’il peut tout accepter sauf l’indépendance, l’autonomie et la fédération ne doivent tromper personne. Ils ne doivent faire oublier à personne que le fond c’est d’abord la capitulation de la reconnaissance du MNLA et du HCUA. ».


Pour marquer son indépendance vis-à-vis du pouvoir, le MP22 a élaboré une plateforme pour « le Mali nouveau », afin de bannir disent-ils, le suivisme consensuel.


Mohamed DAGNOKO

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