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L’Essor N° 17538 du 21/10/2013

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Journée mondiale de l’alimentation : une attention particulière aux régions du nord
Publié le lundi 21 octobre 2013  |  L’Essor


© aBamako.com par A.S
Mali: Journée mondiale de l`Alimentation
Bamako, le 19 octobre 2013 au CICB. "Promouvoir la diversité alimentaire et nutritionnelle pour assurer la sécurité alimentaire", c`était le thème choisi par le gouvernement malien pour la Journee mondiale de l`Alimentation.


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Près de 22 milliards de Fcfa ont été mobilisés sur 53 milliards recherchés pour la mise en œuvre de programmes alimentaires prioritaires dans ces régions

La Journée mondiale de l’alimentation (JMA) est célébrée chaque année le 16 octobre. Cette année, elle a été légèrement différée dans notre pays en raison de la fête de l’Aïd El Kébir. La 33è édition de la JMA a donc été célébrée samedi. La cérémonie était présidée par le ministre délégué chargé de l’Elevage, de la Pêche et de la Sécurité alimentaire Nango Dembélé en présence de plusieurs autres membres du gouvernement. L’événement a mobilisé au Centre international des conférences de Bamako, les représentants de tous les acteurs de la chaîne de l’alimentation dans notre pays.

Etaient également présents, le Coordinateur humanitaire, Coordinateur résident du Système des Nations unies dans notre pays, David Gressly, la représentante de la FAO au Mali, Mme Fatouma Djama Seid, celle du Programme alimentaire mondial (PAM), Mme Sally Haydock et plusieurs invités de marque.

« Les systèmes alimentaires durables au service de la sécurité alimentaire et de la nutrition », tel était le thème directeur de cette édition.

Les systèmes alimentaires durables sont, par définition, des systèmes qui garantissent à tous, aujourd’hui, un régime alimentaire nutritif, tout en préservant la capacité des générations futures à se nourrir demain. David Gressly estime que pour ce faire, il est nécessaire de tirer profit de chaque goutte d’eau, de chaque parcelle de terre, de chaque poignée d’engrais ainsi que de chaque minute de travail pour maximiser la production de denrées alimentaires. Cela permettrait de préserver les ressources pour l’avenir et d’assurer la durabilité des systèmes. Dans notre pays, la méthode est expérimentée depuis 2010.

La Journée mondiale de l’alimentation a été célébrée au moment où une crise alimentaire assez critique sévit au Nord où plus d’un million de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire modérée ou sévère. En plus de l’insécurité alimentaire, la malnutrition est également un grand défi auquel devra faire face le pays, a observé coordinateur résident du Système des Nations unies.

En effet les chiffres sont assez édifiants. Une enquête de l’Unicef réalisée en avril dernier révèle que dans notre pays, 110 enfants de moins de 5 ans meurent chaque jour de causes liées à la malnutrition, soit 5 enfants chaque heure. Pour le Coordinateur humanitaire du système des Nations Unies le thème de cette célébration est interpellateur. Il a précisé que le Système des Nations unies a élaboré un plan d’actions prioritaires pour le Nord afin d’apporter sa contribution aux initiatives du gouvernement pour la relance durable du pays.

UNE INTERVENTION DE TRANSITION- Ce nouveau plan s’articule autour de deux axes. Le premier concerne l’identification d’actions

L’événement a mobilisé au Centre international des conférences de Bamako, les représentants de tous les acteurs de la chaîne de l’alimentation dans notre pays
L’événement a mobilisé au Centre international des conférences de Bamako, les représentants de tous les acteurs de la chaîne de l’alimentation dans notre pays
prioritaires immédiates à mettre en œuvre d’ici la fin de l’année. Le second concerne l’identification d’actions de relèvement immédiat dans les domaines clés de la restauration de l’autorité de l’Etat, la relance socio-économique, et la cohésion sociale ainsi que les différents axes d’intervention des clusters y compris celui de la sécurité alimentaire.

L’objectif visé est de rétablir la chaîne d’approvisionnement alimentaire et l’accès à la nourriture de manière à sauver des vies et à aider les communautés à reconstituer leurs avoirs.

Il s’agit d’une intervention de transition entre l’urgence et la construction visant à renforcer l’autonomie des populations. De fait, des personnes aptes au travail seront choisies au sein des ménages pauvres ayant perdu leurs moyens de subsistance et leur récolte ou leur cheptel.

Le Coordinateur humanitaire, Coordinateur résident du Système des Nations unies dans notre pays, a annoncé que pour la mise en œuvre des programmes alimentaires prioritaires pour le Nord, 44 millions de dollars soit 22 milliards de Fcfa sont mobilisés sur les 106 millions de dollars ou 53 milliards de Fcfa recherchés soit 41% du financement.

Mme Sally Haydock, la représentante du PAM dans notre pays, a expliqué que le thème de cette année définit à la fois l’un des plus importants défis auquel le monde doit faire face, mais aussi une opportunité unique de combattre durablement le fléau de la faim. Ce sont aujourd’hui environ 842 millions de personnes soit plus d’une personne sur huit qui souffrent de faim chronique dans le monde. Environ 2 milliards de personnes sont privées des vitamines et minéraux dont elles ont besoin pour mener une vie saine.

Dans notre pays, les dernières années n’ont pas été faciles. La mauvaise saison pluviométrique de 2010-2011, suivie de la crise sécuritaire, a eu des conséquences graves, sur la sécuritaire alimentaire. Les dernières études réalisées conjointement avec le gouvernement, la FAO et le PAM ont démontré que dans le Nord, 3 ménages sur 4 sont en situation d’insécurité alimentaire.

« Nous ne pouvons pas améliorer la nutrition sans sécurité alimentaire et nous ne pouvons pas atteindre la sécurité alimentaire sans les systèmes alimentaires appropriés », a averti Mme Sally Haydock tout en soulignant le rôle crucial des femmes dans la chaîne de production et dans la transformation des denrées alimentaires. Ainsi, les actions engagées pour reformer et renforcer les systèmes alimentaires ne sauraient se faire sans la participation des femmes. Elle a annoncé qu’en 2014 le PAM continuera son action dans notre pays pour fournir une assistance alimentaire générale aux populations vulnérables. Il s’agit aussi de renforcer rapidement le nombre de mères et d’enfants recevant de nouveaux produits nutritionnels spécialisés. Le PAM renforcera également les programmes de repas scolaires en travaillant avec les communautés et les agriculteurs. Ces activités visent à permettre aux familles de sortir de l’engrenage de la faim.

Le ministre délégué chargé de l’Elevage et de la Pêche et de la Sécurité alimentaire Nango Dembélé a à son tour expliqué que le thème de la Journée est interpellateur. Car, c’est une opportunité historique de mettre en place ces systèmes alimentaires durables afin de permettre au peuple malien de faire face au futures crises, d’être mieux préparé et de savoir répondre aux évènements qui peuvent affecter sa sécurité alimentaire et nutritionnelle.

Le ministre s’est dit convaincu qu’à travers la mise en place de systèmes alimentaires durables ainsi que la reconstruction des moyens de subsistances et le respect des ressources naturelles nous contribuerons à bâtir l’avenir. Cela est à la fois un mandat et un devoir, a-t-il conclu.

M. A. TRAORE

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