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L’armée déclenche une vaste opération contre les réseaux djhadistes
Publié le mercredi 23 octobre 2013  |  L’Express


© Autre presse par DR
Patrouille de la MINUSMA
Vendredi 26 juillet 2013. Tombouctou. Une patrouille de la MINUSMA pour assurer la sécurité du scrutin.


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Près de 1500 soldats, français, maliens et de la Minusma, se sont déployés dans le nord-est du pays afin de réduire les poches islamistes armées.

La traque des islamistes armés continue. Dimanche 20 octobre, dans une chaleur étouffante, près de 1500 soldats ont quitté Gao, dans le nord-est du Mali, pour se déployer de part et d'autre de la boucle du fleuve Niger.

Cette opération de longue durée, baptisée Hydre, est la première de cette envergure: elle est menée conjointement par les militaires français de la force Serval, les soldats de la Mission des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) et l'armée malienne (Fama).

Cette dernière a engagé pour la première fois les quelque 700 hommes de son deuxième bataillon, Elou, formé au camp de Koulikoro par la mission européenne d'entraînement au Mali (EUTM), commandée par un général tricolore. De leur côté, les Français mobilisent environ 600 militaires du groupement tactique interarmée Désert, appuyés par des hélicoptères de combat Tigre et Gazelle du groupe aéromobile.
Explorer les réseaux

Lors d'une visite aux troupes, sur la base de Gao, le 16 octobre, le chef d'état-major des armées, l'amiral Edouard Guillaud a rappelé que la "désorganisation des réseaux terroristes" demeurait la priorité des soldats de Serval. "Il reste des zones où les groupes terroristes se rassemblent de façon résiduelle, confie un officier. Nous devons les explorer en profondeur afin de réduire leur potentiel logistique en interceptant les flux d'approvisionnement."

Lors d'une opération menée au début de septembre dans le nord de Gao, les patrouilles françaises avaient ainsi permis de découvrir deux pick-up bourrés d'explosifs, des obus et une quantité importante d'armes de poing et d'assaut. Un peu plus tard, lors d'une mission de reconnaissance à l'est de Bourem, une ville proche, les militaires ont, cette fois, dû engager le feu contre des insurgés.

Trois djihadistes ont été fait prisonniers; l'un d'eux est mort de ses blessures. Le 7 octobre, ce sont cinq roquettes de 122 millimètres qui se sont abattues sur Gao, blessant un soldat malien: elles ont été tirées à plus de 15 kilomètres de la ville, à partir de lanceurs artisanaux. La mise à feu a été déclenchée grâce à la fonction réveil de téléphones portables.

Par Romain Rosso, envoyé spécial au Mali, publié le 23/10/2013 à 11:40

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