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L’Essor N° 17501 du 23/10/2013

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Levée des mandats d’arrêt contre des responsables du Mnla et du Hcua : LA FIDH, l’AMDH ET l’UIDH désapprouvent
Publié le jeudi 24 octobre 2013  |  L’Essor


© aBamako.com par Dia
Cérémonie de remise des prisonniers MNLA par les autorités maliennes
Bamako le 02 Octobre 2013 à l`hôtel Kempinski. Le Gouvernement malien a procédé à la remise des prisonniers rebelles à la Minusma, cet après midi, dans le cadre des accords de Ouagadougou. La cérémonie a été présidée par le chef de la MINUSMA Bert Koenders.


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Les récentes gestes de confiance effectués par le gouvernement dans le cadre du processus de dialogue avec les groupes armés du nord, à savoir la libération de prisonniers et la levée des mandats d’arrêt internationaux lancés contre d’anciens députés, sont loin de faire l’unanimité. Aussi bien dans le pays qu’à l’extérieur, des associations de défense des droits de l’homme ont rejoint une bonne partie de nos compatriotes pour marquer leur désapprobation vis-à-vis de cette levée des mandats d’arrêt.

C’est ainsi que dans un communiqué conjoint, la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), l’Association malienne des droits de l’homme (AMDH), l’Union interafricaine des droits de l’homme (UIDH), s’insurgent contre cette mesure qui consacrerait, selon elles, l’impunité.

« Le ministre de la Justice du Mali a annoncé le 13 octobre 2013 que des mandats d’arrêts émis à l’encontre de certains responsables du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) pourraient être levés. Cette décision si elle venait à aboutir viendrait consacrer l’impunité. Nos organisations rappellent que la construction d’une paix durable et la réconciliation nationale passent nécessairement par une justice indépendante et équitable », indique le communiqué.

Rappelant que toutes les personnes concernées sont recherchées pour des motifs d’une extrême gravité (crimes contre l’humanité, crime de guerre, crime à caractère racial, régionaliste et religieux, assassinats, rébellion, terrorisme), le président de l’AMDH, Me Moctar Mariko, estime que « si une solution politique doit être trouvée pour résorber les causes profondes du conflit au Nord du Mali, elle ne peut se faire au détriment des victimes de la crise, ni de l’indépendance de la justice ». Pour lui, « toute levée de mandat d’arrêt devrait être le fait d’une décision judiciaire, dans le cadre strict des enquêtes en cours, afin de ne pas engendrer une logique d’impunité ».

Quant au vice-président de la FIDH, Me Drissa Traoré, il fait remarquer que « l’impunité des crimes du passé et les lacunes de la justice ont été parmi les causes majeures de la crise malienne » et que « toute mesure qui favoriserait ou laisserait penser que l’impunité est à nouveau de mise ruinerait le processus de justice engagé par les autorités maliennes, pendant la Transition, et jusqu’à présent soutenu par le nouveau gouvernement ».

«L’annonce du ministre de la justice remet clairement en cause l’indépendance de celle-ci. » a déclaré de son côté Karim Lahidji, président de la FIDH estimant que « s’il faut laisser leurs chances aux négociations, il n’en faut laisser aucune à l’impunité ».

Pour les trois organisations de défenses des droits de l’homme, les exemples de négociations politiques dans la sous-région, notamment en Sierra Leone, ont montré que l’impunité n’était jamais une base solide pour la paix. « Nous demandons donc au gouvernement malien de tout mettre en œuvre pour poursuivre et juger les auteurs des principales violations des droits humains commises sans distinction de parties », réclament-elles.

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