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3ème licence de la téléphonie globale : Apollinaire Compaoré aux abois
Publié le jeudi 24 octobre 2013  |  Le Prétoire




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Après avoir réussi de manière jugée « mafieuse » par certains avec les autorités militaro-civiles de la transition, l’adjudicataire provisoire de la 3ème licence de la téléphonie globale, Planor Afrique SA du Burkinabé Appolinaire Compaore, est en train de remuer ciel et terre. Cela pour pouvoir soudoyer les nouvelles autorités.
La transition de 18 mois du Pr Dioncounda Traoré et ses différents gouvernements n’a pas fait que réussir l’organisation de l’élection présidentielle. Elle a été aussi émaillée par des dossiers rocambolesques. Au nombre de ceux-ci, on peut retenir le marché de la 3ème Licence de la téléphonie globale dont l’attribution a été faite en violation flagrante de tous les textes en vigueur en matière de marché public. Car ayant été attribué par entente directe malgré l’importance de son montant soit plus de 55 milliards de FCFA.


Rappel des faits :
Depuis 2002, le Mali s’est engagé à ouvrir le secteur des télécommunications. Toute chose qui a abouti à l’attribution de la 2ème licence à Ikatel, aujourd’hui Orange-Mali, suivie de la privatisation de la Sotelma.


Le dernier acte en date est la passation du marché de la 3ème licence dont les procédures ont commencé en 2011 quand un comité technique interministériel a été mis en place à cet effet. En août 2011, la préparation de la note stratégique du dossier d’appel d’offre destiné à éclaircir les investisseurs potentiels a été élaborée. En octobre de la même année, l’appel d’offre a été lancé. Ainsi, 5 sociétés ont remis leur offre. Aux termes de l’examen des dossiers, le Groupe Monaco Télécom-Cessé Komé et Planor d’Apollinaire Compaoré a été retenu avec une proposition plus attirante de 55,1 milliards de FCFA. Le paiement de cette somme attendu en mars 2012 a été retardé à cause du coup d’Etat du 22 mars. Ensuite, le gouvernement a réactivé le dossier en septembre 2012 et approuvé le cahier de charges. En donnant un mois au groupement pour le paiement d’une première tranche de 33 milliards et 3 mois pour régler le reste des 22,1 milliards au plus tard le 15 janvier 2013. Mais le groupe n’a pas pu honorer son engagement. Ce qui a provoqué l’annulation de l’adjudication provisoire. Ceci étant, selon l’ex ministre de l’Economie, Tièna Coulibaly, en pareille circonstance, on devrait faire recours au deuxième groupe le plus offrant. Donc l’opérateur Néerlandais, 2ème après le groupe Monaco, Planor-Cessé Komé avec 20 milliards devrait être sollicité.


Vu l’insignifiance de cette somme, au lieu de brader la licence, explique un spécialiste du dossier, le Mali avait la possibilité de passer un nouvel appel d’offre. Au lieu de cela, déplore cet acteur de la télécommunication, les autorités de la transition aveuglées par le souci de se remplir les poches ont préféré attribuer la licence par gré-à-gré au groupe Planor, un des membres du premier adjudicataire jugé défaillant. Cela, au motif que le pays était dans une urgence financière. Mais par la suite, il a été avéré que ce n’était pas le motif. Car depuis le paiement de la première tranche de 33 milliards, notre pays attend désespérément le reste des 22 milliards. Alors que l’adjudicataire devrait s’acquitter du reliquat au plus tard le 13 mai 2013. Mais cette date arrivée à terme, au lieu d’annuler la licence, le gouvernement a accepté d’attribuer ce marché à crédit à Planor en inventant d’autres textes qui lui permettent d’avoir un délai de grâce de 6 mois. Selon les autorités, cette invention, stipule: « pour que le gouvernement annule l’adjudication, il faut que l’adjudicataire soit en retard de 6 mois par rapport à la date butoir de paiement du reliquat. Mais avant, il y a d’autres sanctions. A 3 mois de retard, le réseau et les services doivent être suspendus et le retrait intervient après 6 mois de retard, c’est-à-dire, jusqu’au 13 novembre prochain». A 20 jours de cette date fatidique pour lui, Apollinaire Compaoré est aux abois. A défaut de pouvoir payer cette somme, il passe par presse interposée pour divertir les Maliens avec des ragots selon lesquels son supposé concurrent, Cessé Komé, a été jugé défaillant. Alors que même lors de la plaidoirie des Ministres Tièna Coulibaly, de l’Economie et des finances, de la communication, Manga Dembélé et de la Poste et des nouvelles technologies, Brahima Tolo en sa faveur, il n’a jamais question de cela.


Ce forcing prouve que le Burkinabé n’est pas l’homme qu’il faut pour conduire à bon port la téléphonie globale. Non seulement ses agissements à travers le paiement des dessous de table prouvent qu’il n’est pas crédible, mais aussi le paiement à compte-goutes de la somme reliquataire des 22 milliards montre qu’il n’est qu’un banabana. Ses hauts faits en la matière sont aujourd’hui connus de tout le monde. Les nouvelles autorités vont-elles se laisser abuser à travers cette campagne de bas étage ? Que non ! Au Mali désormais c’est la lutte contre la corruption, la concussion et toute forme de délinquance financière. L’heure n’est donc plus au dilatoire, même pas au paiement du montant reliquataire mais tout simplement à l’annulation pure et simple de cette adjudication qui a été faite dans des conditions scandaleuses.
Oumar KONATE

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